Alors que le gouvernement affirme enregistrer une baisse de la criminalité, les Marocains continuent de faire état d'incidents violents et de vols dans les rues.
L'opinion publique marocaine se plaint d'un manque de sécurité, en particulier dans les grandes villes du pays.
Dans certains quartiers populaires de Rabat, par exemple, des hommes et des femmes déclarent avoir été agressés par des criminels en plein jour.
Saida Merati se rappelle avec amertume avoir été agressée un soir par deux hommes armés de sabres alors qu'elle sortait de chez une amie dans le quartier de Youssoufia.
"Leurs yeux étaient rouges et leur regard égaré. Ils étaient prêts à tout. Heureusement que je m'en suis sortie indemne, même si j'ai dû renouveler tous mes papiers administratifs", a-t-elle expliqué à Magharebia, racontant comment elle avait eu peur d'être agressée physiquement jusqu'à ce qu'une voix masculine provenant d'un toit ait contraint ses agresseurs à s'enfuir en n'emportant que son sac.
Le député Abdellah Abdellaoui impute de tels actes au manque de sécurité. Il estime que les niveaux de criminalité sont en hausse du fait de la situation sociale connue par les jeunes dans les quartiers les plus marginalisés des villes et des grandes agglomérations.
"Dans les quartiers populaires, la population souffre énormément de l'ampleur de la criminalité. Les criminels coupent la route aux passants en usant des épées. Cela se passe en plein jour", explique-t-il, ajoutant que la pauvreté au Maroc frappe 40 pour cent de la population.
Il estime qu'il est de la responsabilité du ministère de l'Intérieur de traiter ce problème dangereux.
Du côté du gouvernement, on souligne que la situation sécuritaire au Maroc n'est pas dramatique.
"Les crimes liés à la sécurité générale qui peuvent être perceptibles par les citoyens n'ont constitué qu'un faible taux de 4,11 pour cent du total des crimes, qui a atteint 244 000, alors qu'en 2010, ce chiffre était de 249 000", selon les chiffres officiels du ministère de l'Intérieur.
Depuis 2008, la Direction de la sûreté nationale a renforcé ses ressources humaines, en embauchant 17 000 nouveaux policiers. Le ministère a indiqué que le taux de criminalité avait baissé de 2,3 pour cent au cours des neuf premiers mois de l'année par rapport à la même période de 2010.
Le député Abdellaoui affirme que les chiffres officiels ne reflètent pas la réalité sur le terrain. Prenant acte des efforts consentis par les autorités, il estime néanmoins que le problème tient au manque de moyens alloués par l'Etat à la police. Des moyens qui demeurent, selon lui, insuffisants par rapport aux besoins de la population.
"L'insuffisance du nombre des véhicules et des policiers ne permet pas une intervention rapide des forces de l'ordre. Trois policiers dans un quartier tel que Sehb El Ouerd ou Narjiss à Fez ne peuvent pas subvenir aux demandes de toute la population", explique-t-il.
Driss Lachguer, le ministre chargé des relations avec le parlement, a déclaré le 2 novembre que lorsqu'un crime est commis, "nous vivons tous psychiquement sous son ampleur".
Il a néanmoins insisté sur le fait que "le Maroc est stable et sécurisé. Nous devons tous déployer de grands efforts. Il faut augmenter les moyens pour améliorer la sécurité. Mais on ne peut pas nier l'amélioration de la situation sécuritaire."
Par Siham Ali pour Magharebia à Rabat.
L'opinion publique marocaine se plaint d'un manque de sécurité, en particulier dans les grandes villes du pays.
Dans certains quartiers populaires de Rabat, par exemple, des hommes et des femmes déclarent avoir été agressés par des criminels en plein jour.
Saida Merati se rappelle avec amertume avoir été agressée un soir par deux hommes armés de sabres alors qu'elle sortait de chez une amie dans le quartier de Youssoufia.
"Leurs yeux étaient rouges et leur regard égaré. Ils étaient prêts à tout. Heureusement que je m'en suis sortie indemne, même si j'ai dû renouveler tous mes papiers administratifs", a-t-elle expliqué à Magharebia, racontant comment elle avait eu peur d'être agressée physiquement jusqu'à ce qu'une voix masculine provenant d'un toit ait contraint ses agresseurs à s'enfuir en n'emportant que son sac.
Le député Abdellah Abdellaoui impute de tels actes au manque de sécurité. Il estime que les niveaux de criminalité sont en hausse du fait de la situation sociale connue par les jeunes dans les quartiers les plus marginalisés des villes et des grandes agglomérations.
"Dans les quartiers populaires, la population souffre énormément de l'ampleur de la criminalité. Les criminels coupent la route aux passants en usant des épées. Cela se passe en plein jour", explique-t-il, ajoutant que la pauvreté au Maroc frappe 40 pour cent de la population.
Il estime qu'il est de la responsabilité du ministère de l'Intérieur de traiter ce problème dangereux.
Du côté du gouvernement, on souligne que la situation sécuritaire au Maroc n'est pas dramatique.
"Les crimes liés à la sécurité générale qui peuvent être perceptibles par les citoyens n'ont constitué qu'un faible taux de 4,11 pour cent du total des crimes, qui a atteint 244 000, alors qu'en 2010, ce chiffre était de 249 000", selon les chiffres officiels du ministère de l'Intérieur.
Depuis 2008, la Direction de la sûreté nationale a renforcé ses ressources humaines, en embauchant 17 000 nouveaux policiers. Le ministère a indiqué que le taux de criminalité avait baissé de 2,3 pour cent au cours des neuf premiers mois de l'année par rapport à la même période de 2010.
Le député Abdellaoui affirme que les chiffres officiels ne reflètent pas la réalité sur le terrain. Prenant acte des efforts consentis par les autorités, il estime néanmoins que le problème tient au manque de moyens alloués par l'Etat à la police. Des moyens qui demeurent, selon lui, insuffisants par rapport aux besoins de la population.
"L'insuffisance du nombre des véhicules et des policiers ne permet pas une intervention rapide des forces de l'ordre. Trois policiers dans un quartier tel que Sehb El Ouerd ou Narjiss à Fez ne peuvent pas subvenir aux demandes de toute la population", explique-t-il.
Driss Lachguer, le ministre chargé des relations avec le parlement, a déclaré le 2 novembre que lorsqu'un crime est commis, "nous vivons tous psychiquement sous son ampleur".
Il a néanmoins insisté sur le fait que "le Maroc est stable et sécurisé. Nous devons tous déployer de grands efforts. Il faut augmenter les moyens pour améliorer la sécurité. Mais on ne peut pas nier l'amélioration de la situation sécuritaire."
Par Siham Ali pour Magharebia à Rabat.
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