par chems eddine chitour lundi 5 décembre 2011 -
« Si je savais quelque chose d'utile à ma patrie, et qui fut préjudiciable à l'Europe, ou bien qui fut utile à l'Europe et préjudiciable au genre humain, je la regarderais comme un crime. » Montesquieu
Un problème récurrent est la perception actuelle des Arabes concernant les juifs, le sionisme et la Shoah. Dans la doxa occidentale, on s'acharne à présenter les Arabes comme des ennemis irréductibles des Juifs. Qu'en est-il exactement ? Nous allons donner quelques explications d'abord en ce qui concerne qu'est-ce qu'être juif et nous parlerons par la suite de la coexistence pendant des centaines d'années des juifs et des musulmans à l'ombre de l'Islam ou dans leur condition de « colonisés ». Les fils d'Abraham Isaac et Ismaël, sont des sémites juifs et musulmans sont cousins. Les historiens disent même que les Cananéens sont les ancêtres communs des juifs et des Palestiniens.
Pour l'historien Tom Segev qui rapporte une étude du professeur Sand : « La déclaration d'indépendance d'Israël dit que le peuple juif est né sur la terre d'Israël et a été exilé de son pays natal. Chaque écolier israélien apprend que cela s'est passé pendant la période de domination romaine, en 70 après J.-C. La nation est restée fidèle à sa terre, à laquelle elle a commencé à revenir après deux millénaires d'exil. Faux, dit l'historien Shlomo Sand, dans l'un des livres les plus fascinants et stimulants publiés ici depuis longtemps. Il n'y a jamais eu de peuple juif, seulement une religion juive, et l'exil non plus n'a jamais eu lieu. Il n'y a donc pas eu de retour. Sand rejette la plupart des histoires de la formation de l'identité nationale dans la Bible, y compris l'exode d'Egypte et, de façon plus satisfaisante, les horreurs de la conquête sous Josué. Tout cela est de la fiction et un mythe qui a servi d'excuse à la création de l'Etat d'Israël, affirme-t-il. » (1)
La coexistence pacifique des juifs et des musulmans dans l’histoire
On sait que les Juifs ont toujours trouvé en terre musulmane la sécurité et la paix notamment dans les périodes récurrentes des pogroms pratiquement dans tous les pays européens, de l'Inquisition. Pendant 2000 ans, l'Eglise les a considérés comme les responsables de la mort du Christ et à ce titre ils n'eurent jamais la paix qu'ils trouvèrent en terre musulmane, notamment dans l'Espagne des Ommeyades où leur épanouissement était connu. On sait que Maïmonide, le grand écrivain juif, a écrit son livre « Dalil al Ha'irine », « Le livre des égarés », en langue arabe. Plus près de nous, les Juifs et les Musulmans ont vécu en Algérie depuis 2000 ans en bonne intelligence comme l'atteste ce beau texte de Mostefa Lacheraf : « Et puis, l'école officielle du village de Sidi Aïssa était une école dite 'indigène'' où il n'y avait pas un seul élève européen mais une grande majorité d'élèves musulmans en même temps qu'une douzaine de petits israélites parlant l'arabe comme leur langue maternelle et fortement arabisés dans leurs genres de vie. Eux et leurs familles appartenaient à la communauté juive du Sud algérien et portaient cinq ou six noms parmi ceux de l'ancienne diaspora andalouse judaïque réfugiée au Maghreb entre les XIVe et XVIIe siècles. (...) »
« Peut-être que la mode religieuse n'était pas, à l'époque, pour le « m'as-tu vu » et le côté spectaculaire de la simple pratique, de l'observance rituelle exagérée comme aujourd'hui, car, dans ce centre villageois pourtant bien situé et peuplé d'habitants à la spiritualité mystique ou monothéiste affirmée, il n'existait ni mosquée officielle, ni église, ni synagogue connue édifiée en tant que telle. Femmes juives et femmes musulmanes se rendaient visite pendant les fêtes religieuses de l'une ou l'autre communauté, et leurs familles partageaient parfois l'usage de la même cour dans la grande maison où elles habitaient côte à côte (...). Je me rappelle encore ce que chantaient quelques femmes israélites venues offrir à ma mère du pain azym de la Pâque juive en entonnant sur le pas de la porte, en partant, un air célèbre d'origine andalouse, le chant nostalgique de 'l'Au revoir''. (...) » (2)
Nous voudrions aussi rapporter un épisode volontairement ignoré qui montre que les Musulmans n'ont pas de problèmes avec les juifs en tant qu'individus. Derru Berkani rapporte que la Seconde Guerre mondiale et l'occupation de la France par l'Allemagne nazie, la Mosquée de Paris sert de lieu de résistance pour les musulmans vivant en France. Les Algériens du FTP (Francs-tireurs partisans) avaient pour mission de secourir et de protéger les parachutistes britanniques et de leur trouver un abri. Les FTP ont par la suite, porté assistance à des familles juives, des familles qu'ils connaissaient, ou à la demande d'amis, en les hébergeant dans la mosquée, en attente que des papiers leur soient fournis pour se rendre en zone libre ou franchir la Méditerranée pour rejoindre le Maghreb. Le Dr Assouline a comptabilisé 1 600 cartes alimentaires (une par personne) qu'il avait fournies à la Mosquée de Paris pour les juifs qui y avaient trouvé refuge.(3)
On sait que le 16 juillet 1942, la police de Paris a arrêté 28 000 juifs sur les ordres de Vichy. Plus de 4000 enfants âgés de 2 à 16 ans ont été parmi les personnes arrêtées. Le deuxième jour, un tract a été distribué à travers les hôtels misérables où vivaient les travailleurs algériens immigrés ». Le tract, en tamazight, a été lu à voix haute pour les hommes pour la plupart analphabètes « Ammarrach nagh » était rédigé ainsi : « Hier à l'aube, les juifs de Paris ont été arrêtés. Les vieux, les femmes et les enfants. En exil comme nous, travailleurs comme nous. Ils sont nos frères. Leurs enfants sont comme nos propres enfants- ammarach nagh. Celui qui rencontre un de ses enfants doit lui donner un abri et la protection des enfants aussi longtemps que le malheur - ou le chagrin - durera. Oh, l'homme de mon pays, votre coeur est généreux. » (4)
On remarquera au passage, outre le sauvetage des Juifs, ces « invisibles » faisaient partie de la Résistance. Voilà encore un fait de bravoure à mettre à l'actif de « l'oeuvre positive des colonisés pour la France ». On sait aussi que la Turquie fut sommée de livrer les juifs étrangers, le dévouement admirable d'un consul turc en France, qui prit tous les risques, permit de sauver des dizaines de Corses juifs en les naturalisant turcs. Enfin, on rapporte que : « Mohammed V était consterné par les lois raciales de Vichy. Les sujets juifs de Sa Majesté sont définis par leur foi et non par la race. Il n'y a pas de juifs il n'y a que des sujets marocains », avait répondu le roi au représentant de la France de Vichy avant de l'inviter à prévoir 150 étoiles jaunes pour la famille royale si cette disposition venait à être adoptée.
La Shoah et le sionisme
Comme l'écrit si bien l’historienne Sophie Bessis , « le nazisme ne fut pas une rupture avec ce qui prévalait alors, mais une continuité », il a été nourri par toutes les idéologies du XIXe siècle qui ont fait le lit du nazisme. Qu'il nous suffise de citer Jules Ferry qui s'exclamait à la tribune de l'Assemblée nationale française : « Il y a un devoir pour les races supérieures vis-à-vis des races inférieures. Ce qui devait arriver arriva ! La Shoah - « catastrophe » - désigne spécifiquement l'organisation par le régime nazi de la persécution et de l'extermination de plusieurs millions de juifs. Les nazis s'en prirent, aussi, à d'autres groupes parce qu'ils les considéraient comme étant « racialement inférieurs » : les Tsiganes, les handicapés et certains peuples slaves (Polonais, Russes, etc.). Ces crimes de masse hitlériens se sont avérés être, au fil des décennies, un « fonds de commerce juteux » pour l'Etat sioniste d'Israël. Finkelstein dont les parents ont été tués sous le IIIe Reich, décrit donc une « industrie » qui consiste en l'usage de l'holocauste nazi pour générer pouvoir et richesses.
De ce fait, toute la politique israélienne consistera à culpabiliser ad vitam aeternam l'Occident pour son péché originel. Pour Aba Eban ancien ministre d'Israël « les frontières d'Israël sont celles d'Auschwitz ». Ainsi, on présente toujours, les juifs comme les victimes du nazisme. A des degrés divers, des juifs ont collaboré avec le IIIe Reich soit comme soldats de la Wermacht ou comme kapos juifs (les gardiens) dans les camps de concentration. Pour le professeur Schlomo Sand, « en réalité, les juifs ne sont pas tous issus du grand exil de l'an 70, mais proviennent au contraire d'origines plus diverses. Vous savez, la majorité des Israéliens croient que, génétiquement, ils sont de la même origine. C'est une victoire d'Hitler, qui a insufflé la croyance que tous les juifs sont de la même race. Mais c'est faux. Ils n'ont pas tous la même origine, ni la même souche. Ce sont des Berbères, des Arabes, des Gaulois, etc. Je pense que ceux qui ont voulu façonner une nation juive israélienne ont commencé par réfléchir sur le passé, en l'instrumentalisant pour faire émerger une dimension de continuité. Dans le cas du sionisme, il fallait s'investir lourdement pour acquérir une terre qui appartenait à un autre peuple. Il fallait une histoire forte, une légitimité historique ». (5)
« Si je savais quelque chose d'utile à ma patrie, et qui fut préjudiciable à l'Europe, ou bien qui fut utile à l'Europe et préjudiciable au genre humain, je la regarderais comme un crime. » Montesquieu
Un problème récurrent est la perception actuelle des Arabes concernant les juifs, le sionisme et la Shoah. Dans la doxa occidentale, on s'acharne à présenter les Arabes comme des ennemis irréductibles des Juifs. Qu'en est-il exactement ? Nous allons donner quelques explications d'abord en ce qui concerne qu'est-ce qu'être juif et nous parlerons par la suite de la coexistence pendant des centaines d'années des juifs et des musulmans à l'ombre de l'Islam ou dans leur condition de « colonisés ». Les fils d'Abraham Isaac et Ismaël, sont des sémites juifs et musulmans sont cousins. Les historiens disent même que les Cananéens sont les ancêtres communs des juifs et des Palestiniens.
Pour l'historien Tom Segev qui rapporte une étude du professeur Sand : « La déclaration d'indépendance d'Israël dit que le peuple juif est né sur la terre d'Israël et a été exilé de son pays natal. Chaque écolier israélien apprend que cela s'est passé pendant la période de domination romaine, en 70 après J.-C. La nation est restée fidèle à sa terre, à laquelle elle a commencé à revenir après deux millénaires d'exil. Faux, dit l'historien Shlomo Sand, dans l'un des livres les plus fascinants et stimulants publiés ici depuis longtemps. Il n'y a jamais eu de peuple juif, seulement une religion juive, et l'exil non plus n'a jamais eu lieu. Il n'y a donc pas eu de retour. Sand rejette la plupart des histoires de la formation de l'identité nationale dans la Bible, y compris l'exode d'Egypte et, de façon plus satisfaisante, les horreurs de la conquête sous Josué. Tout cela est de la fiction et un mythe qui a servi d'excuse à la création de l'Etat d'Israël, affirme-t-il. » (1)
La coexistence pacifique des juifs et des musulmans dans l’histoire
On sait que les Juifs ont toujours trouvé en terre musulmane la sécurité et la paix notamment dans les périodes récurrentes des pogroms pratiquement dans tous les pays européens, de l'Inquisition. Pendant 2000 ans, l'Eglise les a considérés comme les responsables de la mort du Christ et à ce titre ils n'eurent jamais la paix qu'ils trouvèrent en terre musulmane, notamment dans l'Espagne des Ommeyades où leur épanouissement était connu. On sait que Maïmonide, le grand écrivain juif, a écrit son livre « Dalil al Ha'irine », « Le livre des égarés », en langue arabe. Plus près de nous, les Juifs et les Musulmans ont vécu en Algérie depuis 2000 ans en bonne intelligence comme l'atteste ce beau texte de Mostefa Lacheraf : « Et puis, l'école officielle du village de Sidi Aïssa était une école dite 'indigène'' où il n'y avait pas un seul élève européen mais une grande majorité d'élèves musulmans en même temps qu'une douzaine de petits israélites parlant l'arabe comme leur langue maternelle et fortement arabisés dans leurs genres de vie. Eux et leurs familles appartenaient à la communauté juive du Sud algérien et portaient cinq ou six noms parmi ceux de l'ancienne diaspora andalouse judaïque réfugiée au Maghreb entre les XIVe et XVIIe siècles. (...) »
« Peut-être que la mode religieuse n'était pas, à l'époque, pour le « m'as-tu vu » et le côté spectaculaire de la simple pratique, de l'observance rituelle exagérée comme aujourd'hui, car, dans ce centre villageois pourtant bien situé et peuplé d'habitants à la spiritualité mystique ou monothéiste affirmée, il n'existait ni mosquée officielle, ni église, ni synagogue connue édifiée en tant que telle. Femmes juives et femmes musulmanes se rendaient visite pendant les fêtes religieuses de l'une ou l'autre communauté, et leurs familles partageaient parfois l'usage de la même cour dans la grande maison où elles habitaient côte à côte (...). Je me rappelle encore ce que chantaient quelques femmes israélites venues offrir à ma mère du pain azym de la Pâque juive en entonnant sur le pas de la porte, en partant, un air célèbre d'origine andalouse, le chant nostalgique de 'l'Au revoir''. (...) » (2)
Nous voudrions aussi rapporter un épisode volontairement ignoré qui montre que les Musulmans n'ont pas de problèmes avec les juifs en tant qu'individus. Derru Berkani rapporte que la Seconde Guerre mondiale et l'occupation de la France par l'Allemagne nazie, la Mosquée de Paris sert de lieu de résistance pour les musulmans vivant en France. Les Algériens du FTP (Francs-tireurs partisans) avaient pour mission de secourir et de protéger les parachutistes britanniques et de leur trouver un abri. Les FTP ont par la suite, porté assistance à des familles juives, des familles qu'ils connaissaient, ou à la demande d'amis, en les hébergeant dans la mosquée, en attente que des papiers leur soient fournis pour se rendre en zone libre ou franchir la Méditerranée pour rejoindre le Maghreb. Le Dr Assouline a comptabilisé 1 600 cartes alimentaires (une par personne) qu'il avait fournies à la Mosquée de Paris pour les juifs qui y avaient trouvé refuge.(3)
On sait que le 16 juillet 1942, la police de Paris a arrêté 28 000 juifs sur les ordres de Vichy. Plus de 4000 enfants âgés de 2 à 16 ans ont été parmi les personnes arrêtées. Le deuxième jour, un tract a été distribué à travers les hôtels misérables où vivaient les travailleurs algériens immigrés ». Le tract, en tamazight, a été lu à voix haute pour les hommes pour la plupart analphabètes « Ammarrach nagh » était rédigé ainsi : « Hier à l'aube, les juifs de Paris ont été arrêtés. Les vieux, les femmes et les enfants. En exil comme nous, travailleurs comme nous. Ils sont nos frères. Leurs enfants sont comme nos propres enfants- ammarach nagh. Celui qui rencontre un de ses enfants doit lui donner un abri et la protection des enfants aussi longtemps que le malheur - ou le chagrin - durera. Oh, l'homme de mon pays, votre coeur est généreux. » (4)
On remarquera au passage, outre le sauvetage des Juifs, ces « invisibles » faisaient partie de la Résistance. Voilà encore un fait de bravoure à mettre à l'actif de « l'oeuvre positive des colonisés pour la France ». On sait aussi que la Turquie fut sommée de livrer les juifs étrangers, le dévouement admirable d'un consul turc en France, qui prit tous les risques, permit de sauver des dizaines de Corses juifs en les naturalisant turcs. Enfin, on rapporte que : « Mohammed V était consterné par les lois raciales de Vichy. Les sujets juifs de Sa Majesté sont définis par leur foi et non par la race. Il n'y a pas de juifs il n'y a que des sujets marocains », avait répondu le roi au représentant de la France de Vichy avant de l'inviter à prévoir 150 étoiles jaunes pour la famille royale si cette disposition venait à être adoptée.
La Shoah et le sionisme
Comme l'écrit si bien l’historienne Sophie Bessis , « le nazisme ne fut pas une rupture avec ce qui prévalait alors, mais une continuité », il a été nourri par toutes les idéologies du XIXe siècle qui ont fait le lit du nazisme. Qu'il nous suffise de citer Jules Ferry qui s'exclamait à la tribune de l'Assemblée nationale française : « Il y a un devoir pour les races supérieures vis-à-vis des races inférieures. Ce qui devait arriver arriva ! La Shoah - « catastrophe » - désigne spécifiquement l'organisation par le régime nazi de la persécution et de l'extermination de plusieurs millions de juifs. Les nazis s'en prirent, aussi, à d'autres groupes parce qu'ils les considéraient comme étant « racialement inférieurs » : les Tsiganes, les handicapés et certains peuples slaves (Polonais, Russes, etc.). Ces crimes de masse hitlériens se sont avérés être, au fil des décennies, un « fonds de commerce juteux » pour l'Etat sioniste d'Israël. Finkelstein dont les parents ont été tués sous le IIIe Reich, décrit donc une « industrie » qui consiste en l'usage de l'holocauste nazi pour générer pouvoir et richesses.
De ce fait, toute la politique israélienne consistera à culpabiliser ad vitam aeternam l'Occident pour son péché originel. Pour Aba Eban ancien ministre d'Israël « les frontières d'Israël sont celles d'Auschwitz ». Ainsi, on présente toujours, les juifs comme les victimes du nazisme. A des degrés divers, des juifs ont collaboré avec le IIIe Reich soit comme soldats de la Wermacht ou comme kapos juifs (les gardiens) dans les camps de concentration. Pour le professeur Schlomo Sand, « en réalité, les juifs ne sont pas tous issus du grand exil de l'an 70, mais proviennent au contraire d'origines plus diverses. Vous savez, la majorité des Israéliens croient que, génétiquement, ils sont de la même origine. C'est une victoire d'Hitler, qui a insufflé la croyance que tous les juifs sont de la même race. Mais c'est faux. Ils n'ont pas tous la même origine, ni la même souche. Ce sont des Berbères, des Arabes, des Gaulois, etc. Je pense que ceux qui ont voulu façonner une nation juive israélienne ont commencé par réfléchir sur le passé, en l'instrumentalisant pour faire émerger une dimension de continuité. Dans le cas du sionisme, il fallait s'investir lourdement pour acquérir une terre qui appartenait à un autre peuple. Il fallait une histoire forte, une légitimité historique ». (5)
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