Plusieurs milliers de personnes ont défilé lundi à Moscou pour demander le départ de Vladimir Poutine, au pouvoir depuis douze ans, après le net recul enregistré par son parti, Russie unie, aux élections législatives organisées dimanche.
Entre 3.000 et 5.000 manifestants se sont rassemblés dans la capitale aux cris de "Révolution" et de "La Russie sans Poutine" et se sont heurtés aux forces de l'ordre, qui ont procédé à 300 interpellations. Les protestataires entendaient se rendre jusqu'au Kremlin mais en ont été empêchés par la police.
Ce rassemblement, l'un des plus importants organisés par l'opposition russe, confirme la lassitude exprimée dans les urnes par les électeurs dimanche, au moment où Poutine entend briguer un nouveau mandat présidentiel en mars.
Le parti du Premier ministre a remporté 49,5% des suffrages - contre 64% il y a quatre ans -, soit 238 des 450 sièges que compte la Douma, selon des résultats quasi définitifs.
Le mouvement, qui domine la vie politique russe depuis une décennie, avait obtenu 315 sièges lors de la précédente élection. Il s'agit du plus mauvais résultat électoral de Vladimir Poutine depuis son arrivée au pouvoir en 1999.
Le président Dmitri Medvedev a jugé que le scrutin avait été "équitable, honnête et démocratique" mais les observateurs européens ont fait état de bourrage d'urnes.
La Maison blanche a émis, elle, de "sérieuses inquiétudes" sur la manière dont ces législatives se sont déroulées et l'ancien dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev a appelé Poutine à ne pas se porter candidat à la présidentielle.
"Nous n'avons pas de véritable démocratie et nous n'en aurons pas si le gouvernement a peur du peuple, s'il a peur de dire les choses ouvertement", a dit Gorbatchev comparant Russie unie à l'ancien Parti communiste soviétique.
"UNE ÉLECTION SALE"
Si Russie unie a perdu la majorité des deux tiers nécessaires aux réformes constitutionnelles, Vladimir Poutine a souligné lundi que la majorité simple suffisait pour adopter la plupart des lois et Dmitri Medvedev s'est dit prêt à des alliances de circonstances sur certains textes.
"Russie unie a joué un rôle significatif dans la fondation de notre stabilité politique ces dernières années, donc son succès aux élections est important, à mes yeux, pas seulement pour le gouvernement mais pour le pays tout entier", a déclaré Poutine.
Medvedev a noté que les électeurs avaient envoyé "un signal aux autorités" mais que certains mauvais résultats étaient de la responsabilité des dirigeants locaux.
"Russie unie n'a pas eu de bons résultats dans plusieurs régions, non parce que les gens n'ont pas confiance dans le parti (...) mais simplement parce que les fonctionnaires locaux les énervent. Ils se disent 'si c'est ça Russie unie, hors de question que je vote pour eux'", a dit le président russe.
Le taux de participation a atteint 60,2%, en baisse de 3% par rapport à 2007 et de 5% par comparaison avec 2003.
Le Parti communiste, principal bénéficiaire du recul de Russie unie, a obtenu 92 sièges (19,1% des voix) contre 57 en 2007, suivi de Russie juste (13,2%, 64 sièges) et des nationalistes du LDPR (11,7%, 56 sièges).
Le Parti communiste doit une partie de sa progression au vote de contestation contre Russie unie, les communistes semblant représenter le seul parti d'opposition crédible.
Son dirigeant, Guennadi Ziouganov, a fait état de fraudes massives dans plusieurs régions et affirmé que le pays n'avait "jamais connu une élection aussi sale".
Entre 3.000 et 5.000 manifestants se sont rassemblés dans la capitale aux cris de "Révolution" et de "La Russie sans Poutine" et se sont heurtés aux forces de l'ordre, qui ont procédé à 300 interpellations. Les protestataires entendaient se rendre jusqu'au Kremlin mais en ont été empêchés par la police.
Ce rassemblement, l'un des plus importants organisés par l'opposition russe, confirme la lassitude exprimée dans les urnes par les électeurs dimanche, au moment où Poutine entend briguer un nouveau mandat présidentiel en mars.
Le parti du Premier ministre a remporté 49,5% des suffrages - contre 64% il y a quatre ans -, soit 238 des 450 sièges que compte la Douma, selon des résultats quasi définitifs.
Le mouvement, qui domine la vie politique russe depuis une décennie, avait obtenu 315 sièges lors de la précédente élection. Il s'agit du plus mauvais résultat électoral de Vladimir Poutine depuis son arrivée au pouvoir en 1999.
Le président Dmitri Medvedev a jugé que le scrutin avait été "équitable, honnête et démocratique" mais les observateurs européens ont fait état de bourrage d'urnes.
La Maison blanche a émis, elle, de "sérieuses inquiétudes" sur la manière dont ces législatives se sont déroulées et l'ancien dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev a appelé Poutine à ne pas se porter candidat à la présidentielle.
"Nous n'avons pas de véritable démocratie et nous n'en aurons pas si le gouvernement a peur du peuple, s'il a peur de dire les choses ouvertement", a dit Gorbatchev comparant Russie unie à l'ancien Parti communiste soviétique.
"UNE ÉLECTION SALE"
Si Russie unie a perdu la majorité des deux tiers nécessaires aux réformes constitutionnelles, Vladimir Poutine a souligné lundi que la majorité simple suffisait pour adopter la plupart des lois et Dmitri Medvedev s'est dit prêt à des alliances de circonstances sur certains textes.
"Russie unie a joué un rôle significatif dans la fondation de notre stabilité politique ces dernières années, donc son succès aux élections est important, à mes yeux, pas seulement pour le gouvernement mais pour le pays tout entier", a déclaré Poutine.
Medvedev a noté que les électeurs avaient envoyé "un signal aux autorités" mais que certains mauvais résultats étaient de la responsabilité des dirigeants locaux.
"Russie unie n'a pas eu de bons résultats dans plusieurs régions, non parce que les gens n'ont pas confiance dans le parti (...) mais simplement parce que les fonctionnaires locaux les énervent. Ils se disent 'si c'est ça Russie unie, hors de question que je vote pour eux'", a dit le président russe.
Le taux de participation a atteint 60,2%, en baisse de 3% par rapport à 2007 et de 5% par comparaison avec 2003.
Le Parti communiste, principal bénéficiaire du recul de Russie unie, a obtenu 92 sièges (19,1% des voix) contre 57 en 2007, suivi de Russie juste (13,2%, 64 sièges) et des nationalistes du LDPR (11,7%, 56 sièges).
Le Parti communiste doit une partie de sa progression au vote de contestation contre Russie unie, les communistes semblant représenter le seul parti d'opposition crédible.
Son dirigeant, Guennadi Ziouganov, a fait état de fraudes massives dans plusieurs régions et affirmé que le pays n'avait "jamais connu une élection aussi sale".
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