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Djezzy, mobilis et nedjma cumulent 16,5 millions d’abonnés

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    Djezzy, mobilis et nedjma cumulent 16,5 millions d’abonnés
    Un Algérien sur deux a un portable
    Par : Faïçal Medjahed

    Selon les statistiques publiées par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), le prépayé représente plus de 97% des utilisateurs. De leur côté, les opérateurs affirment leur confiance dans un marché dont “le potentiel de croissance reste très important”.

    La téléphonie mobile continue son ascension sur le marché algérien avec une croissance moyenne dépassant 100% durant ces trois dernières années. Le nombre d’abonnés a atteint, indiquent les statistiques de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), 16,5 millions à fin avril 2006, soit une télédensité téléphonique mobile de 50,3%.
    L’ARPT indique que “le premier opérateur privé Orascom Télécom Algérie totalise plus de 8,6 millions d’abonnés, contre respectivement plus de 6,1 et 1,7 million d’utilisateurs chez les opérateurs Mobilis et Nedjma à fin avril 2006”. Elle a souligné que “le nombre d’abonnés prépayés est fixé à 16 067 184, dont 8,3 millions chez Djezzy, 5,9 millions chez Mobilis et 1,7 million chez Nedjma”. Les utilisateurs prépayés représentent, affirment les statistiques, 97,2% du parc national de téléphonie mobile. Le consommateur algérien préfère, selon les analystes de l’ARPT, la formule prépayée qui lui permet de mieux contrôler son budget même si celle-ci ne lui confère que le strict minimum des services. Le nombre d’abonnés post-payés est estimé, annoncent-ils, à 470 706 clients dont 187 128 chez Mobilis,
    271 888 chez Djezzy et 11 690 chez Nedjma. Ce qui représente 2,8% du nombre global d’abonnés au réseau mobile. Le premier opérateur privé Djezzy détient, précisent-ils, 52,1% de parts de marché contre respectivement 37,2 et 10,8% pour les opérateurs Mobilis et Nedjma. Les analystes de l’ARPT ont relevé, également, que “l’Algérie est en phase de devenir un marché tourné vers la mobilité téléphonique puisqu’il y a 1 abonné fixe pour 5 abonnés mobiles, contre 9 abonnés mobiles pour 1 abonné fixe au Maroc”.
    Concernant le réseau technique, les analystes de l’ARPT ont dénombré que “les trois opérateurs ont installé, déjà, 7 439 stations de base (BTS), 276 switches et 35 centres de commutations à fin avril dernier”. L’opérateur historique Mobilis totalise, ajoutent-ils, 2 687 stations de base installées, contre respectivement 3 505 et 1 247 BTS pour les opérateurs privés Djezzy et Nedjma.
    Le premier opérateur privé compte, ajoutent-ils, 13 switches alors que l’opérateur public Mobilis dispose de 18 et Nedjma de 4 switches. Les chiffres divulgués par l’ARPT confirment davantage l’évolution du secteur de la téléphonie mobile en Algérie qui a enregistré plus de 4 milliards de dollars d’investissements directs étrangers, dont plus de 2 milliards de dollars investis par Djezzy et 1 milliard de dollars pour Watania Télécom Algérie.
    Ceci étant dit, le marché algérien demeure désorganisé et n’a pas encore atteint la maturation, notamment en termes de contrôle du réseau de distribution de téléphones mobiles et de cartes prépayées. Et pour cause, la vente de cartes prépayées sans contrat et le non-respect des dispositions réglementaires en matière d’identification des abonnés actifs. L’absence d’une association des usagers de la téléphonie mobile et de mécanismes de régulation du marché de la distribution a facilité énormément la tâche à l’émergence de pratiques frauduleuses et ouvert la voie à l’enrichissement illicite via le marché informel.
    Au-delà de ces chiffres éloquents, l’État devrait se pencher sérieusement sur l’organisation de ce marché afin de préserver les intérêts des consommateurs et des entreprises créatrices de richesses et d’emplois.

    Faïçal Medjahed
    Liberté
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