Un Assad veut en chasser un autre
Rifaat el-Assad, en exil depuis 1998, propose de remplacer son neveu, Bachar, à la tête de la Syrie
Il veut incarner une autre voie. Rifaat al-Assad, l’oncle du président syrien Bachar el-Assad, actuellement en exil à Paris, souhaite profiter de l’isolement diplomatique de son neveu pour prendre la tête du pays. Rencontré en exclusivité par Europe 1 dans un hôtel parisien, l’homme d’affaires demande à la France d’accueillir Bachar al-Assad et propose de le remplacer à Damas.
"Je suis personnellement prêt à prendre la responsabilité de rentrer en Syrie, à la fois pour rassurer les minorités et pour apaiser les cœurs", affirme-t-il sur Europe 1. "Ensuite, je partirai. Je m’engage à quitter le pouvoir. Je souhaite par ailleurs que la France accueille Bachar al-Assad. Ce serait une véritable solution pour sortir de la crise", poursuit celui qui vit aujourd’hui entre Paris, Londres et Madrid.
Né en 1937, Rifaat est le paria de la famille Assad. Longtemps membre du sérail, il est soupçonné d'avoir lancé ses troupes en 1982 à l'assaut de Hama, dans le nord du pays, tombée aux mains des islamistes sunnites (les Assad sont alaouites, minorité chiite, NDLR). La répression avait fait entre 10.000 à 25.000 morts, selon Amnesty International.
En 1983, alors que son frère Hafez al-Assad est hospitalisé, Rifaat, à la tête des "brigades de défense", tente un coup d'Etat. En vain. Cette trahison entraîne sa disgrâce. Rifaat est banni du territoire syrien. La haine entre les deux frères prend une nouvelle dimension en 1998. Hafez al-Assad décide d’écarter totalement son cadet du pouvoir au profit de son fils, Bachar. Rifaat est destitué du poste de vice-président. Depuis ce dernier épisode, le richissime homme d’affaires s’était fait plutôt discret.
Mais dimanche, Rifaat el-Assad est sorti de son silence. Il a ainsi pris la tête d'un nouveau mouvement d'opposition, le Conseil national démocratique, dont la direction est composée essentiellement de membres de son propre parti l'Alliance nationale démocratique unie et d'ex-membres du parti Baas au pouvoir.
europe1.fr
Rifaat el-Assad, en exil depuis 1998, propose de remplacer son neveu, Bachar, à la tête de la Syrie
Il veut incarner une autre voie. Rifaat al-Assad, l’oncle du président syrien Bachar el-Assad, actuellement en exil à Paris, souhaite profiter de l’isolement diplomatique de son neveu pour prendre la tête du pays. Rencontré en exclusivité par Europe 1 dans un hôtel parisien, l’homme d’affaires demande à la France d’accueillir Bachar al-Assad et propose de le remplacer à Damas.
"Je suis personnellement prêt à prendre la responsabilité de rentrer en Syrie, à la fois pour rassurer les minorités et pour apaiser les cœurs", affirme-t-il sur Europe 1. "Ensuite, je partirai. Je m’engage à quitter le pouvoir. Je souhaite par ailleurs que la France accueille Bachar al-Assad. Ce serait une véritable solution pour sortir de la crise", poursuit celui qui vit aujourd’hui entre Paris, Londres et Madrid.
Né en 1937, Rifaat est le paria de la famille Assad. Longtemps membre du sérail, il est soupçonné d'avoir lancé ses troupes en 1982 à l'assaut de Hama, dans le nord du pays, tombée aux mains des islamistes sunnites (les Assad sont alaouites, minorité chiite, NDLR). La répression avait fait entre 10.000 à 25.000 morts, selon Amnesty International.
En 1983, alors que son frère Hafez al-Assad est hospitalisé, Rifaat, à la tête des "brigades de défense", tente un coup d'Etat. En vain. Cette trahison entraîne sa disgrâce. Rifaat est banni du territoire syrien. La haine entre les deux frères prend une nouvelle dimension en 1998. Hafez al-Assad décide d’écarter totalement son cadet du pouvoir au profit de son fils, Bachar. Rifaat est destitué du poste de vice-président. Depuis ce dernier épisode, le richissime homme d’affaires s’était fait plutôt discret.
Mais dimanche, Rifaat el-Assad est sorti de son silence. Il a ainsi pris la tête d'un nouveau mouvement d'opposition, le Conseil national démocratique, dont la direction est composée essentiellement de membres de son propre parti l'Alliance nationale démocratique unie et d'ex-membres du parti Baas au pouvoir.
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