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Suspendu à une branche : Nietzsche

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  • Suspendu à une branche : Nietzsche

    Suspendu à une branche
    Je berce ma lassitude
    Je suis l’hôte de l’oiseau d’or
    Dans un nid d’oiseau, je m’endors
    Où suis-je donc ? loin, très loin.
    La mer blanche est endormie
    Sur elle, une petite voile,
    un rocher, figuier, tour et port.
    Pour les moutons, la bergerie...
    Que m’accueille l’innocent midi !

    Un pas après l’autre - quelle vie !
    Une jambe après l’autre- c’est pesant.
    J’ai dit "envole-moi, au vent"
    Que l’oiseau m’apprenne à voler !
    Vers le Sud au-dessus des mers.

    Raison : lourde et pénible affaire
    tu nous mènes au bout de la route
    Mais que m’importe tous tes doutes ?
    Me reviennent l’ardeur, la sève
    D’un nouveau jeu, d’un nouveau rêve.

    Pour penser, être seul est sage
    Mais pour chanter serait folie
    Entourez-moi, oiseaux amis
    Méchants amis, dans le silence
    Que je chante votre louange.

    Jeunes, trompeurs et vagabonds
    Vous êtes bien faits pour l’amour,
    où pour tout jeu voleur de temps.
    Dans le Nord, voilà mon aveu :
    Moi-même je devins amoureux
    D’une vieille, à donner le frisson,
    la vérité était son nom.

    Friederich Nietzsche
    Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire
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