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Le Maroc teste l'alternative islamiste

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  • Le Maroc teste l'alternative islamiste

    Largement victorieux aux législatives, le PJD devra former un gouvernement de coalition.

    Un mois après le raz de marée islamiste en Tunisie, le Maroc est à son tour touché par une vague islamo-conservatrice. Le Parti de la justice et du développement (PJD) enregistre une large victoire aux élections législatives anticipées. L'ampleur de son succès a surpris. Les observateurs internationaux et les responsables politiques marocains qui participaient vendredi soir à la soirée électorale dans un grand hôtel de Rabat s'attendaient à des résultats plus serrés. L'annonce par Abdelilah Benkirane, le secrétaire général du PJD, de la percée de son parti a résonné comme un coup de tonnerre. «Les Marocains insistent pour garder la monarchie, mais ils veulent qu'elle évolue avec eux», a-t-il affirmé.


    Selon les résultats officiels, le PJD a obtenu 107 des 395 sièges de la nouvelle Assemblée. Présentés déjà comme favoris en 2007, les islamistes avaient dû se contenter de 47 sièges. Ils étaient arrivés en tête du scrutin en termes de votes, mais avaient été dépassés par les nationalistes de l'Istiqlal en nombre de députés. Cette fois, leur triomphe est incontestable et incontesté.


    Le PJD a fortement progressé dans l'ensemble des grandes villes marocaines avec des scores éloquents à Rabat, la capitale administrative, à Casablanca, le poumon économique du pays, à Mohammedia. Il n'est plus seulement le parti des classes moyennes et populaires arabisantes qui se sentent tenues à l'écart des centres de décision aux mains des élites francophones. Sa base composée de commerçants, d'artisans et d'employés s'est étoffée. Il séduit un électorat qui veut croire, dans un climat social difficile, à son discours moralisateur et à ses promesses en matière de lutte contre la corruption ou pour l'indépendance de la justice.

    Les partis du Palais dans l'opposition

    «Les islamistes exercent un pouvoir d'attraction. Il y a une tentation. Au Maroc aussi, on veut tester la solution islamiste. Le socialisme, qui est considéré aujourd'hui comme une greffe post-coloniale, a échoué, alors on veut tenter une alternative comme ailleurs en Afrique du Nord», analyse Karim Boukhari, le directeur de l'hebdomadaire Tel Quel . Si elle constitue une rupture, cette victoire n'ébranle pas pour autant un pays engagé dans des changements en douceur. Le Maroc va devoir ainsi faire du neuf avec du vieux pour constituer la nouvelle équipe dirigeante. Fort de son score, le PJD a déjà engagé des consultations pour essayer de réunir une majorité au Parlement susceptible de soutenir un gouvernement de coalition.


    Il va devoir s'allier avec la Koutla, une union qui regroupe les nationalistes de l'Istiqlal et de deux partis de gauche en perte de vitesse : l'Union des socialistes des forces populaires (USFP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS). Le PJD tient à contrôler les ministères sociaux, l'Enseignement, la Justice mais pourrait céder une partie des portefeuilles économiques. L'Istiqlal comme l'USFP et le PPS se sont déclarés ouverts au dialogue. Choisi dans les rangs du PJD par le roi, le nouveau chef du gouvernement disposera de pouvoirs élargis. Mais le Palais royal va garder le contrôle des décisions sensibles dans des secteurs de la défense, de la sécurité intérieure et des affaires étrangères.


    L'Istiqlal, qui occupait la première place dans l'actuel Parlement avec 52 députés, a obtenu 60 sièges. Son chef, le premier ministre sortant, Abbas el-Fassi, s'était vu reprocher de favoriser les intérêts de son clan. Il avait un jour révélé qu'il avait toujours avec lui un téléphone réservé aux appels du roi. Les mauvaises langues assuraient qu'il ne sonnait jamais. Proches du Palais, les formations centristes sont, pour leur part, condamnées à une cure d'opposition après avoir subi des revers cinglants.

    figaro

  • #2
    Lâchez nous les baskets avec vos islamistes. Que vous soyez gouvernés par eux ou par des maoistes c'est le dernier de nos soucis.
    "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand

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