“(…) Et il est apparu assez vite que l’objectif était moins de procéder à une réforme de fond du système que de désamorcer la menace que le printemps arabe faisait peser sur la monarchie”.
En répondant de la sorte dans une interview accordée au Nouvel Observateur, au lendemain de la nomination d’Abdelilah Benkirane au poste de chef du gouvernement, Moulay Hicham, le cousin germain de Mohammed VI, semble avoir oublié ce qu’il avait soutenu sur le plateau de France 24 après le discours royal du 9 mars dans lequel le Souverain annonçait les réformes constitutionnelles.
En voici quelques extraits: “C’est une réaction politiquement intelligente, moralement avisée, le roi a démontré qu’il est à l’écoute de son peuple (…). Nous avançons dans la bonne direction… ”.
Comment pouvez-vous parler de “désamorcer une menace” lorsque sur ce même plateau vous aviez alors précisé que: “Le roi a été très clair et a même dit que le Mouvement du 20 février a son mot à dire”.
Peut-être qu’en votre qualité de chercheur à Stanford, vous pourriez faire montre de pédagogie et nous expliquer comment peut-on craindre quelqu’un, ou un mouvement, et en même temps l’inviter à dire son mot. Et pas n’importe quel mot puisqu’il s’agissait de modifier la Constitution!
Et là n’est pas la seule contradiction du prince Moulay Hicham dans cet entretien avec le Nouvel Obs. A la question de savoir si le PJD sera contrôlé par le Palais, le prince a été catégorique: “Non !” Logiquement, nous sommes en droit d'en conclure qu’on ne favorise pas l’élection d’un parti qu’on ne peut pas contrôler. Mais alors comment interpréter cette autre réponse: “Les résultats des élections traduisent la peur du changement du régime”.
Dans ce cas, sommes-nous en droit de penser que le Palais, qui a peur du changement, a favorisé le PJD qu’il ne peut contrôler?
Là, personnellement, je n'ai rien compris. Ou alors devrons-nous nous contenter du fait du prince?
Au Fait
En répondant de la sorte dans une interview accordée au Nouvel Observateur, au lendemain de la nomination d’Abdelilah Benkirane au poste de chef du gouvernement, Moulay Hicham, le cousin germain de Mohammed VI, semble avoir oublié ce qu’il avait soutenu sur le plateau de France 24 après le discours royal du 9 mars dans lequel le Souverain annonçait les réformes constitutionnelles.
En voici quelques extraits: “C’est une réaction politiquement intelligente, moralement avisée, le roi a démontré qu’il est à l’écoute de son peuple (…). Nous avançons dans la bonne direction… ”.
Comment pouvez-vous parler de “désamorcer une menace” lorsque sur ce même plateau vous aviez alors précisé que: “Le roi a été très clair et a même dit que le Mouvement du 20 février a son mot à dire”.
Peut-être qu’en votre qualité de chercheur à Stanford, vous pourriez faire montre de pédagogie et nous expliquer comment peut-on craindre quelqu’un, ou un mouvement, et en même temps l’inviter à dire son mot. Et pas n’importe quel mot puisqu’il s’agissait de modifier la Constitution!
Et là n’est pas la seule contradiction du prince Moulay Hicham dans cet entretien avec le Nouvel Obs. A la question de savoir si le PJD sera contrôlé par le Palais, le prince a été catégorique: “Non !” Logiquement, nous sommes en droit d'en conclure qu’on ne favorise pas l’élection d’un parti qu’on ne peut pas contrôler. Mais alors comment interpréter cette autre réponse: “Les résultats des élections traduisent la peur du changement du régime”.
Dans ce cas, sommes-nous en droit de penser que le Palais, qui a peur du changement, a favorisé le PJD qu’il ne peut contrôler?
Là, personnellement, je n'ai rien compris. Ou alors devrons-nous nous contenter du fait du prince?
Au Fait
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