Beaucoup d'infections nosocomiales pourraient être évité et donc des vies pourraient être sauvés, par l'application, de façon stricte des règles d'hygiène parfois très élémentaire comme le lavage des mains ou la désinfection, la stérilsation des matériels utilisés par du personnel qualifié.
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Les infections nosocomiales représentent un véritable problème de santé publique, par leur fréquence, leur coût et leur impact sur la société. La prévalence des infections nosocomiales est très élevée en Algérie (14 % au niveau national), ont fait remarquer les épidémiologistes présents, hier à Alger, aux 2es journées de formation et d’échanges, consacrées à la maîtrise de l’infection nosocomiale.
L’infection nosocomiale est une maladie d’origine bactérienne, virale, fongique qui se définit comme une infection contractée par un malade hospitalisé et qui n’était pas présente en incubation lors de son admission. Une infection sera considérée comme nosocomiale si elle apparaît plus de 48 heures après le début de l’hospitalisation.
Chaque année, des malades contractent une infection lors de leur séjour à l’hôpital. Lors de son allocution d’ouverture, le professeur Abed, chef de service pharmacie au CHU Nafissa-Hamoud d’Hussein Dey, a précisé que «le taux de prévalence des infections nosocomiales reste très élevé par rapport aux chiffres officiels.
«Des chiffres qui ne reflètent pas la réalité du terrain», a-t-il souligné. Aussi, a-t-il expliqué que la vigilance des soignants et des malades revêt une grande importance. Il a fait remarquer que beaucoup de cas pourraient être évités si les précautions minimales d’hygiène étaient assurées.
«L’évolution de l’incidence des infections nosocomiales en néonatalogie, rôle des mesures préventives au CHU de Blida» a été le thème abordé par le maître-assistant Atif. Ce dernier a signalé que la mise en place des bonnes pratiques d’hygiène a permis de réduire le taux de risque des infections nosocomiales.
Dans ce sens, ce spécialiste a expliqué qu’en mars 2005, l’hôpital a enregistré quelque 40 infections pour 1 000 journées d’hospitalisation. Ce chiffre est descendu à 5 pour 1 000 jours d’hospitalisation, en juillet 2005. En néonatologie, où les infections nosocomiales sont particulièrement mortelles, la septicémie (germe dans le sang) est responsable de 20 % des décès chez les nouveau-nés.
La réduction des infections nosocomiales a été au centre des débats par les spécialistes du CHU de Tizi Ouzou. Il est relevé que la mise en place des bonnes pratiques d’hygiène a largement contribué à la diminution du nombre des germes, qui est passé de 37 à 3, ainsi qu’à réduire la consommation de médicaments, notamment les antibiotiques lourds.
Le directeur général de Nosoclean, organisateur de cette manifestation scientifique, le docteur Nafaâ Timsiline, a, pour sa part, signalé que la stérilisation est très défaillante en Algérie. Dans certains services d’hémodialyse, le taux de contamination est de 100 %.
Il a estimé que nous devons commencer par former des techniciens en stérilisation, ainsi que des techniciens en soins dentaires, soulignant qu’il n’est pas du ressort des femmes de salle ou femmes de ménage de nettoyer et stériliser le matériel.
Cette tâche incombe aux techniciens spécialisés. Une enquête sur l’infection nosocomiale, réalisée en 2005 par le ministère de la Santé, fait ressortir que la défaillance en matière de stérilisation conduit à infecter les sites opératoires et provoque, dans 50 % des cas, des infections urinaires, ainsi que des cathéters, des septicémies, des pneumopathies… Les mesures d’hygiène de base à appliquer pour éviter les infections portent, notamment, sur le port de gants, l’utilisation de matériaux à usage unique, l’installation de distributeurs de gel hydro-alcoolique au niveau des chambres de malades, la stérilisation des instruments, la désinfection des locaux, l’isolement des patients et la régularisation des visites de malades.
Il a été surtout insisté sur l’observance du lavage fréquent des mains, qui permet de réduire de 50 % le risque d’infections, dans les services obstétriques par exemple. Les services de pneumologie, de chirurgie, d’hémodialyse, de réanimation, d’endocrinologie, d’obstétrie-gynécologie, de transfusion, sont les structures les plus exposées au risque d’infections nosocomiales.
Le professeur Soukhal, épidémiologiste au CHU de Beni Messous, rappelant l’instruction ministérielle qui fait obligation quant à une application stricte et rigoureuse des mesures d’hygiène dans les structures hospitalières, a insisté sur la nécessité de veiller quotidiennement au respect des procédures édictées, au niveau de tous les postes de travail, sans exclusion.
Et de conclure en soulignant que «la prévention passe par des modifications du comportement».
Le jeune indépendant
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Les infections nosocomiales représentent un véritable problème de santé publique, par leur fréquence, leur coût et leur impact sur la société. La prévalence des infections nosocomiales est très élevée en Algérie (14 % au niveau national), ont fait remarquer les épidémiologistes présents, hier à Alger, aux 2es journées de formation et d’échanges, consacrées à la maîtrise de l’infection nosocomiale.
L’infection nosocomiale est une maladie d’origine bactérienne, virale, fongique qui se définit comme une infection contractée par un malade hospitalisé et qui n’était pas présente en incubation lors de son admission. Une infection sera considérée comme nosocomiale si elle apparaît plus de 48 heures après le début de l’hospitalisation.
Chaque année, des malades contractent une infection lors de leur séjour à l’hôpital. Lors de son allocution d’ouverture, le professeur Abed, chef de service pharmacie au CHU Nafissa-Hamoud d’Hussein Dey, a précisé que «le taux de prévalence des infections nosocomiales reste très élevé par rapport aux chiffres officiels.
«Des chiffres qui ne reflètent pas la réalité du terrain», a-t-il souligné. Aussi, a-t-il expliqué que la vigilance des soignants et des malades revêt une grande importance. Il a fait remarquer que beaucoup de cas pourraient être évités si les précautions minimales d’hygiène étaient assurées.
«L’évolution de l’incidence des infections nosocomiales en néonatalogie, rôle des mesures préventives au CHU de Blida» a été le thème abordé par le maître-assistant Atif. Ce dernier a signalé que la mise en place des bonnes pratiques d’hygiène a permis de réduire le taux de risque des infections nosocomiales.
Dans ce sens, ce spécialiste a expliqué qu’en mars 2005, l’hôpital a enregistré quelque 40 infections pour 1 000 journées d’hospitalisation. Ce chiffre est descendu à 5 pour 1 000 jours d’hospitalisation, en juillet 2005. En néonatologie, où les infections nosocomiales sont particulièrement mortelles, la septicémie (germe dans le sang) est responsable de 20 % des décès chez les nouveau-nés.
La réduction des infections nosocomiales a été au centre des débats par les spécialistes du CHU de Tizi Ouzou. Il est relevé que la mise en place des bonnes pratiques d’hygiène a largement contribué à la diminution du nombre des germes, qui est passé de 37 à 3, ainsi qu’à réduire la consommation de médicaments, notamment les antibiotiques lourds.
Le directeur général de Nosoclean, organisateur de cette manifestation scientifique, le docteur Nafaâ Timsiline, a, pour sa part, signalé que la stérilisation est très défaillante en Algérie. Dans certains services d’hémodialyse, le taux de contamination est de 100 %.
Il a estimé que nous devons commencer par former des techniciens en stérilisation, ainsi que des techniciens en soins dentaires, soulignant qu’il n’est pas du ressort des femmes de salle ou femmes de ménage de nettoyer et stériliser le matériel.
Cette tâche incombe aux techniciens spécialisés. Une enquête sur l’infection nosocomiale, réalisée en 2005 par le ministère de la Santé, fait ressortir que la défaillance en matière de stérilisation conduit à infecter les sites opératoires et provoque, dans 50 % des cas, des infections urinaires, ainsi que des cathéters, des septicémies, des pneumopathies… Les mesures d’hygiène de base à appliquer pour éviter les infections portent, notamment, sur le port de gants, l’utilisation de matériaux à usage unique, l’installation de distributeurs de gel hydro-alcoolique au niveau des chambres de malades, la stérilisation des instruments, la désinfection des locaux, l’isolement des patients et la régularisation des visites de malades.
Il a été surtout insisté sur l’observance du lavage fréquent des mains, qui permet de réduire de 50 % le risque d’infections, dans les services obstétriques par exemple. Les services de pneumologie, de chirurgie, d’hémodialyse, de réanimation, d’endocrinologie, d’obstétrie-gynécologie, de transfusion, sont les structures les plus exposées au risque d’infections nosocomiales.
Le professeur Soukhal, épidémiologiste au CHU de Beni Messous, rappelant l’instruction ministérielle qui fait obligation quant à une application stricte et rigoureuse des mesures d’hygiène dans les structures hospitalières, a insisté sur la nécessité de veiller quotidiennement au respect des procédures édictées, au niveau de tous les postes de travail, sans exclusion.
Et de conclure en soulignant que «la prévention passe par des modifications du comportement».
Le jeune indépendant
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