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Les Egyptiens ne veulent pas subir le sort des Algériens

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  • Les Egyptiens ne veulent pas subir le sort des Algériens

    Une partie de l'Egypte refuse de troquer sa révolution contre un régime contrôlé par les généraux.

    Un manifestant face aux forces de sécurité au Caire le 21 novembre 2011.
    «On ne fera pas les mêmes erreurs que vous» a dit au chroniqueur un écrivain égyptien il y a quelques mois. Cela se confirme: les Egyptiens restent vigilants et savent décoder l’arnaque. Et contrairement à ce que l’on croit et répète, l’expérience algérienne, ratée, est dans les esprits de nos voisins en Tunisie et en Egypte.

    Ils savent que chasser Chadli (en janvier 1992) et obtenir un parti majoritaire à la place d’un parti unique n’est pas la démocratie. Le Pouvoir ruse à chaque fois et aujourd’hui encore en Egypte. Là, l’armée veut faire en remake ce qui s’est fait chez nous: déplacer le centre de la décision vers l’occulte, s’autonomiser par rapport au droit de regard et de surveillance du peuple et offrir à la populace un Etat fantoche avec un Président faible, des ministres sans puissance et un parlement sans poids.

    La ruse du politique face aux aspirations révolutionnaires

    Pour comprendre ce qui s’est passé chez nous en 1988 et qui permet à certains oiseaux de répéter que «l’Algérie a déjà payé» (oui mais jamais livré), il faut inverser: en 1988 les Egyptiens chassent Moubarak, leur FLN devient parti favori (synonyme poli de parti unique) et ils ont droit à une fausse opposition surveillée et des islamistes en bocal pour faire peur. Les islamistes sont poussés à la révolte et se révoltent, on revient au «tout sécuritaire» et on reprend le pouvoir sous l’impérative de la stabilité et de la lutte anti-terroriste. Le maréchal Tantaoui devient le vrai maître du pays, Amr Moussa devient un Président coopté pour accueillir les étrangers et la police politique change de sigle mais pas de mission. A la fin? Rien n’a changé sauf la couleur de la veste. Dix ans après, les Egyptiens se retrouvent avec 256 petits Moubarak et leurs fils, plusieurs polices politiques, une place Tahrir devenue lots de terrains ou assiette pour la plus grande mosquée d’Afrique.

    Que l'armée obéisse au peuple, et pas l'inverse

    Les Egyptiens veulent donc que cela ne leur arrive pas. Ils veulent l’autorité du peuple sur l’arme et pas l’inverse. Ils veulent que ceux qui ont tué durant leur révolution soient retrouvés et jugés. Ils ne veulent pas que les victimes finissent comme les victimes d’octobre 1988, «accident de travail» selon la nomenclature de remboursement et des indemnisations décidées sous Chadli.

    Chez nous, en Algérie, personne n’a été jugé pour les tirs à balles réelle du 5 octobre. Personne n’a payé pour les centaines de morts et les milliers de torturés. Les Egyptiens veulent que le budget de leur armée ne soit pas un secret entres intimes et veulent que la démocratie demandée par les 850 morts soit livrée immédiatement et pas comme chez nous, livrée après la mort. Les Egyptiens ne veulent pas que cela leur arrive et c’est le plus dure: démocratiser l’armée dans les pays arabes, lui signifier qu’elle n’est pas au-dessus du peuple, que c’est le peuple qui la paye et qu’elle est là pour obéir et pas pour donner des ordres.

    Kamel Daoud

    slate afrique
    « Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent. »
    Boris Vian

  • #2
    Une partie de l'Egypte refuse de troquer sa révolution contre un régime contrôlé par les généraux.
    hé oui c'est là ou ces mangeurs de mloukhia vont réussir la ou les algériens se sont fait avoir !!!

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    • #3
      Eexmple

      L'exemple n'est pas absurde, mais le problème c'est que je ne vois toujours pas se dégager une alternative au pouvoir qui a été abattu, du moins en Égypte.

      Comment vont évoluer les choses et vers où ? Je n'arrive pas a me prononcer.
      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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      • #4
        hé oui c'est là ou ces mangeurs de mloukhia vont réussir la ou les algériens se sont fait avoir !!!
        le truc , c'est que mise à part l'armé et les frère musulman il n'y a pas de structure social ou politique capable de reprendre le pouvoir et à choisir entre les deux ....
        شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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        • #5
          le truc , c'est que mise à part l'armé et les frère musulman il n'y a pas de structure social ou politique capable de reprendre le pouvoir et à choisir entre les deux ....
          ca sera les islamistes alors ......
          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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          • #6
            Les Egyptiens veulent donc que cela ne leur arrive pas. Ils veulent l’autorité du peuple sur l’arme et pas l’inverse. Ils veulent que ceux qui ont tué durant leur révolution soient retrouvés et jugés. Ils ne veulent pas que les victimes finissent comme les victimes d’octobre 1988, «accident de travail» selon la nomenclature de remboursement et des indemnisations décidées sous Chadli.
            c'est quand meme bizarre que ça eclate une semaine avant les elections legislatives !

            je crois que l'armé a anticipé les choses contrairement a l'algerie...elle veut garder par la force la main basse sur une egypte qui nage dans le chaos au lieu de subir la diktat des urnes...
            There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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            • #7
              ca sera les islamistes alors ......
              ça sera le cas mais il faut pas oublier que l’Égypte dépends beaucoup de l'étranger , l'armé aura l'appui des US et Isreal ce qui ne faciletra pas les choes
              شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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              • #8
                non absolument pas..bien au contraire.!.c'est parcqu'il y a des élections bientôt que ça éclate..
                absolument pas !
                c'est le bon dieu qui parle ?
                There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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                • #9
                  Bonjour

                  On pourrait étudier des pistes historiques mais qui ne s'appliquent pas aujourd'hui vu les influences extérieurs des grandes puissances.

                  La construction de la nation française par exemple est d'inspiration bourgeoise. Il y a un fil directeur me semble t-il.

                  L'assemblée constituante française de 1789 est composée comme ceci :
                  1 145 députés titulaires (291 députés du clergé, 270 de la noblesse et 584 du tiers état)

                  source wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_a...tuante_de_1789

                  Dans la cas égyptien et concernant le monde musulman dans son ensemble, il est évident que les députés otanistes auront la plus grande influence.

                  Les cartes sont dessinées, les plans sont en œuvre. Les peuples et en particulier la classe moyenne dans le monde musulman est colonisée et est incapable de penser autre chose que la science coloniale occidentale.
                  Rebbi yerrahmek ya djamel.
                  "Tu es, donc je suis"
                  Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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                  • #10
                    Ce n'est ni les islamistes ni l'armée qui reprendra le pouvoir, ce sera le peuple a travers les élections. Même si les islamistes gagnerons aux élections et fort probablement ils gagneront, 4 ou 5 années après ils se feront renverser par les urnes par exemple, c'est la démocratie et s'ils veulent jouer les théocrates dictateurs, ils se feront renverser par ces même jeunes qui ont renversé moubarak et vont renverser l'armée malgré l'aide US.

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                    • #11
                      @ Gandhi:
                      Le suffrage censitaire de l'epoque, certe non democratique par rapports aux standards actuels etaient pourtant un progres immense par rapport a l'Ancien Regime, il a ouvert le droit a la participation politique a des millions de francais la ou auparavent, seules l'aristocratie et le clerge en avaient le droit. Il ne faut pas faire d'anachronisme. Et puis, selon ce qu'on considerait comme "normal" a l'epoque, il fallait etre autonome, etre maitre de sa vie pour avoir son mot a dire sur la chose publique et qu'un ouvrier, un apprenti ou un paysan sans terre n'etait pas autonome et qu'il ne pouvait que voter en fonction de ce que lui ordonnerait son patron, et le seul moyen de prouver son autonomie etait le fait de payer l'impot d'ou le suffrage censitaire.
                      Dernière modification par absent, 22 novembre 2011, 15h31.

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                      • #12
                        Aanis

                        On ne va pas transposer cet exemple à la situation actuelle, c'est sure.

                        Mais il est très important de le parcourir pour comprendre la structure du paysage politique français actuel.

                        Parce que ce moment a été déterminant; la composition de l'assemblée de l'époque a fondamentalement définit le paysage.
                        Rebbi yerrahmek ya djamel.
                        "Tu es, donc je suis"
                        Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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                        • #13
                          Le paysage politique francais n'a aucun rapport avec celui de l'epoque, les tendances politiques d'aujourd'hui et de l'epoque sont totalement differente. Et je te rappelle que la constitution votee par cette assemblee issue du suffrage censitaire n'est plus en vigueur depuis tres longtemps, et l'actuelle a ete votee par un referundum au suffrage universel.

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                          • #14
                            Effectivement, l'argent (la bourgeoise) commençait à prendre le pouvoir.

                            C'était le critère principal d'exclusion.
                            Rebbi yerrahmek ya djamel.
                            "Tu es, donc je suis"
                            Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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                            • #15
                              l'actuelle a ete votee par un referundum au suffrage universel.
                              oui oui
                              Rebbi yerrahmek ya djamel.
                              "Tu es, donc je suis"
                              Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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