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Financement des associations: les députés redoutent le "complot de l'étranger"

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  • Financement des associations: les députés redoutent le "complot de l'étranger"

    “Ils viennent sous le couvert de droits de l’Homme, ou de démocratie, mais en fait leurs objectifs sont autres que ceux-là”, selon un député du RND, qui estime que cela peut menacer “la stabilité du pays, sa sécurité et son économie”.

    Le financement des associations par des fonds étrangers a été fortement dénoncé, hier, par des députés de plusieurs formations politiques à l’occasion de l’examen du projet de loi relatif aux associations. Intervenant, en effet, lors d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) en présence du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, qui a présenté l’avant-projet de loi sur les associations, les parlementaires du Front de libération nationale (FLN), du Rassemblement national démocratique (RND), du Parti des travailleurs ainsi que des dissidents du Mouvement de la société pour la paix (MSP) sont intervenus pour dénoncer les arrière-pensées étrangères qui financent les associations dans notre pays.
    “Ils viennent sous le couvert d’associations pour les droits de l’Homme, ou d’associations pour la démocratie ou alors d’associations à caractère scientifique qui veulent apporter un développement technologique, mais en fait leurs objectifs sont autres que ceux-là”, déclare le député du RND, Mohamed Guetiche, dès l’entame de son intervention. “Ces associations travaillent sous le couvert de ces objectifs mais tendent à toucher à la stabilité du pays, à sa sécurité et à son économie”, dit-il, avant de citer un exemple : “Quand des étrangers se sont interrogés à Saint’Egidio sur le qui-tue-qui, des associations algériennes sont venues nous poser la même question.” “Ces gens-là qui n’avaient pas prononcé le mot terrorisme et qui sont maintenant en train de le combattre”, note le député du RND, avant de s’interroger : “Quand ces parties donnent des aides financières, qui les contrôle ?” De son côté, le député, Noureddine Ghris, du même parti, a souligné la nécessité de contrôler les sources de financement de certaines associations nationales, notamment celles recevant des aides de parties étrangères. Un député du Parti des travailleurs a eu, pour sa part, des mots très durs à l’endroit des financements étrangers. “Quand une association reçoit des fonds étrangers, elle perd sa souveraineté et la liberté de prendre des décisions”, dit-il, avant d’accuser : “Il y a des gens qui ont tellement eu de l’argent de l’Union européenne qu’ils expriment des revendications dont on n’a jamais entendu parler.”
    “Sous prétexte d’échanges culturels, ces associations prennent des gens pour travailler contre la stabilité du pays.” De son côté, le député, Mustapha Benatallah, du FLN, a estimé nécessaire d’associer des experts des quatre coins du pays à l’élaboration des lois mettant en garde contre le danger que représentent certaines associations étrangères activant en Algérie et véhiculant des idées étrangères à notre société.
    Dans ce cadre, une parlementaire de cette formation politique a proposé que “des enquêtes soient menées concernant ces financements avant que les associations ne les reçoivent”.
    Intervenant de son côté, un ancien député du MSP a revendiqué du ministère de l’Intérieur de faire le distinguo entre les associations étrangères. “Il faut différencier entre les associations occidentales et les associations arabes et musulmanes”, dénonçant le fait que “des associations algériennes à caractère religieux ne sont pas autorisées à activer tandis que d’autres étrangères, à l’image du NDI, activent le plus normalement du monde en Algérie”. Un autre député dissident du MSP a revendiqué la suppression de l’article 3 du projet de loi sur les associations. “Pourquoi les associations à caractère religieux sont soumises à un régime particulier ? Pourquoi cette peur de tout ce qui est religieux ?” interroge-t-il, avant d’appeler à la suppression de l’article 3. D’autres députés, par ailleurs, ont modéré leur propos en expliquant l’impératif d’instaurer des facilitations douanières quand il s’agit d’une aide étrangère comportant des médicaments et des appareillages de santé. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a expliqué, lors de sa présentation du projet de loi relatif aux associations, que ces dernières avaient exprimé leurs préoccupations et aspirations lors des consultations en insistant notamment sur des questions liées aux lourdeurs des mesures, aux difficultés rencontrées pour l’obtention de l’agrément, au fait de soumettre les activités à une déclaration préalable et au manque de moyens matériels et financiers.

    Liberté
    la curiosité est un vilain défaut.
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