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Lors de la 30e audience, un témoin de la défense affirme mardi que plusieurs villageois chiites supposés massacrés de Doujaïl, seraient en fait en vie. Pis, il accuse même le procureur d’avoir monnayé de faux témoignages.
Visage caché, retranché derrière un rideau, un témoin de la défense a semé le trouble mardi, lors de la 30e audience du procès de Saddam Hussein. Selon cet anonyme, 23 des 148 villageois exécutés de Doujaïl en 1982, seraient encore en vie. Autre déclaration pour le moins déroutante: le procureur général du tribunal se serait même rendu avec des Américain dans ce village chiite, avant le début du procès, en juillet 2004, afin de soudoyer des habitants pour les pousser à témoigner contre l’ancien dictateur. Des accusations aussitôt réfutées par Jaafar al-Moussaoui qui nie avoir jamais mis les pieds à Doujaïl, situé au nord de Bagdad. Le procureur général s’est même défendu d’avoir quelque fonction que ce soit au sein du tribunal à la date indiquée par le témoin.
Pourtant, la chaîne de télévision Al-Arabiya a diffusé le même jour un reportage montrant le procureur à Doujaïl lors d'une cérémonie à la mémoire des «martyrs» de la répression, sans toutefois en préciser la date.
Des morts-vivants devenus riches et puissants
A la demande du juge, ce témoin a même été jusqu’à écrire le nom de quatre villageois prétendument toujours en vie. « Ils sont en vie et ils sont devenus riches et puissants », a-t-il ajouté, en précisant que ces rescapés étaient rentrés d’Iran après la chute du régime.
Selon un autre témoin, également anonyme, l'une des personnes supposées avoir été exécutées était en vie et avait célébré récemment le mariage de l'un de ses fils. «J'étais l'un des invités», a-t-il dit. Une thèse corroborée par l’un des sept co-accusés, l’ancien vice-président Taha Yassine Ramadan, selon qui « tout le monde à Doujaïl, et y compris moi, que le procureur a rencontré des témoins dans le centre de la ville pour leur dire quoi faire ».
Fort de ces témoignages, un des avocats de la défense a estimé que si les 23 villageois étaient bel et bien en vie, il convenait d’annuler l’ensemble des poursuites dans cette affaire.
Saddam Hussein et ses sept coaccusés comparaissent devant le Haut tribunal pénal irakien pour le massacre de 148 villageois chiites après une attaque en 1982 contre le convoi de Saddam Hussein. Ils y ont plaidé non coupables et risquent la peine de mort.
Attentat suicide à Hilla, au moins vingt-deux morts
Cette nouvelle audience, qui doit reprendre mercredi, s’est tenue en marge de nouvelles violences dans le pays. Un kamikaze a fait exploser une voiture piégée dans la ville de Hilla, 100 km au sud de Bagdad, faisant au moins vingt-deux morts et une cinquantaine de blessés.
Par ailleurs, au moins cinq personnes sont mortes dans une autre explosion à la voiture piégée à proximité d’un marché, dans la ville d'al-Husseiniyah, à une vingtaine de km au nord de la capitale.
Par Le figaro
Visage caché, retranché derrière un rideau, un témoin de la défense a semé le trouble mardi, lors de la 30e audience du procès de Saddam Hussein. Selon cet anonyme, 23 des 148 villageois exécutés de Doujaïl en 1982, seraient encore en vie. Autre déclaration pour le moins déroutante: le procureur général du tribunal se serait même rendu avec des Américain dans ce village chiite, avant le début du procès, en juillet 2004, afin de soudoyer des habitants pour les pousser à témoigner contre l’ancien dictateur. Des accusations aussitôt réfutées par Jaafar al-Moussaoui qui nie avoir jamais mis les pieds à Doujaïl, situé au nord de Bagdad. Le procureur général s’est même défendu d’avoir quelque fonction que ce soit au sein du tribunal à la date indiquée par le témoin.
Pourtant, la chaîne de télévision Al-Arabiya a diffusé le même jour un reportage montrant le procureur à Doujaïl lors d'une cérémonie à la mémoire des «martyrs» de la répression, sans toutefois en préciser la date.
Des morts-vivants devenus riches et puissants
A la demande du juge, ce témoin a même été jusqu’à écrire le nom de quatre villageois prétendument toujours en vie. « Ils sont en vie et ils sont devenus riches et puissants », a-t-il ajouté, en précisant que ces rescapés étaient rentrés d’Iran après la chute du régime.
Selon un autre témoin, également anonyme, l'une des personnes supposées avoir été exécutées était en vie et avait célébré récemment le mariage de l'un de ses fils. «J'étais l'un des invités», a-t-il dit. Une thèse corroborée par l’un des sept co-accusés, l’ancien vice-président Taha Yassine Ramadan, selon qui « tout le monde à Doujaïl, et y compris moi, que le procureur a rencontré des témoins dans le centre de la ville pour leur dire quoi faire ».
Fort de ces témoignages, un des avocats de la défense a estimé que si les 23 villageois étaient bel et bien en vie, il convenait d’annuler l’ensemble des poursuites dans cette affaire.
Saddam Hussein et ses sept coaccusés comparaissent devant le Haut tribunal pénal irakien pour le massacre de 148 villageois chiites après une attaque en 1982 contre le convoi de Saddam Hussein. Ils y ont plaidé non coupables et risquent la peine de mort.
Attentat suicide à Hilla, au moins vingt-deux morts
Cette nouvelle audience, qui doit reprendre mercredi, s’est tenue en marge de nouvelles violences dans le pays. Un kamikaze a fait exploser une voiture piégée dans la ville de Hilla, 100 km au sud de Bagdad, faisant au moins vingt-deux morts et une cinquantaine de blessés.
Par ailleurs, au moins cinq personnes sont mortes dans une autre explosion à la voiture piégée à proximité d’un marché, dans la ville d'al-Husseiniyah, à une vingtaine de km au nord de la capitale.
Par Le figaro