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L'Algérie privatise tous azimuts

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  • L'Algérie privatise tous azimuts

    Bonjour, les privatisations ont l'air de s'accélérer, pourquoi maintenant ?
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    Pas moins de 1 200 firmes sont appelées à quitter le giron de l'État. Elles représentent 15% du produit intérieur brut du pays.

    CHE GUEVARA, c'est le nom de l'agence de la Banque extérieure d'Algérie sur le front de mer, à l'entrée de la Casbah, juste à côté du siège de la Banque nationale d'Algérie. Un nom qui tranche avec l'évolution en cours en Alger : la refonte du système bancaire algérien est la pierre angulaire d'un programme de privatisations massives lancé par le gouvernement.

    Air Algérie, la Société nationale des tabacs et allumettes, Saidal (industrie pharmaceutique), la SNVI (véhicules industriels), ENMTP (matériaux de travaux publics), Eniem (appareils électroménagers), Enie (électronique), les hôtels Aurassi et Djazair à Alger, tout y passe, exception faite des secteurs stratégiques, hydrocarbures, gaz, électricité, chemins de fer. Le 15 mai dernier, les pouvoirs publics ont annoncé que l'appel d'offres pour la mise sur le marché du Crédit populaire d'Algérie (CPA) serait lancé en septembre. La banque Rothschild est chargée de l'évaluer et de lui trouver un «partenaire stratégique». «La plupart des plus grandes banques internationales ont fait leur demande d'agrément auprès de la Banque d'Algérie», affirme Karim Djoudi, ministre chargé de la Réforme financière. La Société générale, BNP-Paribas, Natexis Banques Populaires, sont intéressées, confirme-t-on à l'ambassade de France.

    Les délégations officielles se succèdent

    Depuis des semaines, les délégations officielles se succèdent. Le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy est venu début avril. Laurence Parisot et le Medef en mai, de même que le ministre délégué à l'Industrie, François Loos. Christine Lagarde, ministre déléguée au Commerce et Thierry Breton, ministre des Finances doivent s'y rendre prochainement. Miroir aux alouettes ? «En matière de privatisations, le pays a déjà changé plusieurs fois de politique et de nombreux points restent trop flous», résume, laconique un responsable du Medef.

    Officiellement 1 200 entreprises, qui représentent 15% du produit intérieur brut algérien, sont à privatiser. Quelque 270 l'ont été entre juin et décembre 2005, selon le gouvernement. Elles auraient permis d'engranger 625 millions d'euros et de créer 7 000 emplois. Une soixantaine d'autres l'auraient été depuis le début de cette année. Des chiffres à prendre avec la plus grande prudence. Ce sont souvent de très petites sociétés, reprises par leurs salariés. «Certaines sont dans un état déplorable, d'autres sont en bonne santé. Il faut regarder de très près», analyse Gérard Perrier, directeur général de Schneider Electric à Alger. Et pour les grosses opérations, les seuils des privatisations ne sont pas fixés, les calendriers sont vagues. «Cependant le pays est de plus en plus ouvert et il y aura clairement des opportunités à saisir dans les années à venir», poursuit-il.

    Les grands travaux sont un moyen d'accélérer le mouvement. A côté de la grande bibliothèque, le creusement du métro d'Alger a commencé. Devant, deux tours sont en construction. Et jusqu'à l'hôtel Hilton, proche du nouvel aéroport qui attend son inauguration, les chantiers se succèdent. Au total près de 90 milliards de dollars doivent être dépensés dans l'ensemble du pays, dont 16 milliards pour les seules infrastructures, routes, autoroutes, ports, aéroports. Les Chinois raflent tous les contrats de gros oeuvre en cassant les prix, l'aéroport, des barres d'immeubles dans la proche banlieue d'Alger... Les pays du Golfe investissent massivement. Abou Dhabi met 5 milliards de dollars sur la table. L'Arabie saoudite installe un parc zoologique à Ouled Fayet et finance un centre commercial géant à Chéraga, construit, lui aussi, par Pékin. Dubai fait le forcing pour entrer dans le capital d'Algérie Télécom qui tente une douzaine d'opérateurs étrangers, dont France Télécom.

    L'Hexagone, deuxième investisseur étranger

    «Alger attend beaucoup de la France», assure un diplomate en poste dans la capitale. «Elle souhaite une vraie filière agroalimentaire avec nous, elle veut se développer dans la chimie et la pharmacie.» Et, renchérit, Jean-François Heugas, directeur général de la Chambre française de commerce et d'industrie, «il est faux de dire que les Français sont frileux. Accor a 36 hôtels dans le pays, Michelin 800 personnes, Sodhexo 1 200, Danone 500, Schneider près de 150». L'an dernier, selon les chiffres de la direction générale des changes de la Banque d'Algérie, la France arrivait en deuxième place des investisseurs directs hors hydrocarbures, derrière les États-Unis, avec 139,6 millions de dollars. Mais le gouverment allemand assure que ses entreprises sont prêtes à parier tout de suite 200 millions d'euros sur le pays.

    «De nombreux contrats sont encore largement politiques», regrette un homme d'affaires qui rappelle que la gestion de l'eau potable d'Alger n'a pas été confiée à Suez sur appel d'offres, mais de gré à gré. La corruption, aussi, est facilitée par un système bancaire vétuste. C'est le 15 mai dernier seulement que le gouvernement a lancé officiellement le traitement informatisé des chèques qui doit permettre de les traiter en trois jours. «Avant il fallait des semaines, voire des mois, quand on n'utilisait pas carrément la valise pleine de billets entre Alger et Oran», poursuit-il. Il faudra cependant six mois supplémentaires pour que le système soit étendu à tous les instruments de paiements, virements, cartes et prélèvements.

    http://www.lefigaro.fr/eco/20060530....s_azimuts.html
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Il faut aller doucement
    إِن تَنصُرُوا الله ينصُركُم الله، الوطن، الملك

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    • #3
      L'algérie à besoin d'un homme visionnaire avec une certaine crédibilité populaire pour mener à bien ce chantier titanesque.

      Le plus dure n'est pas les investissements et les marchés mais...

      le changement des mentalités...... sans lequel point de reformes

      C'est pour cela que je dis que la tache est lourdes
      mais pas impossible.
      .
      .
      ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
      Napoléon III

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      • #4
        Je trouve pas que ca va vite !! il faut voir aussi que les modalités necessaires pour effectuer cette premiere vague de privatisation ont declecher les premieres mises a niveau sur des secteurs jusque la quasiment morte comme les banques (les premiers pas sont faites), la bourse, l'assurance, douanes, export-import ! meme si le degres des reformes est encore a ses debut il n'empeche que ca etait suffaisant pour changer un peu la situation !!

        Ce n'est que positif je trouve et ca doit continuer encore un rythme a cceleré !!

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        • #5
          abusivement avec des importations tous azimuts.be optimiste.
          c'pas moi ki spam !
          oolol
          ...

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          • #6
            Probléme de gestion et de mentalité

            Officiellement 1 200 entreprises, qui représentent 15% du produit intérieur brut algérien, sont à privatiser.
            Quelles sont ces entreprises ?
            Quels sont leurs secteurs d'activités ?
            Ont elles bénéficiées d'un plan de redressement ?
            Quelles sont leurs raisons sociales ?
            Les gestionnaires sont-ils préparés pour ce genre de bouleversement économique ?
            Les mentalités patronales et ouvrières sont elles prêtent pour entrer dans une pré économie de marché ?

            Le plan de privatisation est hyper flou !!!!!!!!!!

            Quelque 270 l'ont été entre juin et décembre 2005, selon le gouvernement. Elles auraient permis d'engranger 625 millions d'euros et de créer 7 000 emplois.
            Avec un tel chiffre cela veut dire qu’en six mois ce sont logiquement plus de 30 entreprises privatisées par mois qui pourtant sont passées inaperçus.

            Une soixantaine d'autres l'auraient été depuis le début de cette année. Des chiffres à prendre avec la plus grande prudence. Ce sont souvent de très petites sociétés, reprises par leurs salariés. «Certaines sont dans un état déplorable, d'autres sont en bonne santé. Il faut regarder de très près», analyse Gérard Perrier, directeur général de Schneider Electric à Alger.
            Le gouvernement aime faire des effets d'annonce mais quand on y regarde de plus prés il n'y-a pas de quoi fouetter un chat.

            Le gros problème c’est qu’il n’existe aucune stratégie de privatisation, ou de stratégie industrielle à long terme.

            On ne sait pas ce qui va être fait de l’argent va-t-il rejoindre les caisses de l’état et connaître un sort hypothétique ? Va-t-il alimenter un fond de soutient à l’industrie et à l’économie ? On ne sait absolument rien tous reste opaque.

            Au niveau des privatisations il n’existe pas de contrôle, les marchés ne sont pas soumis à des appels d’offres tous se fait de grés à grés, donc ce qui sous entend pots de vins et corruption !!!! Avec ces méthodes et à ce rythme là, l’état va réussir juste à brader le patrimoine public national.

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