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LORS DE SA CONFÉRENCE DE PRESSE, HIER À ALGER Oliver Stone… en colère !

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  • LORS DE SA CONFÉRENCE DE PRESSE, HIER À ALGER Oliver Stone… en colère !

    Par : Sara Kharfi [IMG]http://www.liberte-************/images/resized/images/images_editions/5848/11_200_150.jpg[/IMG]Cette star hollywoodienne a fait part de ses obsessions artistiques, tout en revenant sur son engagement pour les causes de l’homme. Son cinéma est l’expression de son inconfort dans un monde moderne bâti sur le mensonge. Oliver Stone en a longuement devisé, lors de cette première visite à Alger.

    Invité à prendre part à la première édition du Festival international du cinéma engagé d’Alger, qui aura lieu du 29 novembre au 5 décembre 2011, à la Cinémathèque algérienne, Oliver Stone a demandé aux organisateurs d’avancer sa visite.
    En préambule à ce festival, Alger a accueilli un des monstres sacrés du cinéma mondial. Ne venant pas les mains vides, Oliver Stone a ramené son dernier documentaire, South of the border (au sud de la frontière) qui devait être présenté, hier soir, à la Cinémathèque algérienne.
    Durant la conférence de presse qu’il a animée hier à 12h à la salle Ibn-Zeydoun (aux côtés du commissaire du festival, Zahira Yahi, et du président d’honneur de la manifestation, Ahmed Bédjaoui), Oliver Stone, qui découvre l’Algérie pour la première fois, a fait part de ses projets en cours. “Je prépare un long métrage et un documentaire. Le long métrage s’intitule Savage (sauvages) et raconte l’histoire des trafiquants de marijuana aux USA et leur relation avec les cartels de drogue mexicains. Il sort l’année prochaine et sera interprété par Blake Lively, Salma Hayek et Benicio Del Toro. Le deuxième est un documentaire de 10 heures sur l’histoire des États-Unis, de 1900 à 2010. Il s’intitule Untold story of United State’ (l’histoire non racontée des États-Unis) et sortira en mai 2012”, a révélé celui qui a été consacré deux fois comme meilleur réalisateur par l’académie des Oscars (en 1986 pour Platoon et Né un 4 juillet (1989). Revenant sur sa visite, Oliver Stone, qui a avoué sa méconnaissance de l’Algérie, a souligné que sa venue était une occasion pour lui d’apprendre. “J’admire beaucoup l’esprit d’indépendance que je vois ici. L’histoire de l’Indépendance est féroce”, a-t-il soutenu.
    Questionné sur son point de vue concernant les “révolutions arabes”, le réalisateur (également scénariste et producteur et même acteur, puisqu’il fait souvent un caméo dans ses films et ceux d’autres réalisateurs), a affiché son admiration envers toutes les luttes pour l’indépendance. Concernant la possibilité de réaliser un film historique (ou autres) pour l’Algérie, Oliver Stone a exclu toute éventualité, en affirmant : “Il y a beaucoup d’histoires qui pourraient se raconter. Mais moi, je ne peux pas chasser les évènements de mon temps, et je n’ai pas de préférence pour les films politiques. Un film pareil devrait être fait par un cinéaste arabe.” La star hollywoodienne, qui porte un intérêt particulier aux personnalités historiques (Nixon, JFK, Bush), a expliqué que sa démarche et son traitement étaient purement dramatiques, cinématographiques. “Je suis cinéaste, pas journaliste. J’essaie d’être au plus près de la vérité. Car, l’Amérique contemporaine a beaucoup changé. Toutefois, les films politiques peuvent être des films commerciaux.” Oliver Stone a fait part de son engagement vis-à-vis des causes justes ainsi que de ses obsessions en tant que créateur. “Je suis fier de mon engagement et je suis peut-être meilleur aujourd’hui parce que je suis plus âgé. J’évolue. Je suis interpellé par ce qui m’entoure car l’évolution et la révolution ne s’arrêtent pas”, a-t-il appuyé.

    Un artiste qui s’indigne
    Le cinéma d’Oliver Stone s’inscrit pleinement dans une démarche de contestation contre le système qu’il considère comme “mensonger”. “Je suis né en 1946, une période où l’Amérique s’apprêtait à bâtir un grand empire. Mais je vivais dans le mensonge. Car le système a créé une machine très puissante qui va détruire le monde. Et les médias sont hypnotisés. Le système américain est à droite et reste à droite. Il n’y a même pas de centre”, a-t-il martelé, tout en revenant sur son film Wall Street (1987). Il dira concernant ce long métrage : “je m’intéressais dans le film à l’Amérique sous Ronald Reagan où l’argent était sacré. Le système a violé l’esprit des gens en Amérique.” Et d’après le cinéaste, sous le président Bush, les choses ne se sont pas arrangées. “Nous avons beaucoup de problèmes. Lorsque Bush voulait envahir l’Irak, il y a eu beaucoup de gens qui sont sortis manifester, plus que lors de la guerre du Viêtnam, mais beaucoup de choses ont changé, notamment les médias. La droite a acheté les médias”, a-t-il pilonné. Interrogé à propos du “soutien indéfectible des USA à Israël”, le cinéaste assénera : “On ne peut pas parler de ça, mais il y a beaucoup d’Américains qui se montrent critiques vis-à-vis du sujet. C’est un lobby. Et il y a des vérités qui ne sortent pas. En fin de compte, si on était une démocratie, ça ne se passerait pas comme ça.” Et de confier : “Je suis pessimiste. Mais je reste optimiste que le monde peut changer, car malgré mon âge, il y a toujours de la colère en moi.” Oliver Stone a également manifesté son admiration pour le documentariste Michael Moore, qui se montre critique et “très direct” vis-à-vis du système.
    Il a, cependant, déploré le fait que la plupart des cinéastes hollywoodiens s’enferment dans leur bulle. “Hollywood ne regarde pas le monde. Les gens s’enferment dans leur narcissisme et se regardent eux-mêmes. Mais je ne suis pas d’accord avec les critiques hollywoodiens ; Hollywood a donné au monde ce qu’il aime”, a-t-il fait remarquer.
    Invité à exprimer son point de vue concernant les nouvelles images qui sont diffusées sur de nombreux sites d’hébergement de vidéos, à l’exemple de YouTube, Oliver Stone estimera que “c’est une continuation de l’image et en même temps ça dévalue l’image. N’importe qui peut faire un film maintenant. Il y a plus de formes d’expression et moins de personnes qui regardent !”.
    Sara Kharfi

  • #2
    Il sort quand son documentaire "South of the Border" ?

    J'aime beaucoup Oliver Stone, un réalisateur de première catégorie, du même niveau que Kubrick, Copolla, ...
    «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

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