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Diagnostic de l'économie algerienne par El Watan

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  • Diagnostic de l'économie algerienne par El Watan

    Source: http://www.elwatan.com/2006-05-29/2006-05-29-43522


    Y a-t-il d’autres alternatives économiques que le pays ne daigne pas encore explorer ? Quels sont les véritables maux qui rongent l’économie nationale ?


    A la question de savoir " Que faire ? ", " les débats d’El Watan " ont invité jeudi dernier trois économistes de renom, Smaïl Goumeziane, Hamid Ait Amara et Mohamed Bahloul afin d’esquisser des réponses à ces questionnements devenus récurrents. Même si leurs communications se sont plus attardées sur les constats, il n’en demeure pas moins qu’elles apportent des éclairages certains et relancent le débat entre visions parfois antinomiques sur les perspectives économiques du pays.

    Une croissance artificielle tirée des hydrocarbures

    Derrière les chiffres sur les équilibres macro-économiques, se cache une réalité d’une économie qui ne crée pas de richesse mais toujours dépendante des hydrocarbures. Tel est le constat fait par Smaïl Goumeziane, économiste et ancien ministre du Commerce (1989-1991). " La croissance, dit-il est artificielle car tirée des exportations des hydrocarbures. La fiscalité pétrolière est la ressource principale du budget de l’Etat ". Et d’asséner : " L’Algérie est peut être le seul pays mono-exportateur de pétrole a avoir une dépendance pareille ". Une dépendance dangereuse, relève t-il, d’autant plus que même si le secteur est le premier à bénéficier de cette croissance, il n’en demeure pas moins qu’avec l’ouverture du secteur des hydrocarbures aux multinationales, le conférencier s’est demandé sur le poids de la Sonatrach, lorsqu’il y aura à entrer dans des partages (30 pour la Sonatrach et 70 pour les partenaires étrangers) pour définir une stratégie de pompage des ressources en hydrocarbures. Sans y répondre, il s’interrogera sur la capacité de la Sonatrach à pouvoir continuer à définir une stratégie en fonction des intérêts du pays producteur qu’est l’Algérie, ou est-ce que de plus en plus, les compagnies étrangères développeraient des stratégies pétrolières en fonction des intérêts des pays consommateurs notamment les Etats Unies d’Amérique. En dehors des hydrocarbures, note l’ancien ministre du gouvernement Hamrouche, le secteur du BTP et de transports est le deuxième à bénéficier de cette croissance, avec des niveaux d’importations importantes de biens d’équipements. Or ce développement du BTP notamment se fait, selon ses dires au détriment de la surface agricole, puisque note-il, " la surface agricole a été réduite de moitié depuis l’indépendance. De 0,75 hectares par habitant, on est aujourd’hui à moins de 0,3% par habitant. Les programmes de BTP notamment ceux du logement sont en train de rogner cette surface agricole. La logique du béton et de l’immobilier risque de l’emporter sur la logique agricole ". Et face à un pays qui peine à assurer une sécurité alimentaire puisque, relève t-il, " la facture alimentaire s’est élevée cette année à 3,6 milliards de dollars ", l’Algérie développe aujourd’hui et par la grâce de la rente pétrolière, un modèle de développement " par des infrastructures industrialisantes ". Un parallèle avec le modèle de " l’industrie industrialisante " des années 70, financé aussi par la rentre pétrolière, mais qui a accompagné par la suite l’effondrement des cours du pétrole. Pour Smaïl Goumeziane, " on nous a exhibé les chiffres de la croissance mais on ne voit pas le développement ". Pour lui, l’Algérie est entrain de s’enfermer dans cette voie, ou moment les autres pays pétroliers sont passés à " autre chose ". Se basant sur des avis de spécialistes, il conclura que " la spécialisation primaire ne mène pas au développement ". Et au conférencier de reprendre des études récentes du PNUD qui se sont alarmées sur le niveau de pauvreté dans le pays, puisque à en croire cette étude, 12 millions d’algériens vivraient avec moins de 2 dollars par jours. " Ce qui est inquiétant par rapport à la richesse artificielle tirée des hydrocarbures " note l’ancien ministre du Commerce. Pour Hamid Ait-Amara économiste, et enseignant-chercheur à l’université d’Alger, l’Algérie doit s’éloigner des politiques néolibérales imposées aux pays du Sud, afin d’intégrer la globalisation.

    La Chine et l’Inde, des pays modèles

    Défenseur d’un " patriotisme" économique, il indiquera que ces réformes néolibérales, qui passent par les privatisations, l’ouverture commerciale, adhésion à l’OMC, réduction de la protection sociale et flexibilité du marché du travail, etc., visent à la dissolution des marchés nationaux. Et d’expliquer les dégâts de l’ouverture d’une économie non compétitive sur l’économie mondiale. Pour Hamid Ait Amara, l’Algérie doit songer à construire son industrie et ne pas adhérer à l’OMC. Face à ce vision " protectionniste ", Mohamed Bahloul, économiste, et directeur de l’institut de développement des ressources humaines (IDRH) d’Oran, suggère quant à lui, une adhésion " active " à la mondialisation. S’inspirant de modèles asiatiques tels que la Chine, l’Inde, la Malaisie ou le Brésil, il dira que ces modèles sont compétitifs car basés sur le développement de la PME et ayant instauré un climat d’affaires des plus performants. Quand au rôle de l’Etat, M.Bahloul, a estimé que contrairement aux idées reçues, c’est à l’Etat que revient la charge de mener à bien le processus de développement du marché, et non contre lui, comme cela s’est fait dans beaucoup e pays tels la Chine ou l’Inde. Enfin Mohamed Bahloul a mis l’accent sur le développement des ressources humaines. Un facteur clé, dit-il de la performance économique.



    Mahmoud Mamart

  • #2
    Les signaux d'alarme retentissent de partout mais Bouteflika continue dans sa voie sans issue. Dans quelques années, le peuple algérien découvrira les effets de cette politique qui ne répond en fait qu'à satisfaire la population à court terme.

    >>>est peut être le seul pays mono-exportateur de pétrole a avoir une dépendance pareille

    L'absence de stratégie a conduit le pays à ce résultat. Pour le moment tout va bien puisque on ne fait que compter les dollars, mais dans quelques années, le remake des années 80-90 sera imputé à qui ?

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    • #3
      J'aimerai plutot, que cette analyse soit fait par des étrangers.
      إِن تَنصُرُوا الله ينصُركُم الله، الوطن، الملك

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      • #4
        tout est flou en algerie?
        Bonjour tout le monde,
        Je suis la pour echanger des idées avec dess internautes en point de vue economique,social et culture.

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        • #5
          Avec la manne pétrolière, certains de nos dirigeants sont tranquilles et se disent on a de quoi assurer les importations pendant 3 ans ou plus. J’ai entendu plusieurs discours dans ce sens. C'était ça leur principale préoccupation. Maintenant, il faut changer de mentalité et penser à engager des réformes et relancer la croissance. Mais honnêtement, je suis un peu pissimiste avec l’équipe actuelle
          Dernière modification par shadok, 06 juin 2006, 19h04.
          Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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          • #6
            "....Or ce développement du BTP notamment se fait, selon ses dires au détriment de la surface agricole, puisque note-il, " la surface agricole a été réduite de moitié depuis l’indépendance. De 0,75 hectares par habitant, on est aujourd’hui à moins de 0,3% par habitant....."

            Juste une petite remarque du texte original ci haut

            si la Surface Agricole a été divisée par 2 c'est plus parceque la population a doublé qu'a cause d'un developpement du batiments

            sinon c'est la moitié de l'algérie qui devrait être construite !!!!!
            .
            .
            ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
            Napoléon III

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            • #7
              c'est vrai mais c'est vrai aussi qu'on a un état sans autorité qui n'a pas pu empêcher les plaines fertiles de la mitidja d'être envahies par le béton.a blida il ne reste plus auncun terrain pour des équipements collectifs.
              est ce qu'on peut envisager en algerie un barrage comme il s'en est construit un en chine avec des déplacements de populations énormes.on aurait eu des émeutes sanglantes.

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              • #8
                attention, le barrage des trois gorges de la chine n'est pas un exemple à imiter

                il faut toujours se méfier des magaprojets , surtout ceux dont l'impacte sur l'environnement est inévitable

                par contre l'expansion des villes se fait toujours au détriment des terres qui l'entourent........... y a pas de solution
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                ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
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                • #9
                  en l'occurence le mega projet a été le bétonnage de la mitidja..
                  je crois que l'algerien est fier de son indiscipline.

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                  • #10
                    attention, le barrage des trois gorges de la chine n'est pas un exemple à imiter

                    il faut toujours se méfier des magaprojets , surtout ceux dont l'impacte sur l'environnement est inévitable

                    par contre l'expansion des villes se fait toujours au détriment des terres qui l'entourent........... y a pas de solution
                    salut pihman
                    je me permet de m'incruster dans un sujet algeri-algerien juste pour dire qu'il y uns solution toute simple. : construire des villes (250 000 a 300 000 habitant) a la pereferie des grandes villes.

                    le but etant justement de limiter l'expansion demesurée des grandes villes, decongestionner centres villes. repenser et renouvler l'aspec architectural et urbanistique.

                    qui dit nouvelle ville, dit aussi nouvelles routes ,nouvelles zones industrielles, qui donnent un nouvel alan a l'economie locale.

                    au maroc 7 villes sont en chantier dans la periferies de casa, rabat fes, marrakech.....
                    khalini naîch hyati w hssabi mâa rabbi

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