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Agences de notation : la reculade de Bruxelles

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  • Agences de notation : la reculade de Bruxelles

    Michel Barnier n'est pas parvenu à convaincre la Commission de suspendre la notation des pays européens aidés par leurs partenaires.

    Rude journée pour Michel Barnier ! Il espérait sortir de la réunion hebdomadaire de la Commission européenne avec un accord sur l'ensemble des mesures qu'il proposait pour réduire l'influence des agences de notation. Las ! Le commissaire au Marché intérieur a dû remballer sa mesure-phare : la suspension provisoire de la note d'un État bénéficiant d'une aide financière internationale.

    "Nous avons eu une discussion très longue et légitime avec mes collègues au sein de la Commission sur ce qui n'était pas à mes yeux la mesure principale. J'ai considéré qu'il fallait plus de temps pour convaincre et détailler les mesures techniques de cette suspension.", a-t-il déclaré en sortant de la réunion.

    Sensible

    "Il y a eu un vrai débat. Une dizaine de commissaires de tous bords politiques se sont prononcés ou ont posé des questions, notamment sur le choix des critères pour suspendre une notation ainsi que les conséquences d'une suspension, reconnaît-on à la Commission. Certains pensent que suspendre une notation enverrait un mauvais message, ferait penser qu'on aurait quelque chose à cacher, d'autres veulent des précisions. Bref, ce n'était pas mûr." José Manuel Barroso soutenait les propositions. Cela suffit souvent à convaincre les récalcitrants. Mais pas cette fois-ci, signe de la division au sein de l'exécutif européen. "C'est un sujet très politique et très sensible", lâche un proche du dossier.

    "On y croyait. Peut-être un peu trop", reconnaît-on dans l'entourage de Michel Barnier. Le commissaire français reste en tout cas convaincu qu'il faut "reconstruire une souveraineté politique pour ne pas subir la souveraineté des marchés".

    Coup dur

    Mais le coup est dur pour le commissaire français, qui avait fait de cette initiative un symbole du combat de la politique contre les marchés. Elle s'inscrivait dans une ambition plus large de retour à la régulation et d'affranchissement de l'Europe de l'oligopole des trois agences mondiales qui se partagent 90 % du marché : Moody's, Fitch et Standard & Poor's.

    Michel Barnier et son président, José Manuel Barroso, avaient même envisagé de créer une agence européenne de notation pour contrebalancer le pouvoir des "Big Three". Mais le président de la Commission y a finalement renoncé : "Ce n'est pas à la Commission de créer des agences publiques. Nous pourrions avoir des conflits d'intérêts", a-t-il déclaré, lundi soir, sur LCI. "Cela coûterait 300 à 500 millions d'euros. Nous ne les avons pas. Et on pourrait être suspecté d'être juge et partie", ajoute Michel Barnier.

    Appel à idées

    La suspension de la notation des pays sous programme d'aide "était une mesure innovante. Peut-être un peu trop innovante", a-t-il regretté. "On va y retravailler. Et on y reviendra, si nécessaire", dit-on dans son entourage. Déçu, le commissaire a tout de même insisté : "Nous avons tout de même adopté l'essentiel de ma proposition. Elle sera soumise au Conseil des ministres et au Parlement européen." Le représentant français a d'ailleurs lancé un appel du pied aux eurodéputés pour reprendre le flambeau : "Il n'y a pas à aller très loin pour entendre des parlementaires qui ont des idées sur la suspension des notations."




    Alain Franco
    LE POINT

  • #2
    C'était plus que prévisible. Les agences de notation sont un mal/bien nécessaire pour le bon fonctionnement d'un marché financier.

    Commentaire

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