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L'invitation au voyage

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  • L'invitation au voyage


    Mon enfant, ma soeur,
    Songe à la douceur
    D'aller là-bas vivre ensemble !
    Aimer à loisir,
    Aimer et mourir
    Au pays qui te ressemble !
    Les soleils mouillés
    De ces ciels brouillés
    Pour mon esprit ont les charmes
    Si mystérieux
    De tes traîtres yeux,
    Brillant à travers leurs larmes.

    Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
    Luxe, calme et volupté.

    Des meubles luisants,
    Polis par les ans,
    Décoreraient notre chambre ;
    Les plus rares fleurs
    Mêlant leurs odeurs
    Aux vagues senteurs de l'ambre,
    Les riches plafonds,
    Les miroirs profonds,
    La splendeur orientale,
    Tout y parlerait
    À l'âme en secret
    Sa douce langue natale.

    Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
    Luxe, calme et volupté.

    Vois sur ces canaux
    Dormir ces vaisseaux
    Dont l'humeur est vagabonde ;
    C'est pour assouvir
    Ton moindre désir
    Qu'ils viennent du bout du monde.
    - Les soleils couchants
    Revêtent les champs,
    Les canaux, la ville entière,
    D'hyacinthe et d'or ;
    Le monde s'endort
    Dans une chaude lumière.

    Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
    Luxe, calme et volupté.


    Charles Baudelaire



    ... et chantée par Léo Ferré

    « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

  • #2
    un texte musical et apaisant, beau poème extrait de la section « Spleen et Idéal
    merci ptite sirène de partager
    Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

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    • #3
      Comme Beaudelaire et Ferré se conjuguent bien! Merci Océane.

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      • #4
        ... Merci à vous... Stranger... Sadiqi...



        Et un autre... pour le plaisir*...


        L’étranger

        Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? Ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
        - Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
        - Tes amis ?
        - Vous vous servez là d’une parole dont le sens m'est restée jusqu'à ce jour inconnu.
        - Ta patrie ?
        - J'ignore sous quelle latitude elle est située.
        - La beauté ?
        - Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
        - L’or ?
        - Je le hais comme vous haïssez Dieu.
        - Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
        - J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages !

        Charles Baudelaire



        * d'écouter Ferré...

        « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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        • #5
          Merci Oceane d'avoir partagé ce très beau poème !

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          • #6
            J'aime bien Léo Ferré .

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