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Iran: proposition des USA

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  • Iran: proposition des USA

    çà bouge pas mal .Et il faut suivre
    Ils y en a même qui disent que c'est une extraordinaire avancée .
    Place entière à la diplomatie .

    article France2 ( 31 Mai 2006 ; 18 heures et quelques )
    Suite du titre perché ci dessus .

    Washington a proposé mercredi de discuter avec l'Iran, si Téhéran suspend d'abord son enrichissement de l'uranium

    Les Etats-Unis se joindraient alors aux négociations des Européens sur le programme nucléaire iranien.

    La secrétaire d'Etat US Condoleezza Rice a fait une déclaration dans ce sens quelques heures avant une importante réunion ministérielle à Vienne sur le programme nucléaire iranien des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu.


    "Pour souligner notre engagement envers une solution diplomatique et pour améliorer les chances de succès, dès que l'Iran suspend complètement et de façon vérifiable ses activités d'enrichissement et de retraitement, les Etats-Unis rejoindront leurs collègues de l'UE-3 (France, Allemagne, Grande-Bretagne) à la table des négociations et rencontreront des représentants iraniens", a déclaré la chef de la diplomatie américaine.

    "Cela fait 26 ans et demi que nous n'avons pas eu de contact significatif avec l'Iran ", a souligné un haut responsable du département d'Etat ayant requisl'anonymat. "C'est la première fois que les Etats-Unis offrent de s'asseoir à la table des négociations et de discuter d'un problème sérieux avec l'Iran ", a-t-il ajouté.

    Les ministres des Affaires étrangères des USA, de la Grande-Bretagne, de la France, de la Russie, de la Chine et de l'Allemagne doivent finaliser à Vienne des mesures destinées à inciter Téhéran à renoncer à son programme nucléaire. Il comprend des mesures de coopération économique et commerciale, mais aussi des sanctions en cas de refus.

    La proposition américaine de discuter a été transmise mercredi matin à l'ambassadeur de la Confédération helvétique à Washington. La Suisse représente les intérêts des Etats-Unis en Iran.

  • #2
    Ce que les iraniens pensent

    Un article assez objectif que je viens de trouver sur le site du Courrier International décrit le point de vue des Iraniens. En voici un extrait:

    Les Américains se trompent en pensant que les Iraniens attendent d’eux la délivrance. Ils commettent la même erreur de diagnostic qu’en Irak. Ils ont tort de prêter une oreille attentive aux exilés iraniens, comme ils l’avaient fait naguère avec leurs homologues irakiens. Cela ne signifie pas pour autant que le peuple iranien appuie unanimement le régime. Mais, dans l’affaire de l’enrichissement de l’uranium, il juge la position de son pays juste et équitable. Des arguments, cohérents en apparence, ne manquent pas pour étayer son raisonnement, au premier chef celui selon lequel l’Amérique refuse à l’Iran ce qu’elle autorise à Israël, à l’Inde ou au Pakistan. Convaincus que les Iraniens ne rêvent que d’un salut imposé par l’Amérique, les Américains ne se sont même pas donné la peine d’expliquer à l’Iran leur point de vue. L’auraient-ils fait, encore aurait-il fallu que les Iraniens fussent disposés à l’entendre ! On en est loin, non seulement à cause de l’image désastreuse que se fait de l’Amérique le monde islamique en général, mais aussi en raison de l’état d’esprit dominant en Iran et de la place qu’occupe l’Occident, et particulièrement l’Amérique, dans la conscience collective du pays.
    La formule disant que “le meilleur moyen de plonger un Iranien dans l’embarras est de lui dire la vérité”, pour ironique qu’elle soit, n’est pas entièrement fausse, en ceci qu’elle souligne le sentiment d’être victime d’un complot dont souffre l’Iranien. Cette croyance est solidement ancrée dans nombre de courants culturels et, de façon générale, dans l’inconscient collectif iranien. Elle se nourrit d’une longue histoire, celle des relations avec les voisins du Nord. De la lecture que font les Iraniens de leur histoire, il ressort qu’ils ont toujours été les victimes de complots et d’intrigues tramés par l’Occident. Le fait d’être les seuls chiites dans un univers de sunnites, cernés à l’ouest par les Arabes et à l’est par les Pakistanais et les Afghans, les conforte dans cette opinion.
    Deux traités signés avec la Russie ont marqué l’entrée de l’Iran dans le XIXe siècle. Il s’agit des traités de Golestan, en 1813, et de Turkmentchaï, en 1828. Il en découla la perte des possessions iraniennes du Caucase et l’annexion par l’Afghanistan de Herat, jadis possession de l’ancien Empire perse. Après plusieurs offensives infructueuses pour récupérer Herat, les Iraniens durent céder devant les Afghans soutenus par les Britanniques, et reconnaître en 1857 les nouvelles frontières de l’Etat afghan. La Russie et la Grande-Bretagne exacerbaient ainsi chez les Iraniens cette image de victimes que la découverte du pétrole, au début du XXe siècle, ne ferait que renforcer.
    La rivalité russo-britannique a conduit, en 1907 et 1908, à la division de l’Iran en deux zones stratégiques. Cela n’a rien d’exceptionnel dans l’histoire de l’impérialisme. Cependant, l’Iran, à l’instar de quelques rares autres pays comme l’Ethiopie, le Yémen du Nord ou l’Afghanistan, n’avait pas été colonisé. Ce qui explique sa réaction violente à la partition et l’amertume causée par la perte de son indépendance. Britanniques et Russes ne manqueront pas, au début de la Première Guerre mondiale, de revenir à la charge en dépit de la neutralité adoptée par l’Iran.
    source
    Dernière modification par Jigsaw, 01 juin 2006, 12h07.

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