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Algérie : et si le cours du pétrole s'effondrait...

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  • Algérie : et si le cours du pétrole s'effondrait...

    Fortement dépendante des hydrocarbures, tributaire du secteur public, l'Algérie peine à trouver une ligne économique viable.

    L'Algérie est incorrigible et le Printemps arabe n’y changera rien. Son pétrole et son gaz lui permettent de persister dans la voie de l’erreur, qui ne se révélera calamiteuse qu’à l’épuisement des gisements d’hydrocarbures, c’est-à-dire trop tard.

    Elle n’est plus cette sorte de démocratie populaire, façon Europe de l’Est des années 1970-1980, qui a débouché sur la guerre civile. Et elle n’est plus non plus le régime légèrement libéral mis en place dans les années 1990. Mais son économie demeure une assistée, totalement tributaire du secteur public, lui-même dépendant des hydrocarbures, qui représentent 97 % des exportations du pays.

    La seule politique économique que connaissent les autorités consiste à dépenser plus sans créer de richesse correspondante.

    Quelques émeutes sans lendemain éclatent-elles dans la foulée de la Révolution tunisienne, le gouvernement ouvre les vannes des subventions pour l’huile, le sucre, le blé ou l’eau. Sans parler de la hausse de 20 % du salaire minimum consentie fin septembre.

    Certes, les dépenses d’équipement se poursuivent intensément dans le logement, l’eau – où 15 milliards de dollars (10,9 milliards d’euros) seront investis entre 2010 et 2014 –, les autoroutes, les voies ferrées, les énergies renouvelables (15 milliards d’euros d’ici à 2021), mais elles engendrent d’autant moins de richesse et de travail que les chantiers emploient souvent une main-d’œuvre asiatique.

    Certes, les réserves en devises du pays atteignent 174 milliards de dollars, soit trois ans d’importations, ce qui permet de voir venir… Mais l’Algérie est à la traîne. Selon les chiffres du Fonds monétaire international, sa croissance entre 2002 et 2011 (voir illustration ci-dessous) est la plus faible du Maghreb (hormis en cette année 2011 de révolution tunisienne), alors que la Tunisie et le Maroc sont dépourvus de telles réserves énergétiques. Son inflation et son taux de chômage des jeunes sont les pires.



    Comparé aux grands États du golfe Persique, c’est le pays qui a le plus besoin de la manne pétrolière pour équilibrer ses comptes.

    Tous les dirigeants algériens se méfient de l’entreprise privée, seule capable pourtant de créer de la richesse. Dans leur discours, ils la glorifient et bonifient les prêts aux PME. En réalité, ils ont gardé de la guerre de libération la conviction que les entrepreneurs sont des « prédateurs » et plus encore s’ils sont étrangers, comme l’a dit à plusieurs reprises le président Bouteflika. L’entreprise publique est presque logée à la même enseigne. Dans les pays développés, quand une telle entreprise se porte mal, son patron est remercié. En Algérie, il peut être jeté en prison pour délit de mauvaise gestion au gré d’opérations « mains propres » très aléatoires.

    « De plus en plus d’options économiques critiquables sont transcrites dans des textes juridiques rédigés de manière approximative, explique Mehdi Haroun, avocat associé du cabinet britannique Herbert Smith. Beaucoup de projets d’investissement sont tombés à l’eau en raison d’un environnement législatif et réglementaire devenu restrictif.

    Comment espérer qu’un investisseur étranger risque ses fonds, alors qu’une loi de finances complémentaire l’oblige à céder la majorité du capital de sa société à des Algériens et que l’État se réserve un droit de préemption en cas de revente de ses actions ? Qu’on ne s’étonne pas si les investisseurs ignorent l’Algérie tant les règles y sont obscures, changeantes et souvent incohérentes par rapport à la pratique normale des affaires. »

    Il ne reste plus qu’à espérer que la pluie soit au rendez-vous à nouveau, comme cette année, où le pays attend des recettes agricoles en hausse de 23 % par rapport à 2010 ; et, surtout, que l’économie mondiale n’entre pas en récession, ce que laisse craindre le fort ralentissement des économies européennes et américaine criblées de dettes.

    Si le cours du pétrole s’effondrait durablement, un Printemps algérien ne serait plus exclu, puisque l’atonie démocratique y tient en partie à l’omnipotence de l’or noir et aux généreuses dépenses budgétaires qu’elle autorise.

    Alain Faujas
    Jeune Afrique
    Dernière modification par zek, 15 novembre 2011, 18h27.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Il y a beaucoup de vérités dans cet article même si les paroles de cette chanson ne sont nouveaux. C'est remake quasi régulier. L’Algérie est conscient de ses faiblesses. Les gouvernants se trompent encore sur les choix adoptés.

    Ceci dit, le journaliste n'a pas pu s'empêcher de donner des informations approximatives comme "Comment espérer qu’un investisseur étranger risque ses fonds, alors qu’une loi de finances complémentaire l’oblige à céder la majorité du capital de sa société à des Algériens et que l’État se réserve un droit de préemption en cas de revente de ses actions ? Qu’on ne s’étonne pas si les investisseurs ignorent l’Algérie tant les règles y sont obscures, changeantes et souvent incohérentes par rapport à la pratique normale des affaires. »

    D'autres pays offrent des règles d'investissement plus contraignantes que celles en vigueur en Algérie mais cela ne les a pas empêchées d'être des destinations privilégiées des IDE. Le problème est l'instabilité réglementaire.

    En outre, en dépit de ces règles, les investisseurs continuent à affluer puisqu'ils savent très bien que le marché est porteur et qu'il est préférable de prendre 49% que rien du tout.

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    • #3
      et si le cours du pétrole s'effondrait...
      il faudrait privatiser la majorité des secteurs public, on est plus a l'époque de la guerre froide

      puisque l’atonie démocratique y tient en partie à l’omnipotence de l’or noir et aux généreuses dépenses budgétaires qu’elle autorise.
      c'est ça le "problème"
      les dépenses budgétaires généreuse se font dans les infrastructures seulement, mais rien n'est fait socialement
      comme pour l'ANSEJ, des milliards de dollars dépensé "hasardeusement" si je puis me permettre

      PS: @aniasse : toujours aussi pourri tes commentaires, comme ta tronche et ton âme je présume !
      veni vidi vici .

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      • #4
        Comme dirait Boumedienne dans une vidéo sur Youtube : Faut travailler la terre, "Akhdam Ardek", faut planter el Dala3, batata, ....

        Sinon, investir dans le transport est nécessaire, mais pas suffisant puisque le pays a de l'argent.

        Si l'Algérie arrive à mettre en place une agriculture moderne, et fiable, el hamdoulilah.
        «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

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        • #5
          Si l'Algérie arrive à mettre en place une agriculture moderne, et fiable, el hamdoulilah.
          Même pour ce secteur, il faut maintenant des compétences et des moyens techniques très poussés, une chaine logistique, des entrepôts frigorifiques, ainsi que de petite unités de conditionnement dans tout le territoire.

          C'est plus l'agriculture de Papa.
          Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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          • #6
            Même pour ce secteur, il faut maintenant des compétences et des moyens techniques très poussés, une chaine logistique, des entrepôts frigorifiques, ainsi que de petite unités de conditionnement dans tout le territoire.
            Va sur l'APS tu verra que ce tu vient de citer est en construction

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            • #7
              Algérie : et si le cours du pétrole s'effondrait...
              Je suis sûr que tous les algériens se remettront au travail !

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              • #8
                gallek il va s effrondrer

                Pétrole : le baril pourrait atteindre les 150 dollars à court terme selon l'AIE
                Le baril pétrole pourrait atteindre la barre des 150 dollars à court terme si l'investissement dans la région "Moyen-Orient et Afrique du Nord" (MENA) baisse fortement, avertit l'Agence internationale à l'énergie (AIE).

                L'AIE, conseiller sur la politique énergétique des grands pays consommateurs de pétrole, estime que la demande mondiale de pétrole va augmenter progressivement au cours des deux prochaines décennies à environ 99 millions de barils par jour (bpj) d'ici 2035. "Si entre 2011 et 2015 les investissements dans la région MENA sont un tiers plus bas que les 100 milliards de dollars par an nécessaires, les consommateurs pourraient faire face à une hausse à court terme des prix du pétrole à 150 dollars le baril", affirme l'AIE dans rapport annuel "World Energy Outlook".

                Les prix du pétrole sont historiquement élevés cette année, avec notamment un Brent de mer du Nord en moyenne bien supérieur aux 100$ le baril, en partie en raison de la perte de production de pétrole en Libye.

                "En 2011, 102$ est le prix moyen du brut, ce qui signifie que la reprise économique mondiale est à risque. Nous sommes dans la zone de danger pour l'économie mondiale aux niveaux actuels". "Les prix du pétrole d'ici 2015 peuvent aller jusqu'à 150 dollars en termes réels et 176$ en termes nominaux (si l'investissement est trop faible)".

                A court terme, l'AIE estime néanmoins que les pressions sur les prix vont s'atténuer avec la reprise de la production libyenne et le ralentissement de la croissance économique mondiale. Mais à plus long terme, les cours de l'or noir sont susceptibles d'augmenter. L'agence a ainsi rehaussé ses prévisions pour le prix du pétrole en 2035 à environ 212$ par baril contre 204$ il y a un an.

                JB.A. - Boursier.com
                The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                • #9
                  PAs que l'algerie ... toutes émirat perderai tout leur prestige
                  شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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                  • #10
                    oui comme dubai
                    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                    Commentaire


                    • #11
                      212 $ le baril en 2035 correspondrait a :

                      - 131 $ actuel avec 2 % d inflation par an d ici la .
                      - 104 $ actuel avec 3 % d inflation par an d ici 2035 .


                      Le prix en 2035 ne sera pas cher !

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                      • #12
                        Dubaï vit sous perfusion d'Abou dahbi .

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                        • #13
                          Algérie : et si le cours du pétrole s'effondrait...

                          Le court du pétrole s'effondrera quand les poule auront des dents ,les occidentaux font des guerres pour récupéré un maximum des ressources pétrolière et certain spécule sur sa chute ,du n'importe quoi...
                          Le pétrole na pas fini d'augmenté et l'Algérie a de bau jour devant elle .

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                          • #14
                            ton calcul omet la probabilité de grosse découverte ou d''énergie alternative
                            ____________________________________________

                            Les énergie alternative existe déjà au cas ou tu ne serai pas au courent ,le ic s'est que les gros pétrolier qui son a majorité occidentale ne renieront jamais sur leurs centaine de milliards de bénéfice qu'ils dégage chaque années .
                            S'est pour sa que le baril de pétrole sera toujours a un prix élevé .
                            Et il faut savoir que le moteur a explosion est dépassé depuis un demi siècle ,pose toi les bonne question ,et demande toi pourquoi on utilise encore une technologie dépassé...!

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                            • #15
                              Aniasse,

                              exact !


                              russkov ,

                              pas sur ce que tu racontes ! Si Mr Rossi aurait raison le cours du nickel flamberait et celui de petrole chuterait !


                              http://www.youtube.com/watch?v=kz9bukWbCCU

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