La face concrète, chiffrée, du printemps arabe s’annonce peu reluisante : les Etats ayant connu ces derniers mois des soulèvements populaires, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, semblent avoir subi des pertes économiques sans précédent.
L’agence Geopolicity, une société de consulting en intelligence économique, a publié une évaluation des conséquences économiques de la vague de soulèvements populaires qui a secoué le monde arabe l’hiver dernier, et communément baptisée "printemps arabe". Les chiffres font état de pertes économiques sans précédent, dont les conséquences politico-sociales s’annoncent considérables.
Pour la Tunisie, l’Egypte ou la Libye, sans oublier le Yémen et le Bahreïn, cela représenterait un total de 55 milliards de dollars de pertes directes (40 milliards d’euros) enregistrées par ces Etats d’Afrique du Nord, et du Moyen-Orient. Sur ce total, 25 milliards d'euros sont imputables à une baisse des finances publiques, et 15 milliards à la chute du PIB.
La situation de la Libye est particulièrement préoccupante : selon un rapport détaillé de la BBC, ses revenus ont dégringolé de 84%. En cause, l’arrêt quasi-total de l’activité du secteur des hydrocarbures, qui a dévasté une économie essentiellement basée sur l’exportation de pétrole. Une chute qui s’explique aussi par l’exode massif consécutif aux violences : 740 000 libyens auraient quitté leur pays, soit 12% de la population totale du pays.
Le ralentissement de l’activité économique en Libye se chiffrerait à 7,67 milliards de dollars. Le défi s’annonce donc de taille pour le CNT, toujours confronté à quelques foyers d’instabilité.
Les autres pays de la région, qui ont soit été épargnés par les révoltes populaires, soit qui les ont réprimées, ont eux tiré profit des troubles politiques de leurs voisins. Les pays exportateurs de pétrole, et notamment l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Koweït ont ainsi augmenté leurs recettes publiques : Riad enregistre une hausse de 25%, et Dubaï de 31%.
L’agence Geopolicity, explique toutefois que le coût du printemps arabe ne peut être calculé de façon précise, les coûts humains et matériaux, ne pouvant être pris en compte. En revanche, elle insiste sur la nécessité d’une aide internationale pour les pays concernés : une aide financière, mais aussi du conseil et un appui logistique, car plus que tout, c’est l’aspect humain qui reste au cœur du printemps arabe.
par Tanja Lemans
Guysen International News
L’agence Geopolicity, une société de consulting en intelligence économique, a publié une évaluation des conséquences économiques de la vague de soulèvements populaires qui a secoué le monde arabe l’hiver dernier, et communément baptisée "printemps arabe". Les chiffres font état de pertes économiques sans précédent, dont les conséquences politico-sociales s’annoncent considérables.
Pour la Tunisie, l’Egypte ou la Libye, sans oublier le Yémen et le Bahreïn, cela représenterait un total de 55 milliards de dollars de pertes directes (40 milliards d’euros) enregistrées par ces Etats d’Afrique du Nord, et du Moyen-Orient. Sur ce total, 25 milliards d'euros sont imputables à une baisse des finances publiques, et 15 milliards à la chute du PIB.
La situation de la Libye est particulièrement préoccupante : selon un rapport détaillé de la BBC, ses revenus ont dégringolé de 84%. En cause, l’arrêt quasi-total de l’activité du secteur des hydrocarbures, qui a dévasté une économie essentiellement basée sur l’exportation de pétrole. Une chute qui s’explique aussi par l’exode massif consécutif aux violences : 740 000 libyens auraient quitté leur pays, soit 12% de la population totale du pays.
Le ralentissement de l’activité économique en Libye se chiffrerait à 7,67 milliards de dollars. Le défi s’annonce donc de taille pour le CNT, toujours confronté à quelques foyers d’instabilité.
Les autres pays de la région, qui ont soit été épargnés par les révoltes populaires, soit qui les ont réprimées, ont eux tiré profit des troubles politiques de leurs voisins. Les pays exportateurs de pétrole, et notamment l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Koweït ont ainsi augmenté leurs recettes publiques : Riad enregistre une hausse de 25%, et Dubaï de 31%.
L’agence Geopolicity, explique toutefois que le coût du printemps arabe ne peut être calculé de façon précise, les coûts humains et matériaux, ne pouvant être pris en compte. En revanche, elle insiste sur la nécessité d’une aide internationale pour les pays concernés : une aide financière, mais aussi du conseil et un appui logistique, car plus que tout, c’est l’aspect humain qui reste au cœur du printemps arabe.
par Tanja Lemans
Guysen International News
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