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Le monde selon les candidats républicains à la présidence

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  • Le monde selon les candidats républicains à la présidence

    Sur la Chine, sur l'Iran, sur l'aide à Israël, Mitt Romney, Herman Cain, et Rick Perry rivalisent de simplisme et de méconnaissance.

    Une Amérique affaiblie par la crise peut-elle gérer un monde complexe avec des idées simples, voire simplistes ? À écouter les candidats présidentiels républicains, les électeurs pourraient le croire. Depuis quelques jours, Mitt Romney, Herman Cain, Rick Perry et les autres multiplient les déclarations tonitruantes et les raccourcis en matière de politique étrangère, traditionnellement un point fort républicain. Sur la Chine, sur l'Iran, sur l'aide à Israël, les slogans - souvent non étayés - fusent.

    Mitt Romney, le mieux placé dans la course à la nomination du «Grand Old Party», a menacé de traîner les Chinois devant l'OMC et de les mettre en cause «pour manipulation de leur monnaie», un thème porteur dans une Amérique exaspérée par la migration de pans entiers de son industrie vers l'Asie. Tant pis si cela doit impliquer le déclenchement d'une guerre commerciale, a-t-il dit. Jon Huntsman, ex-ambassadeur en Chine d'Obama et seul candidat à avoir une vision de politique étrangère sophistiquée, a failli s'étrangler face à une attitude qui «flatte» les émotions. Il a appelé à un dialogue musclé mais constructif avec Pékin (la position actuelle d'Obama). Mais Huntsman, qui stagne dans les profondeurs des sondages, reste inaudible.

    À l'image de Reagan
    Romney a également promis des frappes militaires sur l'Iran si les sanctions échouent à stopper son programme nucléaire. «Si je suis élu, j'arrêterai l'Iran, a-t-il fanfaronné. Si Obama est réélu, ils auront la bombe.» Il a aussi promis d'augmenter l'aide militaire à Israël, accusant Obama de faillir à ses obligations vis-à-vis de ce partenaire.

    L'entrepreneur Herman Cain, deuxième candidat le mieux placé, affiche quant à lui une méconnaissance embarrassante des dossiers. Récemment, il appelait à contrer la menace militaire chinoise parce que Pékin «essaie de développer une capacité nucléaire» - apparemment ignorant du fait que la Chine détient l'atome militaire depuis 1964 ! Le gouverneur texan Rick Perry, qui soutient Israël et veut des frappes contre l'Iran, se dit prêt, quant à lui, à engager l'armée américaine au Mexique contre les cartels de la drogue. Le recours à la torture contre les terroristes présumés, interdit par Obama en 2009, est également préconisé par Cain, Perry et la candidate Michele Bachmann. On est loin du candidat républicain de 2008, John McCain, un poids lourd en politique étrangère.

    Les adversaires du président actuel répliquent que Reagan aussi avait des idées simples et qu'il a gagné la guerre froide. Ils rappellent qu'Obama lui-même était un amateur et qu'il a dû mettre de l'eau dans son vin en matière d'antiterrorisme. Ils insistent avec raison sur l'échec de son dialogue naïf avec l'Iran, sur le départ trop précipité des «boys» d'Irak, sur ses tergiversations en Libye, lui collant ainsi une étiquette de faible.

    Mais l'attaque n'est pas si aisée. La population juge plutôt positif le bilan de sécurité nationale d'Obama, qui a éliminé Ben Laden. Depuis l'Irak, elle se méfie des interventions militaires qui conduisent à l'enlisement. Et, en arguant qu'il faut reconstruire économiquement l'Amérique pour ressusciter son leadership, Obama frappe plus juste.

    source: Le Figaro.fr
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