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Medelci auditionné par l’Assemblée nationale française

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  • Medelci auditionné par l’Assemblée nationale française

    Mourad Medelci a donc été auditionné ce mercredi matin pendant une heure et demie par les députés français de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Une "audition", selon l’expression consacrée qui aura rassemblé davantage de députés que pour n’importe quelle autre audition depuis le début de la mandature parlementaire. C’est ce qu’a rappelé en conclusion Axel Poniatowski, président (UMP) de la Commission.

    Mais avant cette conclusion au son des applaudissements, des sourires de rigueur et des poignées de main, on aura assisté pendant cette heure et demie à un exercice hautement diplomatique. A l’aise, plutôt détendu, le ministre avait néanmoins la gorge prise. Un détail amusant qui a pu créer pour l’auditeur une confusion entre une gêne ou un véritable mal de gorge. Quoi qu’il en soit, le premier constat à retenir est le caractère très politiquement correct des échanges. En deux séries de questions, les députés français sont longuement revenus sur "le printemps arabe", les réformes politiques en cours en Algérie, le succès régional de la mouvance islamique, l’amitié franco‑algérienne et les questions de mémoire.


    « Intifada » algérienne

    Sur le "printemps arabe", les membres de la Commission se sont interrogés sur la non‑contagion du mouvement à l’Algérie. Usant à plusieurs reprises du terme d’« intifada » pour qualifier les révoltes dans les pays voisins, Mourad Medelci s’est précisément retranché derrière « l’intifada » algérienne d’octobre 88, rappelant qu’elle avait amené au pluralisme politique et à « une liberté de la presse exceptionnelle » : « Les Algériennes et les Algériens ont continué de travailler à revendiquer leurs droits, ils l’ont fait avant le printemps et après le printemps, peut‑être, je dois l’avouer, avec un peu plus d’insistance depuis le printemps. Les Algériens restent des frondeurs mais fort heureusement, la qualité des rapports entre la population et le pouvoir a permis d’éviter une grande révolte », a‑t‑il sobrement commenté.

    Le sommet du politiquement correct a été atteint avec la question d’une éventuelle arrivée au pouvoir des islamistes en Algérie. Alors que beaucoup d’observateurs s’inquiètent de cette hypothèse, Mourad Medelci semble retourner la logique du raisonnement. Il est ainsi allé jusqu’à déclarer que l’Algérie a « montré l’exemple » en intégrant de nombreux partis islamistes à l’APN, et que le « droit de la famille algérien a toujours été inspiré de la charia ». « Nous n’avons pas attendu pour ouvrir le champ à tous ceux qui souhaitent travailler dans le cadre du respect de l’alternance et du respect de l’ordre républicain », a‑t‑il poursuivi, faisant allusion à la loi sur les partis politiques votée hier et renforçant l’interdiction de création d’un parti aux auteurs de crimes de sang.


    La mémoire davantage abordée que l’immigration

    Les questions sur l’immigration n’ont pas davantage été approfondies. Ainsi, à Michel Vauzelle, vice‑président de la commission des affaires étrangères et président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui lui demandait de commenter la volonté annoncée de Guéant lors de sa rencontre dimanche avec son homologue algérien, de réduire de 10 % l’immigration algérienne, M. Medelci a répondu par l’ironie : « Merci de cette information Monsieur Vauzelle ! », suggérant qu’il n’en était rien. Il s’est en revanche fait fort de livrer « une information officielle » concernant l’adhésion de l’Algérie à la Politique européenne de voisinage (PEV) : « La PEV rénovée nous paraît plus sympathique, plus souple », a‑t‑il déclaré, alors que l’Algérie a longtemps été très réticente à une telle adhésion.

    La question de l’immigration constitue pourtant l’un des points fondamentaux de la relation franco‑algérienne, alors que la France souhaiterait réviser les accords de 1968 accordant des avantages spéciaux aux Algériens. Les membres de la Commission des affaires étrangères ont préféré se concentrer sur des questions de « mémoire » et de « réconciliation », notamment avec la communauté harki. Une dernière question à laquelle, de son propre aveu, le ministre a répondu « de façon elliptique », préférant souligner la célébration du cinquantième anniversaire de l’indépendance. « Nous sommes en train de travailler à un programme du 50e anniversaire dans un esprit qui n’est pas du tout revanchard, qui nous permette de nous auto‑évaluer et de faire que ce mouvement historique qu’a été la révolution algérienne puisse ne pas échapper aux générations montantes », a‑t‑il détaillé, souhaitant « monter un programme sans tambours ni trompettes ». Mourad Medelci a ensuite pris congé de la Commission des affaires étrangères pour aller rencontrer son homologue français Alain Juppé.



    Source TSA

  • #2
    http://www.assemblee-nationale.tv/ch...3076&synchro=0
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Le mépris de Juppé.

      Les images de l’audience accordée par Alain Juppé au ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, ont choqué de nombreux Algériens.

      Au mépris du protocole d’usage dans les mœurs diplomatiques, le ministre français mettait son invité à gauche et pas seulement.
      Il était avec ses collaborateurs alors que Juppé trônait tout seul à droite sur son fauteuil imposant. Une semaine auparavant, le directeur de cabinet du ministre français en visite à Alger avait, pourtant, été reçu avec les honneurs par le même Medelci.

      Par Le Soir d'Algérie.
      Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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