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Clearstream: Jean-Louis Gergorin placé en garde à vue

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  • Clearstream: Jean-Louis Gergorin placé en garde à vue

    Dans l'affaire Clearstream, je demande le corbeau. Jean-Louis Gergorin ex numéro deux d'EADS , qui a reconnu avoir envoyé des lettres anonymes est placé en garde à vue à Nanterre.

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    Jean-Louis Gergorin, qui a reconnu dans la presse l'envoi de lettres anonymes dans l'affaire Clearstream, a été placé en garde à vue mardi matin dans les locaux de la Division nationale des investigations financières (DNIF), à Nanterre.

    La garde à vue de M. Gergorin, 60 ans, est la première de ce dossier de "dénonciation calomnieuse" instruit depuis septembre 2004 par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons.

    Depuis fin avril, le dossier Clearstream est devenu une affaire d'Etat avec la mise en cause de Dominique de Villepin, dont M. Gergorin est un proche, et de Jacques Chirac. Face aux deux têtes de l'exécutif, Nicolas Sarkozy, dont le nom figurait dans les listings de comptes truqués s'est constitué partie civile le 31 janvier 2006, dénonçant une manipulation.

    Il est "heureux de pouvoir enfin s'expliquer, ainsi qu'il l'avait demandé", avait déclaré lundi son avocat Me Paul-Albert Iweins qui n'était pas joignable mardi en milieu de journée.

    L'ex-responsable d'EADS a reconnu dans la presse la paternité de deux courriers dénonciateurs contenant des listings de comptes occultes qui se sont révélés falsifiés.

    Les envois adressés au juge Renaud van Ruymbeke en charge de l'affaire des frégates de Taïwan dénonçaient ces personnalités comme ayant prétendument touché des rétrocommissions en marge du contrat sur la vente des navires.

    Les juges pouvaient l'entendre directement à leur cabinet, mais ils ont choisi l'option de la garde à vue qui présente pour eux l'avantage de faire auditionner ce personnage clé du dossier par les policiers de la DNIF sur une durée maximale de 48 heures.

    En outre, ce régime coercitif permet aux juges de prendre connaissance des procès verbaux de l'intéressé au fur et à mesure de leur rédaction et de préparer sa future audition devant eux. Ils disposent ainsi de temps pour établir les charges qui pèsent sur lui, en vue d'une éventuelle mise en examen.

    Au cours de sa garde à vue, les policiers devraient interroger M. Gergorin sur la mystérieuse "source" qui lui a fourni des listings Clearstream et dont il a déjà prévenu dans la presse qu'il tairait le nom.

    Or, le portrait en ombre chinoise de cette "source" ressemble fort à celui d'Imad Lahoud, un informaticien qu'il a embauché chez EADS début 2003. Les enquêteurs vont probablement demander à en savoir plus sur le rôle précis de M. Lahoud et sur son intervention éventuelle dans les listings calomnieux.

    En outre, M. Gergorin devra certainement s'expliquer sur ses relations avec le général Philippe Rondot, ex-conseiller du ministre de la Défense pour le renseignement, à qui il a remis en novembre 2003 un premier listing informatisé contenant des noms et des numéros de comptes de personnalités industrielles, politiques et du monde du renseignement.

    Autre inconnue majeure du dossier sur laquelle les policiers pourraient demander des éclaircissements: la nature des ordres donnés par Dominique de Villepin lors de la fameuse réunion le 9 janvier 2004 au cours de laquelle ce dernier, alors chef de la diplomatie, a convoqué dans son bureau le général Rondot, et M. Gergorin.

    S'il est mis en examen, M. Gergorin et son avocat auront dès lors accès au dossier d'instruction.

    Sans le mettre en cause jusqu'à présent, les juges d'Huy et Pons ont déjà mené au domicile de M. Gergorin plusieurs perquisitions: la première à son domicile en avril 2005, et les deux autres à son bureau d'EADS et de nouveau à son domicile en avril 2006.

    Par AFP
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