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Analyse du marché par l'Opep à Caracas

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  • Analyse du marché par l'Opep à Caracas

    Les pays de l'Opep poursuivaient mercredi leur analyse du marché pétrolier sur fond d'apaisement des tensions géopolitiques après l'annonce historique par les Etats-Unis de leur disposition à parler directement avec l'Iran de son dossier nucléaire.

    A Londres et New York, les prix du pétrole étaient en repli et l'optimisme prédominait à la veille d'une réunion ministérielle de l'Opep à Caracas et d'une rencontre à Vienne sur l'Iran entre ministres des Affaires étrangères du Conseil de sécurité de l'Onu plus l'Allemagne.

    Ces derniers jours, Téhéran a donné des signes d'ouverture et mercredi, Washington a annoncé que les Américains étaient prêts à s'entretenir directement avec des responsables iraniens à condition que Téhéran suspende son programme nucléaire.

    Le marché craignait ces derniers mois que l'Iran, deuxième producteur au sein de l'Opep, ne réplique à d'éventuelles sanctions des Nations unies en coupant ses exportations de brut, estimées à 2,7 millions de barils par jour.

    Les opérateurs sont également soulagés de voir que l'Opep n'entend visiblement pas modifier son plafond de production, fixé à 28 millions de barils par jour (mbj). "L'Opep continue de pomper au maximum pour limiter la flambée des prix", ont observé des analystes de la maison de courtage Sucden.

    A son arrivée au Venezuela mardi soir, le président de l'Opep, le Nigérian Edmund Daukoru, a jugé le marché "bien approvisionné", semblant justifier par avance un probable maintien du plafond.

    Les stocks de pétrole sont "au plus haut depuis cinq ans", a-t-il expliqué, invitant à "chercher ailleurs les raisons de la tension sur le marché", telles que les inquiétudes géopolitiques et les problèmes de raffinage.

    Même le Venezuela, cinquième exportateur mondial et traditionnel défenseur de prix élevés, a laissé entendre qu'il s'abstiendrait cette fois de réclamer une baisse de production mais chercherait à ce qu'elle soit maintenue au niveau actuel.

    "Il n'est pas nécessaire d'augmenter la production (..) nous avons même dit qu'il y a surproduction mais il faudra en discuter", a déclaré le président vénézuélien Hugo Chavez, rappelant que l'Opep prend ses décisions par consensus.

    Le représentant libyen et président de la Compagnie nationale de pétrole, Choukri Ghanem, "ne pense pas qu'il y aura une modification" du plafond à Caracas.

    Le cartel pétrolier ne cesse de répéter qu'il fait tout son possible pour calmer le marché mais que celui-ci subit l'influence de facteurs qui ne dépendent pas de lui.

    "Nous sommes là pour observer le marché et voir ce que nous pouvons faire mais je ne crois pas que l'Opep puisse faire grand chose", a ajouté M. Ghanem, en déplorant que le cartel "ne détermine plus les prix comme auparavant".

    Selon les analystes de Sucden, la moindre tension pourrait enflammer les cours de nouveau, car l'Opep ne dispose plus que d'une capacité de production supplémentaire de 1 à 1,5 mbj, concentrée en Arabie saoudite et composée de brut lourd, difficile à raffiner.

    "La situation est estrêmement tendue, avec une chaîne d'approvisionnement mondial en brut fonctionnant entre 98% et 99% de sa capacité", selon Sucden.

    La saison des cyclones qui s'ouvre jeudi et pourrait perturber la production du Golfe du Mexique (Etats-Unis et Mexique) inquiète aussi les spécialistes. "Nous devons espérer et prier que les prévisions météos soient erronées", a indiqué le secrétaire général de l'Opep par intérim, Mohammed Barkindo mardi à Caracas.

    Par AFP
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