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Bonjour, toujours le même disque, aucun plan pensé, aucun chef d'orchestre pour filialiser tous les promoteurs et les intégrer dans un schéma directeur, toujours l'anarchie et chacun pour soi.
Ce chef d'orchestre pourrait être Eemar ou Orascom ou à la rigueur un cabinet d'architecte. Construire ne veut pas dire tout détruire, faire n'importe quoi, construire ne veut pas dire faire du précaire, construire veut dire penser, penser à tout, penser la ville, aux espaces verts, aux aires de jeux, au trottoir, à la circulation, aux transports publique, etc. Faire un plan, créer ou intégrer les espace vert déjà existant, les réaménager si nécessaire garder ce qui a un intérêt achitectural, c'est pourtant simple, non.
On est en train de fabriquer des futurs obéses et malades cardiaques pour l'avenir, ainsi que des délinquants, c'est criminel. Je comprends pourquoi 1 millions d'Algériens vont passer leurs vacances en Tunisie, pas seulement pour le prix, mais pour le plaisir des yeux.
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La ceinture verte qui entoure la ville de Annaba et les quelques espaces verts, rescapés de l’invasion du béton, sont en train de disparaître sans que personne y prête attention ou s’élève contre ces actes de vandalisme écologique aux conséquences désastreuses.
Du côté de Bouhdid, des tours ont supplanté les centaines d’arbres, de buissons et d’arbustes. Un espace de détente que les familles fréquentaient et appréciaient le temps d’une sortie pour communier avec la nature. La faune qui y vivait a depuis longtemps quitté les lieux ou s’est éteinte, l’homme est venu avec ses engins et ses machines, a arraché, déraciné et coupé tout ce qui était vert pour le remplacer par la grisaille d’un béton froid et inhospitalier. La vie, la vraie vie est allée s’installer ailleurs, sous des cieux autrement plus cléments. Les nuages de poussière, la valse des pelles mécaniques et des bulldozers avec leurs bruits assourdissants polluent cette atmosphère et la rende irrespirable.
A Sidi Aïssa, presque tout ce qui est vert a disparu, l’homme a coupé et n’a pas replanté. Dans son égoïsme ravageur, il ne pense qu’à lui, la nature et ses défenseurs désarmés n’ont rien pu faire. Dégarni et rasé cet espace, jadis verdoyant et respirant l’air pur, a été converti par la force en un lieu désolé où il n’y a pas l’ombre d’un arbre ou d’une quelconque végétation qui pourrait un tant soit peu tromper l’œil par un semblant de verdure. En ville, les rares jardins publics sont peu ou mal entretenus ; les plantes se sont étiolées et sclérosées, les quelques parterres qui ont survécu sont écrasés par des pieds ignares défigurant ainsi leur aspect et les empêchant de croître. Les fleurs et les arbustes plantés dans la mince bande séparant les voies de circulation se sont eux aussi éclipsés pour laisser la place à du béton qui a rempli pleinement ce petit espace. Les vandales sont passés par là ; ils n’ont rien laissé derrière eux.
Les associations dites de protection de l’environnement ne se sont pas du tout inquiétés de ces actes et ce à la veille de la Journée mondiale de l’environnement.
M. Rahmani
01 Juin 2006 Le Soir d'Algérie
Ce chef d'orchestre pourrait être Eemar ou Orascom ou à la rigueur un cabinet d'architecte. Construire ne veut pas dire tout détruire, faire n'importe quoi, construire ne veut pas dire faire du précaire, construire veut dire penser, penser à tout, penser la ville, aux espaces verts, aux aires de jeux, au trottoir, à la circulation, aux transports publique, etc. Faire un plan, créer ou intégrer les espace vert déjà existant, les réaménager si nécessaire garder ce qui a un intérêt achitectural, c'est pourtant simple, non.
On est en train de fabriquer des futurs obéses et malades cardiaques pour l'avenir, ainsi que des délinquants, c'est criminel. Je comprends pourquoi 1 millions d'Algériens vont passer leurs vacances en Tunisie, pas seulement pour le prix, mais pour le plaisir des yeux.
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La ceinture verte qui entoure la ville de Annaba et les quelques espaces verts, rescapés de l’invasion du béton, sont en train de disparaître sans que personne y prête attention ou s’élève contre ces actes de vandalisme écologique aux conséquences désastreuses.
Du côté de Bouhdid, des tours ont supplanté les centaines d’arbres, de buissons et d’arbustes. Un espace de détente que les familles fréquentaient et appréciaient le temps d’une sortie pour communier avec la nature. La faune qui y vivait a depuis longtemps quitté les lieux ou s’est éteinte, l’homme est venu avec ses engins et ses machines, a arraché, déraciné et coupé tout ce qui était vert pour le remplacer par la grisaille d’un béton froid et inhospitalier. La vie, la vraie vie est allée s’installer ailleurs, sous des cieux autrement plus cléments. Les nuages de poussière, la valse des pelles mécaniques et des bulldozers avec leurs bruits assourdissants polluent cette atmosphère et la rende irrespirable.
A Sidi Aïssa, presque tout ce qui est vert a disparu, l’homme a coupé et n’a pas replanté. Dans son égoïsme ravageur, il ne pense qu’à lui, la nature et ses défenseurs désarmés n’ont rien pu faire. Dégarni et rasé cet espace, jadis verdoyant et respirant l’air pur, a été converti par la force en un lieu désolé où il n’y a pas l’ombre d’un arbre ou d’une quelconque végétation qui pourrait un tant soit peu tromper l’œil par un semblant de verdure. En ville, les rares jardins publics sont peu ou mal entretenus ; les plantes se sont étiolées et sclérosées, les quelques parterres qui ont survécu sont écrasés par des pieds ignares défigurant ainsi leur aspect et les empêchant de croître. Les fleurs et les arbustes plantés dans la mince bande séparant les voies de circulation se sont eux aussi éclipsés pour laisser la place à du béton qui a rempli pleinement ce petit espace. Les vandales sont passés par là ; ils n’ont rien laissé derrière eux.
Les associations dites de protection de l’environnement ne se sont pas du tout inquiétés de ces actes et ce à la veille de la Journée mondiale de l’environnement.
M. Rahmani
01 Juin 2006 Le Soir d'Algérie
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