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1 496 crimes et délits commis par des enfants sur leurs parents

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  • 1 496 crimes et délits commis par des enfants sur leurs parents

    1.496 crimes et délits commis par des enfants sur leurs parents en 2 ans …entre 2003 et 2005...


    Les services de sécurité tirent, en prévision de la journée mondiale de l’enfant, la sonnette d’alarme. Une grande partie de nos enfants sont en danger, ils sont dans les confins de la criminalité. Les chiffres communiqués hier par les services de la gendarmerie nationale confirment cette donne et incitent à agir.

    En effet, selon la gendarmerie, pas moins de 1.100 crimes et délits ont été commis par des enfants envers leurs parents et proches entre l’année 2003 et 2004, et 395 cas ont été enregistrés au cours de l’année 2005. Soit un total de 1.495 crimes et délits entre 2003 et 2005.

    Il est peut-être dur d’admettre que des enfants arrivent à agresser, tuer ou voler leurs propres parents, mais telle est la vérité. Le porte-parole de la gendarmerie a tenu à dire qu’il ne faut pas pour autant «diaboliser» ou «culpabiliser» ces enfants, et a appelé l’ensemble des services concernés par les problèmes de l’enfant et l’enfance à examiner soigneusement les circonstances dans lesquelles ces agressions ont été commises, ainsi que les pressions qui pèsent sur les enfants, notamment ceux issus de familles disloquées (parents divorcés ou parents violents). Pour le porte-parole de la gendarmerie, le colonel Ayoub Abderrahmane, «l’enfant est toujours considéré comme victime, même s’il est l’auteur d’un crime ou d’un délit».

    Le constat fait, hier, par les services de la gendarmerie est un véritable tableau noir. Selon les mêmes services, pas moins de 2.845 enfants errent pour la plupart dans les grandes villes du pays. Et d’indiquer que 3.162 enfants ont été arrêtés par les services de la gendarmerie nationale pour des affaires de vols, agressions, consommation de stupéfiants et crimes au cours de l’année 2005.

    Les services de la gendarmerie signalent aussi l’existence de 3.485 enfants exposés à un danger moral, dont 1.074 filles, au niveau national. Un reportage sur les enfants en danger moral a été présenté, hier, par les services de ce corps de sécurité. Le travail met l’accent sur la prévention. «Il faut prévenir, il faut prévenir comme faisaient à l’époque nos grands-mères qui nous racontaient des histoires vraies afin de rapprocher les images et convaincre les petits», dira un sociologue dans le reportage, alors que d’autres intervenants de la gendarmerie nationale évoquent le cas des enfants illégitimes abandonnés par les mères célibataires, le cas de mineurs utilisés dans les cercles de la prostitution, celui des enfants qui font des fugues et les enfants utilisés dans la mendicité.

    Bien que les services de la gendarmerie aient une mission qui est essentiellement répressive, les éléments de ce corps, indique-t-on, ont opté pour une nouvelle vision basée essentiellement sur la prévention. Ainsi, des cellules de prévention de la délinquance juvénile ont été créées dans trois villes (Alger, Oran, Annaba), et sont fonctionnelles depuis le 15 mars dernier. La mission de ces cellules consiste en la réinsertion des enfants en danger moral dans leur milieu initial (la famille). Les éléments de ces cellules ayant subi des formations spécialisées, leur rôle est d’inciter les familles à accueillir de nouveau ces enfants qui sont aujourd’hui dans la rue et dans des centres spécialisés. La difficulté, selon les gendarmes, c’est quand la famille refuse de récupérer son enfant: «C’est souvent le cas, notamment pour les filles ayant fait des fugues», dira une psychologue, qui a l’habitude d’accompagner les services de la gendarmerie. Pourtant, et la plupart du temps, les raisons des dérives des enfants proviennent essentiellement de la famille. Ces cellules seront généralisées à travers le territoire national, indiquent les éléments de la gendarmerie.

    Nous avons appris en outre qu’une étude sur le phénomène de la délinquance est en cours. Les résultats de cette étude seront communiqués aux pouvoirs publics et ils seront mis entre les mains des décideurs pour arrêter des actions de prévention, de sensibilisation et de répression à l’encontre des incitateurs de mineurs à la débauche et les parents qui exposent leurs enfants à un danger moral.

    - Le Quotidien d'Oran
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