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L’Algérie cherche à consolider sa position en tant que hub régional

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  • L’Algérie cherche à consolider sa position en tant que hub régional

    “Le secteur algérien du gaz progresse rapidement”

    Selon les chiffres publiés au BP Statistical Review of World Energy 2010 (revue statistique de la compagnie BP sur l’énergie mondiale), cités par Oxford Busines Group, le pays possédait 2,4% des réserves de gaz prouvées au monde, avec un ratio réserves/production de 55,3 ans.

    “Le secteur algérien du gaz naturel progresse rapidement grâce à une production à la hausse, amorti récemment par des partenariats internationaux et les avancées technologiques alors que le pays cherche à consolider sa position en tant que hub régional pour le transit du gaz naturel”, souligne Oxford Business Group (OBG) dans son dernier briefing intitulé “Algérie : la fracturation hydraulique ou le futur de l’exploitation du gaz naturel”. OBG indique que l’annonce le
    10 octobre par la compagnie irlandaise d’exploration de pétrole et de gaz, Petroceltic International (PCI) que ses taux de production de gaz avaient plus que doublé dans ses champs du sud-est de l’Algérie, a entraîné une hausse de 12,5% des actions de l’entreprise.

    “PCI a déclaré que la stimulation de fracture du puits AT-8 du champ de découverte gazière d’Aïn Tsila a entraîné une forte augmentation du débit avant fracture, passant de 15,4 millions de pieds cubes de gaz par jour à 38,6 (mmscf/d)”, rappelle le cabinet d'intelligence économique londonien, expliquant que la stimulation de fracture — également appelée fracking — fait appel à des technologies relativement récentes, comme par exemple la fracturation hydraulique et le forage horizontal, par lesquelles un fluide est injecté à très haute pression dans le but de fissurer la roche et de permettre au gaz ou au pétrole de s’écouler plus facilement. D’après l’hebdomadaire Oil and Gas Journal, les réserves
    de gaz naturel prouvées en Algérie en janvier 2009 s’élevaient déjà à
    159 billions de pieds cubes (tcf), faisant du pays le huitième plus grand détenteur de gaz naturel au monde.
    De plus, selon les chiffres publiés au BP Statistical Review of World Energy 2010 (revue statistique de la compagnie BP sur l’énergie mondiale), cités par OBG, “le pays possédait 2,4% des réserves de gaz prouvées au monde, avec un ratio réserves/production de 55,3 ans. L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), quant à elle, annonce pour l’Algérie un chiffre de production de gaz naturel de 3,007 tcf et une consommation de 1,05 tcf, mettant en lumière un impressionnant volume d’exportations”, relève Oxford Business Group.

    Le cabinet londonien note que “les bons résultats de PCI surviennent six mois après l’annonce par l’Algérie de sa volonté de développer ses réserves de gaz de schiste à travers des partenariats”, indiquant que d’après des estimations, l’Algérie disposerait de réserves allant jusqu’à 1 000 billions de pieds cubes (tcf) de gaz naturel piégé dans la roche de schiste à plus de 1 000 mètres de profondeur. OBG rappelle qu’en mars, le ministre de l’Énergie, Youcef Yousfi, a déclaré lors d’une conférence réunissant des experts du pétrole et du gaz à Houston. “Nous voulons développer nos réserves de gaz non conventionnel. Les résultats préliminaires de notre évaluation du potentiel de gaz de schiste indiquent que le potentiel est au moins comparable aux plus importants gisements américains”. “Cependant, n’ayant aucune expérience dans ce domaine, le ministre a ajouté que le pays était à la recherche de partenaires internationaux pour l’aider à développer ses réserves”, rapporte OBG.

    “Le développement des hydrocarbures non conventionnels sera une nouvelle expérience que nous serons prêts à partager avec les entreprises qui ont démontré leur savoir-faire dans ce domaine”, a déclaré Yousfi. “Sonatrach domine la production et la distribution en gros du gaz naturel en Algérie mais les investissements étrangers dans le secteur continuent d’augmenter. Sonatrach a conclu des accords de partenariat avec des producteurs étrangers de gaz, parmi lesquels PCI, BP, Statoil, Total, BHP-Billiton, Eni et Repsol”, note OBG, estimant que le rôle de hub de transit que joue l’Algérie pour le gaz d’Afrique de l’Ouest et son accès aux marchés méditerranéens et européens, sera renforcé lorsque le très attendu gazoduc transsaharien entrera en service. Avec une mise en service désormais prévue pour 2015, ce gazoduc de 4 128 kilomètres coûtera 20 milliards de dollars (une initiative commune de Sonatrach et de la Nigerian National Petroleum Corporation, la compagnie pétrolière nationale du Nigeria). Il partira de Warri au Nigeria et acheminera le gaz naturel jusqu’au hub gazier et aux gazoducs de Hassi-R’mel en Algérie. L’objectif final étant de transporter le gaz naturel nigérian jusqu’aux marchés européens.

    “Bien qu’en projet depuis des années, la réalisation du gazoduc a rencontré de nombreux obstacles et a dû être repoussée à plusieurs reprises, essentiellement à cause de difficultés techniques et financières”, rappelle OBG. Mais le 12 juillet, indique OBG, lors du 25e sommet des chefs d’État et de gouvernement du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), le président nigérian Goodluck Jonathan a réitéré sa volonté de poursuivre son partenariat avec l’Algérie pour le développement du gazoduc.

    M. R.
    Liberté
    veni vidi vici .
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