Annonce

Réduire
Aucune annonce.

À propos de l’avenir de l’islamisme

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • À propos de l’avenir de l’islamisme

    Quand Abdallah Djaballah dit qu’il “pense que le courant islamiste a toutes ses chances d’arriver au pouvoir, à condition de tenir des élections libres et transparentes”, il faut le croire. Pour cette fois-ci.
    Même si Louisa Hanoune veut rassurer. “Les Algériens n’ont pas oublié que ce sont les islamistes qui sont derrière la tragédie nationale”, dit-elle. Avec un degré de sincérité qu’il faudrait mesurer. Car si les Algériens oublient, tous les jours, ce que la porte-parole a fait pour le FIS, pourquoi n’oublieraient-ils pas, un jour de vote, ce que le FIS leur a fait ? Si nous vivions sur l’empire de la mémoire, comment pourrait-il encore y avoir une place pour un parti trotskyste, révolutionnaire et parlementaire, internationaliste et protectionniste, allié de l’intégrisme et chantre du modernisme ?
    L’expansion de la culture de l’oubli est à la base de tout le mouvement de régression que nous subissons depuis le début de l’indépendance. Pour conjurer toute contestation, le pouvoir organisa l’encadrement politique, policier et médiatique de la société, dans la stricte finalité du monopole de son historiographie. Elle s’arrête à son apothéose, en 1962. Plus rien ne se passera, sinon les réalisations des dirigeants de légitimité révolutionnaire restés au service de la nation qu’ils ont libérée. La loi sur l’information qui sera bientôt votée va inclure l’interdiction de parler d’histoire, sinon dans sa version officielle, dans la presse.
    L’École, avec le concours d’un islamisme bienvenu car décervelant, se chargera de formater les générations de l’indépendance à l’assimilation indiscutable du discours du tuteur.
    Entre incantation islamiste et lyrisme révolutionnaire, les Algériens perdent le sens du présent et de l’avenir. Ils finiront par se souvenir de la légende et de l’épopée, jusqu’à les sacraliser, mais pas du passé immédiat.
    Puisque, pour une fois, la chef du PT fait œuvre de mémoire, rappelons qu’il n’y a pas que “la tragédie nationale” et ses dizaines de milliers de morts à conjurer. Le FIS a été jusqu’à nous interdire la cigarette, la parabole et… la lecture de journaux, là où il pouvait le faire !
    Cela ne nous empêche pas de nous engager, par centaines de milliers dans son œuvre rédemptrice : ce qu’il y a de tragiquement efficace dans le terrorisme idéologique, c’est que la victime, en se soumettant, se transforme en bourreau et soumet, à son tour, d’autres victimes. Il n’y a qu’à voir le nombre de vigiles de la foi qui occupent les institutions et sillonnent l’espace public en quête de vices à redresser. La liberté aussi s’apprend.
    Autrement, elle est redoutée en ce qu’elle comporte son corollaire, la responsabilité. Alors, quand la liberté de choisir est acquise, on élit un autre autoritarisme pour abattre un autoritarisme en place. Pour des électeurs dépouillés d’ambition citoyenne, et donc d’ambition politique pour leur pays, le tout est de voter contre. Alors tuteur providentiel pour tuteur providentiel, la légitimité de source divine l’emporte sur la légitimité de source historique ou politique.
    Là est l’avenir de l’islamisme, en Algérie comme ailleurs en Afrique du Nord.


    Liberté
    la curiosité est un vilain défaut.

  • #2
    ce qu’il y a de tragiquement efficace dans le terrorisme idéologique, c’est que la victime, en se soumettant, se transforme en bourreau et soumet, à son tour, d’autres victimes. Il n’y a qu’à voir le nombre de vigiles de la foi qui occupent les institutions et sillonnent l’espace public en quête de vices à redresser.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

    Commentaire


    • #3
      Actualités : ELLE L’ACCUSE DE SOUS-TRAITER POUR LE COMPTE DES AMÉRICAINS ET DES FRANÇAIS
      Louisa Hanoune charge Abdallah Djaballah


      Le soir du 08/12/2011

      Louisa Hanoune a accusé, hier, Saâd Abdallah Djaballah de soustraiter en Algérie pour le compte de l’administration américaine et du gouvernement français. La secrétaire générale du Parti des travailleurs met en garde contre une «afghanisation» de la région.
      Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - C’est une Louisa Hanoune déchaînée qu’a accueillie, hier matin, la journaliste de la Chaîne III, Souhila El Hachemi. Visiblement peu encline à faire dans le politiquement correct, la secrétaire générale du Parti des travailleurs s’este attaquée de front à Saâd Abdallah Djaballah. «Selon vous, les islamistes ont-ils reçu des gages (de la part des Etats- Unis et de la France) ?», demande la journaliste. Réponse de Louisa Hanoune : «C’est très simple. Quand j’ai lu dans la presse algérienne qu’un responsable d’un parti islamiste non encore reconnu»… elle n’a même pas le temps de finir sa phrase que Souhila El Hachemi la relance sur-lechamp : «de quel parti parlez-vous ?» Louisa Hanoune enchaîne aussitôt. «Je parle du parti de Abdallah Djaballah. Il assume ses propos. Il a dit dans un journal arabophone avoir rencontré les ambassadeurs des Etats-Unis et de France (à Alger). Ils lui ont dit qu’ils n’avaient plus peur des islamistes. Que cela ne leur posait plus de problème. Il a même dénoncé la position officielle algérienne à propos de la Libye et de la Syrie. Cela s’apparente à une offre de service. C'est-à-dire qu’il est en train de soutenir la politique américaine et française au sujet de la politique étrangère, des invasions et de l’intégrité des nations. La position algérienne a été indépendante concernant la Libye et la Syrie», a déclaré Hanoune. Puis elle attaque de nouveau : «Il dit, comme par enchantement, nous allons avoir la majorité alors qu’il n’a pas encore de parti. Qu’il attende un peu d’obtenir son agrément pour voir.» Puis, dans une rétrospective des années 90, Louisa Hanoune a dressé un bilan des plus négatifs de l’action politique des islamistes, toutes tendances confondues. «Nous avons fait l’expérience, nous avons déjà donné. Nous avons fait l’expérience de la gestion des communes islamistes en 1990. Puis celle du partage du pouvoir entre les islamistes, les nationalistes et les démocrates. Nous avons déjà fait cette expérience. Nous avons tout essayé. Ce n’est pas nouveau et, en plus, nous avons eu une tragédie nationale», a-t-elle souligné. Cependant, en abordant ce chapitre, la première responsable du PT semble vouloir changer de position à propos de ses relations passées avec les islamistes. Il s’avère, en effet, que Louisa Hanoune faisait partie des signataires du contrat de Rome, élaboré sous l’égide de la communauté de Sant’Egidio, et visant à réhabiliter le Fis dissous. En fait, aujourd’hui, la secrétaire générale du Parti des travailleurs met en garde l’opinion publique à propos d’une possible «afghanisation» du Maghreb et du Machrek. «Rappelez-vous en Afghanistan, les Américains avaient aidé financièrement, politiquement et militairement les talibans jusqu’à ce qu’ils prennent le pouvoir. Par la suite, ils se sont retournés contre eux et leur ont déclaré la guerre. Ce n’est pas cela que l’on est en train de préparer dans la région Maghreb et du Machrek?» s’interroge-t-elle. Hanoune est convaincue que la menace est bien réelle. T. H.
      Othmane BENZAGHOU

      Commentaire


      • #4
        Les américains et les français vont faire la même bêtise qu'avec le FIS, ils vont ainsi faire pression sur les autorités algériennes pour demander des concessions supplémentaires, car je ne les crois pas aussi fous que ça...
        Othmane BENZAGHOU

        Commentaire

        Chargement...
        X