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Benatallah rencontre les médecins à Paris Le plus grand CHU de France pourrait être algérien

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  • Benatallah rencontre les médecins à Paris Le plus grand CHU de France pourrait être algérien

    Le plus grand CHU de France pourrait être algérien

    Par : Ameur OUALI [IMG]http://www.liberte-************/images/resized/images/images_editions/5848/7_200_150.jpg[/IMG]Ils sont en effet des centaines, voire des milliers de praticiens, toutes spécialités confondues, à choisir, souvent par contrainte, d’exercer leur talent en France et ailleurs, pendant qu’en Algérie la médecine vit depuis des années une descente aux enfers

    Plus qu'une hypothèse, improbable de surcroît, c'est une figure de style. Et elle révèle mieux que n'importe quel discours les formidables capacités des médecins algériens installés en France, le plus souvent plus sous la contrainte que par choix. “Si on réunissait tous les spécialistes algériens dans un même établissement on ferait le meilleur CHU de France”, a résumé le docteur Habib Chabane, allergologue à Saint-Denis, en région parisienne. Face au secrétaire d'État qui a eu l'initiative de la rencontre à la résidence du consul d'Algérie à Nanterre, les praticiens n'ont pas eu de retenue. Eux qui parcourent le monde, sollicités par les États-Unis, le Qatar, le Maroc et la Tunisie, ils ne quémandent rien. Juste avoir l'occasion de prouver qu'ils ont les racines bien plantées en Algérie. Rendre service sans revendiquer de rang supérieur par rapport aux confrères restés sur place. Évidemment, les tentatives n'ont pas manqué depuis des années. Mais isolées et mal orchestrées, elles ont engendré la déception que les intervenants ne se se sont pas privés d’exprimer et de “vider leur coeur” comme les y invitait Halim Benatallah. En bon diplomate, il leur a répondu que “les difficultés sont systémiques” en Algérie. “On vit de cela nuit et jour”, a-t-il tenté de les consoler, se refusant à donner des leçons de patriotisme préférant miser sur un pacte de confiance appelé à déboucher sur une convention-cadre.
    Mais son compagnon d'infortune, le représentant du ministère de la Santé ne s'est pas montré digne du rendez-vous. Présenté dans les habits d'un chercheur en physiologie métabolique, il est apparu dans ceux d'un rond-de-cuir menaçant. “On ne va pas revenir sur ces chikayate. Il ne faut pas nous dire ce qu'on va faire”, a -t-il répondu aux propositions peut-être trop iconoclastes au yeux du fonctionnaire qu'il est. Un froid a parcouru l'assistance qui a préféré s'en tenir au ton beaucoup plus amical du ministre. De quoi était-il question? Le premier intervenant est le docteur Réda Souilamas, chirurgien à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris. Il a effectué plusieurs missions en Algérie conclues par des échecs. “Rien ne pourra se faire sans la demande express des confrères algériens. Il ne faut pas que cela vienne des autorités car à chaque fois on s'est retrouvé à affronter le rejet de nos collègues. On ne peut pas aller plus loin”, a-t-il suggéré, soulignant que cela est une “condition”. “Ce travail doit partir de la base”, ont répété plusieurs intervenants. On comprend que cela déplaise à un fonctionnaire, habitué aux oukases dans un pays où on bastonne les médecins qui réclament un peu de dignité. Sans l'adhésion des confrères algériens, la mission semble effectivement compliquée. “On a été aidés par l'armée et très mal reçus par nos confrères”, témoigne le docteur Fayçal Djari qui, lui aussi,a effectué une mission en Algérie. “On a bien mangé, on s'est promené et c'est tout”, a déploré ce radiologue. “On a été bien reçus par l'armée et mal reçus par nos confrères”, abonde un spécialiste en rythmologie. Les anecdotes n'ont pas manqué.
    Après des années d'exercice comme généraliste en Algérie, le Dr Benahmed souhaitait s'élever au rang de spécialiste. Face au refus de l'administration, il décide de se former à ses frais en France. C'est le premier à vouloir mettre en place un scanner en 1988. Après une longue tournée des banques, un seul directeur est disposé à lui accorder un crédit. “À condition que tu t'associes avec mon neveu”, était-il exigé de lui. “Une déception, deux déceptions, après on n'y croit plus”, s'est-il désolé. Telle la gynécologue, sensible aux souffrances des femmes du Sud où les hôpitaux manquent de spécialistes et où le matériel reste dans son emballage faute d'utilisateur compétent, a dû annuler des missions au dernier moment après appel du DSP. Elle partait pourtant sur ses deniers et sur ses vacances...
    Il n'y avait pas que des “chikayate”. On veut une “vision” définie par le pouvoir politique qui va entraîner tout le monde. Mais l'intervenant ne croit pas avoir perçu de “vision” depuis la guerre d'Indépendance qui a mobilisé tout un peuple. Normal parce que “l'Indépendance c'est le savoir, l'innovation”, observe un autre. Pragmatique, un cancérologue propose la création de pôles de compétences, par spécialité. Une gageure dans un pays où la capitale dont tous les grands établissements de santé sont hérités de l'ère coloniale et où il n'y pas de projet alors que le pétrole irrigue les prises en charge à l'étranger des nantis du système et l'importation des médicaments et des équipements médicaux.
    Autre hiatus : comment solliciter des compétences dont les diplômes ne sont pas officiellement reconnus, comme le déplore ce cardiologue à qui on a refusé de s'inscrire à la Fédération algérienne de cardiologie ? Mais M. Benatallah refuse de baisser les bras. “Vous avez trimé plus que les Français pour arriver à votre niveau. Vous savez donc ce que c'est la persévérance”, a-t-il plaidé.
    A. O.

  • #2
    “On ne va pas revenir sur ces chikayate. Il ne faut pas nous dire ce qu'on va faire”, a -t-il répondu aux propositions peut-être trop iconoclastes au yeux du fonctionnaire qu'il est.
    L'éternel problème, ces ronds de cuir incompétents qui oublient que des deux côtés de la Méditerranée, ce sont des algériens qui veulent s'engager pour le développement. Tant de médecins et de chirurgiens dans le monde alors que le pays accuse un retard considérable dans le domaine de la santé. Même Djamel Ould Abbès l'a reconnu en visitant des hôpitaux dont l'état était pitoyable. Les compétences existent et n'ont rien à envier aux américains, nous avons le potentiel pour faire un pôle médical mondialement reconnu. Il ne manque que la volonté réelle du gouvernement pour que les algériens puissent être soignés convenablement.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      Malheureusement, ce que reflète le comportement de ce fonctionnaire, n'est pas seulement l'inadéquation de son discours et le manque de volontarisme, mais surtout, une réalité algérienne, qui se retrouve à tout les niveaux, mêlant envie, rivalités, complexe, rémunération, corporatisme exacerbé.... Le fonctionnaire ne fait que refléter cette amère réalité bien algérienne de la société contre ceux pour qui on envie la réussite et le confort dans d'autre cieux, teinté de nationalisme opportuniste.
      Othmane BENZAGHOU

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