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Quest Helicopters lance un hélicoptère birotor à cabine éjectable

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  • Quest Helicopters lance un hélicoptère birotor à cabine éjectable

    Un investisseur émirati finance un projet ukrainien d’hélicoptère baptisé AVQ particulièrement innovant qui devrait être construit dans les Emirats arabes unis. Reste à voir si les très bas coûts de développement escomptés seront tenus.

    Au salon de Dubaï, un nouveau venu émirati chez les hélicoptéristes, Quest Helicopters, a lancé l’AVQ, un appareil doté de deux rotors en tandem et d’une capsule de sécurité éjectable. Conçu principalement en Ukraine et destiné à être fabriqué aux Emirats Arabes Unis (EAU), l’AVQ est exposé au salon sous la forme d’une maquette a l’échelle 1 et du prototype du cockpit et de la cabine. Ces derniers mois, le projet était connu sous le nom « Project Q » mais trouve son origine dans le projet Ru-Mas 240, de la société russe Maslova.

    Le premier vol est prévu pour début 2013 ; un objectif optimiste, compte tenu du degré d’innovation. Le bureau d’études, dirigé par Volodymir Udvenko (concepteur de l’hélicoptère en kit Aerocopter AK1-3), est situé à Kharkov, en Ukraine. Les deux turbomoteurs, des Progress DB/Motor Sich A1-450M ukrainiens à régulation numérique pleine autorité Fadec, sont aussi de conception nouvelle. Des moteurs Rolls-Royce, proches de celui du Robinson R66, sont aussi envisagés.

    "C’est un prototype", insiste Mike Creed, en charge des ventes et directeur délégué. Grâce à la formule birotor, le fuselage peut être allongé aisément. Du coup, Quest Helicopters prend son temps pour préciser son premier modèle. Quatre, huit ou quinze sièges ? Le choix dépendra des résultats des essais en vol et du marché. Mike Creed vise le transport de passagers fortunés, le maintien de l’ordre et les diverses missions utilitaires classiques de l’hélicoptère. Les pays visés sont les EAU, l’Arabie Saoudite, la Chine, l’Inde et les nations d’Afrique.

    La "capsule" éjectable comprend le poste de pilotage et la cabine passagers. C’est la principale innovation de l’AVQ. En cas de panne "catastrophique", le pilote peut tirer une poignée d’éjection. Quatre petits moteurs-fusées propulsent alors la capsule vers l’avant. Deux parachutes se déploient, un pour la capsule et un pour le reste de la cellule. Les deux rotors restent solidaires de la seconde partie. L’altitude de sécurité, à partir de laquelle l’éjection peut être commandée est de 90 m.

    Quid de la certification d’un tel système ? Mike Creed se veut confiant. "Nous démontrerons que sa conception et sa maintenance le rendent sûr", affirme-t-il. Et de souligner que la capsule éjectable pourrait sauver des vies, comme le parachute des avions Cirrus. De son côté, Volodymyr Udvenko, le concepteur de l’hélicoptère AVQ, assure que l’accélération lors de l’éjection sera très supportable. Le maximum sera de 4 g pendant une demi seconde, puis 2 g pendant une seconde et demie. Rien à voir avec le siège éjectable d’un avion de chasse, assure le concepteur.

    Mais ce n’est pas tout. L’AVQ sera équipé de commandes de vol électriques (CDVE). Ce sera une première sur une voilure tournante civile, si l’on excepte le Kazan Ansat russe (dont on ne sait pas s’il est toujours en production). Le fournisseur des CDVE serait le même que celui des avions civils Antonov.

    Le prototype de l’AVQ sera construit en Ukraine. Les essais en vol auront lieu dans le même pays. Volodymyr Udvenko sera soutenu par l’Académie des sciences et technologies de Kiev.

    Quest Helicopters est sur le point de trouver un site pour la construction d’une usine dans l’émirat d’Umm al-Quwayn. La production devrait démarrer en 2014. L’idée est d’être prêt à livrer les premiers exemplaires dès la certification, attendue en 2014, selon un calendrier décidément très serré. Une vingtaine d’exemplaires devraient être fabriqués la première année. La montée en cadence devrait amener ce nombre à 40 la troisième année.

    L’équipe de Quest Helicopters est composée d’une dizaine de personnes. Le pdg est Yousef Al Ansari, tandis que le président est Mahmoud Al Ansari. Ce dernier s’est engagé à investir "jusqu’à 50 M$" (35 M€) sur cinq ans, à partir de 2010. Cette somme semble très faible : c’est à peu près le prix de deux Super Puma. Elle est pourtant censée couvrir les coûts de développement jusqu’au début de la phase de production. Selon un expert européen, le montant est très en dessous de ce qui serait nécessaire. Mike Creed et Volodymyr Udvenko maintiennent que les faibles coûts ukrainiens permettent de s’en contenter.

    La nouvelle entreprise émiratie fonde aussi des espoirs dans un accord bilatéral qui doit être signé entre l’EASA et son équivalent ukrainien. Un seul programme de certification suffirait donc pour obtenir les deux précieux coups de tampon. Une homologation est aussi prévue aux EAU. L’AVQ a en fait été étudié depuis 2007 par Maslova. Il a même été présenté sur au moins un salon. Le projet Ru-Mas 240 impliquait "des experts ukrainiens, tchèques, français, australiens, suisses et américains."

    Thierry Dubois à Dubaï
    Aerobuzz

    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Pour que ça soit sécurisé il aurait fallut que la cabine soit éjectée vers le haut. Pour le problème de l'hélice, qu'est ce qui empêche que l'hélice avant soit solidaire de la cabine qui est éjectée? Ou qu'elle soit désolidarisée de la cabine pour laisser sortir le parachute?
    On peut nouer un fil rompu, mais il y aura toujours le noeud.

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