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Bouteflika et les Islamistes en Algérie

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  • Bouteflika et les Islamistes en Algérie

    Ci-dessous un ancien article sur un discours prononcé par Bouteflika à Tlemecen adressé aux Islamistes.

    Nous sommes en 2011 et le printemps des arabes a changé les données sur la scène politique dans le monde Arabe, les Islamistes arrivent petit à petit au pouvoir... Est-ce que pour ces nouveaux changements Bouteflika va accepter le retour des islamistes radicaux comme le FIS ?

    21.03.2009
    «Hlektouna, Rabi yehlekoum !»



    Bouteflika prend acte de l'intensité et de la beauté de l'accueil que Tlemcen lui a réservé. «Bien que vous soyez d'origine amazighe, je pense que vous avez une authenticité andalouse», a-t-il lancé à l'assistance. Il fera « quelques observations» au corps médical, lui faisant savoir que « la politique de santé n'est pas le médecin ni l'infirmière. Nous avons besoin de juristes, d'avocats, d'ingénieurs, de psychologues pour gérer le secteur parce que nous souffrons d'un manque de politique de santé publique.» Il reprochera au corps médical de ne pas savoir manipuler ni prendre soin des équipements « modernes et très coûteux». Preuve en est : « les dossiers des malades sont souvent reconstitués à l'étranger.» Il s'interroge alors : « Où sont les résultats ?».

    Bouteflika relèvera que la famille algérienne s'est restreinte. « C'est des chiffres qui font peur,» dit-il. Il exprimera son rejet des hospices de vieux : «Ce n'est pas notre culture, il ne faut pas que ça se répande chez nous.» Il demande « une réflexion sérieuse sur ce sujet.» Il remarquera la forte présence des femmes dans le corps médical et promettra de leur donner «tous leurs droits.» Il estime que « certes, je m'enquiers des problèmes mais je suis candidat.

    Le vrai programme, c'est ce que nous avons réalisé. Si ça ne vous convainc pas, optez pour le changement, peut-être que le pays a besoin de changement.» Il suggère :« la continuité ne vous apportera pas quelque chose de nouveau, sauf pour la réconciliation nationale, nous irons dans le fond des choses.»

    Donnant l'impression de s'adresser aux politiques et activistes islamistes de l'ex-FIS qui sont privés de leurs droits civiques, Bouteflika dira à Tlemcen ce qu'il n'a jamais dit. Il poussera ces exclamations : « Ils veulent revenir chez eux et avoir tous leurs droits. J'ai pris sur moi pour vous faire accepter par la société, vous avez détruit le pays. Vous nous avez fait mal, que Dieu vous fasse mal ! (Hlektouna, Rabi yehlekoum !). C'est le peuple qui vous donne vos droits s'il le veut. L'ennemi de chez nous est plus dangereux que l'ennemi étranger.»

    Il rendra hommage à l'armée en soulignant : « Il n'y a pas d'institution dans le monde qui n'ait pas de défaut, l'ANP en a mais elle a protégé le pays dans ses durs moments tout autant que les services de sécurité», même «s'il y a eu des dépassements.»

    Bouteflika lance un appel pressant à l'électorat : « Votez massivement parce que notre voix ne porte plus jusqu'aux Américains. Regardez ce qui s'est passé à Ghaza, il a fallu de longs jours de massacres pour que le Conseil de sécurité réagisse. Si ça s'était passé en Israël, les choses auraient été autrement. Alors nous devons refuser que l'humiliation s'abatte sur nous. Votez pour celui que vous voulez, moi ça me suffit d'avoir été votre président pendant dix ans, mais votez !».

    Les médecins espèrent que le candidat président aura retenu qu'ils n'ont pas de statut. « Nous sommes déçus parce que nous nous attendions à ce que le Président nous promette un statut, mais il n'en a été rien. C'est très dommage,» disent-ils.
    Dernière modification par Tamedit n-was, 01 décembre 2011, 13h00.
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