Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le cadeau Bouteflika à l’Émirat du Qatar

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le cadeau Bouteflika à l’Émirat du Qatar

    Le président a rencontré le chef du CNT libyen à Doha
    Le cadeau Bouteflika à l’Émirat du Qatar


    Par : Merzak Tigrine - Liberté - 15/11/2011

    Après une position intransigeante sur la situation en Libye, que d’aucuns n’ont pas hésité à qualifier de soutien au régime de Kadhafi, l’Algérie, dont la reconnaissance du Conseil national de transition libyen n’a été faite que du bout des lèvres, a franchi le pas hier avec la rencontre au sommet Bouteflika-Abdeljalil au grand bonheur de l’émir du Qatar, dont la diplomatie rayonne sur le monde arabe.

    Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s’est entretenu hier à Doha avec le président du Conseil national de transition (CNT) libyen, Mustapha Abdeljalil, et l’émir de l’État du Qatar, Cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, en marge des travaux du 1er Sommet des chefs d'État et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG). Voilà une rencontre que l’on n’attendait pas de sitôt en raison de la position algérienne intransigeante sur la question libyenne, qui avait même poussé un certain nombre d’observateurs à la qualifier de favorable au régime de feu Mouammar Kadhafi.
    En effet, l’Algérie, qui s'était accrochée à la position de l’Union africaine réclamant des négociations pour mettre fin au conflit pacifiquement, a reconnu du bout des lèvres le CNT le 22 septembre dans la foulée de l’UA, sans pour autant que cette reconnaissance ne soit suivie de mesures de rapprochement. Elle a même provoqué la colère du nouveau pouvoir à Tripoli suite à l’asile accordé pour des “raisons humanitaires” à trois enfants et à la seconde épouse de Mouammar Kadhafi.
    Il y a lieu de rappeler que depuis l’éclatement du conflit libyen, l’Algérie avait adopté une position de principe ferme, de non-ingérence dans les affaires intérieures de ce pays, pendant qu’une partie de la communauté internationale s’est rangée du côté de la rébellion libyenne menée par le Conseil national de transition libyen présidé par Mustapha Abdeljalil. En dépit de tous les appels, Alger a fait la sourde oreille rejetant notamment les tentatives de médiation pour un rapprochement avec le CNT, conformément à son sacro-saint principe de refus de toute médiation dans ses relations avec les autres pays, notamment ses voisins.
    L’on citera à titre d’exemple le cas du Maroc avec lequel les rapports sont en dents de scie à cause du conflit du Sahara occidental. L’Algérie a régulièrement rejeté toutes les tentatives de plusieurs pays, particulièrement arabes, qui ont tenté d’intervenir pour ramener Alger et Rabat à de meilleurs sentiments. Elle a toujours prôné des discussions directes avec le voisin marocain pour aplanir une bonne fois pour toutes tous les différends en suspens entre les deux pays.
    Ainsi, alors qu’on attendait la visite annoncée d’une délégation du CNT libyen à Alger pour discuter des différents problèmes ou malentendus entre les deux parties en vue de les aplanir, c’est-à-dire commencer par la base, c’est une rencontre au sommet entre le président Abdelaziz Bouteflika et le chef du Conseil national de transition libyen, Mustapha Abdeljalil, qui se tient à Doha.
    Le principe du refus de médiation est foulé au pied avec cette rencontre au sommet, grâce à la… médiation qatarie. C’est un cadeau royal à la diplomatie du Qatar, qui trône sur le monde arabe depuis quelque temps. Son ministre des Affaires étrangères et néanmoins, Premier ministre, ne se prive pas de mener à la baguette ses pairs arabes. Il est allé jusqu’à empêcher son homologue algérien, Mourad Medelci, d’expliquer la position algérienne lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion ministérielle du Caire samedi dernier où a été annoncée la suspension de la Syrie.
    On ne peut que s’interroger sur le pourquoi de ce cadeau au Qatar, dont les principes de sa diplomatie sont loin d’être en conformité avec ceux de l’Algérie, en témoigne cette tendance de l’Émirat à soutenir des interventions étrangères pour régler les crises dans les pays, comme ce fut le cas en Libye et probablement en Syrie, si on lui laisse entre les mains les rênes de la diplomatie arabe.
    Mourad Medelci a dû menacer de se retirer du comité chargé du suivi de la situation en Syrie pour que son homologue qatari se rétracte et n’annonce pas les sanctions contre Damas, qui ne sont pourtant envisagées que dans une seconde phase.
    Merzak Tigrine
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Il est assez remarquable dans certains microcosmes politico-médiatique algériens de voir qu'aucun sujet n'est épargné pour assouvir sa soif purement politique, d'opposition stérile, à tout ce qui peut entourer de près ou de loin, celui qui est l'objet de l'opposition, en l’occurrence dans ce cas de figure, le président Bouteflika. Les mêmes microcosmes, dans le soucis de légitimer une démarche dite de liberté démocratique, pour se donner une étiquette démocratiques, versent dans la critique systématique. Certains diront que c'est les règles de la démocratie et de la liberté d'expression, certes, mais ces règles là exigent aussi une certaine retenue, une certaine hauteur de vue, un réel sérieux, quand il s'agit d'enjeux internationaux, d'enjeux diplomatiques, d'enjeux géostratégique aussi importants pour notre pays qu'est l’avenir d'un voisin comme la Libye, l’avenir des relations bilatérales, l'avenir des deux peuples et de leurs destins.

    Il est tout autant remarquable que les mêmes plumes sont capables de soutenir la thèse et l'anti-thèse dans un lapse de temps assez court sans aucun scrupule. Un jour, la diplomatie algérienne manque de réalisme et d'initiative, en respectant ses fondements idéologiques de non ingérences dans les affaires internes, de diplomatie active en cherchant à imposer aux puissants du monde des solutions autres que celles qui ont coûté la vie à des dizaines de milliers de libyens et qui font prendre à la régions des risques non maîtrisables, de respect des alliances internationales, africaines notamment... le lendemain, une fois les libyens représenté par des instances reconnus internationalement, avec qui il faut aujourd'hui construire l'avenir, ces même plumes nous affirment, au nom des intérêts suprêmes de l'Algérie bien sur, mus surtout par des objectifs de politiques interne abjectes, viennent nous affirmer, essayer de nous convaincre surtout, des errances de notre diplomatie, qui a eu le courage de défendre des principes quand il fallait les défendre, et qui a le devoir de préparer l'avenir et de défendre les intérêts du pays, et de la région, en faisant l'économie d'une guerre diplomatique sans enjeux réels, puisque basée sur les manipulations médiatiques de cercles ayant pour objectif justement de gager l'avenir des relations entre les 2 voisins. Ces mêmes plumes, consciemment ou inconsciemment, aspirent aux même desseins, et nous abreuvent d'une rhétorique tellement inconsistante, qu'elle montre la nature assez malsaine de certaines réalités....
    Dernière modification par ott, 16 novembre 2011, 17h53.
    Othmane BENZAGHOU

    Commentaire

    Chargement...
    X