Nous sommes sur Al Oula chaine de télévision publique marocaine. Voici Abdelilah Benkirane fraichement nommé chef du gouvernement de sa majesté.
Monsieur Benkirane veut partager avec les Marocains sa vision de la fonction du chef de gouvernement. Pour commencer, sachez qu’il a de graves soucis avec sa majesté. Il dit: « Bien sûr quand j’ai rencontré Sa Majesté le Roi, je ne faisais que l’écouter ». Il dit: « je lui donnais du `’Votre majesté ‘ , des fois ‘ Sidna’ et des fois ‘Sidi Mohammed’ » . Il dit: « je lui ai présenté mes excuses et je lui ai dit ‘Votre Majesté, tout ça est nouveau pour moi, c’est la première fois que je vous rencontre en direct, pardonnez-moi Sidi Mohamed’ » . Il dit: « Sa Majesté m’a répondu : ‘Sidi Mohammed me va bien, j’ai le meilleur prénom, celui du prophète ». Il dit: « Que Dieu bénisse [Sa Majesté], j’ai rien à dire ».
Monsieur Benkirane fait des consultations. Les mots lui manquent et les larmes lui bordent les yeux quand il raconte comment il a été reçu. Tenez, au hasard, l’USFP. Il dit: « nous sommes allés chez eux et j’ai rencontré Ssi Radi et Ssi Oulalou » . Il dit: « je n’arrive pas à vous dire combien l’accueil qui nous a été réservé était chaleureux » . Il dit: « Si c’était possible pour moi de dire que cette rencontre était fraternelle je l’aurais dit » . Il dit: « et cette rencontre était fraternelle en effet, fraternelle, franche et on s’est parlé ».
Monsieur Benkirane a un avis avisé sur la solidité des liens entre les partis de la Koutla. Il ne se fait pas prier pour s’y étaler, il est là pour l’attester lui l’historiographe de la koutla. Il dit: « Si l’USFP et l’Istiqlal voulaient se séparer, ils l’auraient fait il y a longtemps. Il dit : « Rappelez-vous de tout ce qu’ils ont vécu ensemble. Vous m’avez compris ou non ?». Il dit: «ils sont des frères, vous m’avez compris ou non ?». Il dit: « Votre frère peut parfois vous mâcher mais il ne vous avalerait jamais ». Il dit: « vous pouvez vous bagarrer un instant mais si quelque chose vous arrive, votre frère va pleurer ». Il dit: « … et Wellah ces deux-là qui étaient un seul parti puis se sont séparés et se sont retrouvés à nouveau pour faire un long chemin ensemble ».
Monsieur Benkirane tient à s’expliquer sur l’âge des ministrables. Il dit: « Je vais vous dire une chose … (rires)… une fois j’ai déclaré que je préfère des ministres plus jeunes que moi ». Il dit: « mais la raison est simple : je me suis dit que parmi les gens qui sont plus âgés que moi il y en qui sont mes professeurs à moi même si je n’ai pas étudié chez eux directement ». Il dit: « quand on était petits on entendait parler de flan … waw… ». Il dit: « vous m’avez compris ou non » . Il dit: « …et imaginez que flan est avec vous dans le gouvernement et vous lui donniez des instructions ou un autre ordre ». Il dit: « c’est une raison et il peut y avoir d’autres raisons ».
Monsieur Benkirane ne veut pas de confusion et tient à préciser une chose fondamentale à ses yeux si jamais il y a des mal-comprenant. Il dit: « Il faut qu’ils soient patients si jamais Dieu veut qu’on gouverne ensemble… ». Il dit: « quand je dis gouverner ça veut dire dans le gouvernement … » . Il dit: « vous m’avez compris ou non… » Il dit : « car premièrement la gouvernance est à Dieu et deuxièmement le Chef de l’Etat qui gouverne le pays c’est Sa Majesté le Roi… » . Il dit: « donc quand je parle de gouverner c’est juste en référence au gouvernement».
Pour ceux qui s’en inquiètent, Monsieur Benkirane a de l’expérience qui l’aidera à gérer le système ses forces, ses résistances et ses hommes. Et il fait la démonstration de sa méthode. Il dit: « je vais vous avouez une chose… quand les frères m’ont désigné président du mouvement en 1986 ». Il dit: « nous étions quelques 60 personnes dans une chambre de 36 m2 et ils m’ont demandé de choisir mon équipe ». Il dit: « j’ai commencé à réfléchir… est-ce que je vais choisir ceux avec qui j’ai des affinités et sont des amis ou choisir ceux avec qui j’ai des différends ». Il dit: « je me suis dit je ne vais pas les choisir eux seuls sinon je vais devenir bleu au lieu de blanc ». Il dit: « c’est comme ça que j’ai réfléchi ». Il dit: « Il n’y a pas si longtemps quand les frères m’ont choisi SG du parti il y a avait plein des ragots et des frères qui me critiquaient tout le temps ». Il dit: « un jeune parmi eux, je me suis dit il ne va pas me lâcher celui-là va et va me pourrir l’ambiance ». Il dit: « alors je l’ai mis dans le conseil national et il est devenu Ghzal , Ghzal. Il est devenu Ghzal »
Monsieur Benkirane est la sérénité faite homme. Il dit: « je vais vous dire une chose parce que vous m’étonnez avec vos questions ». Il dit: « l’équilibre c’est l’équilibre. L’équilibre c’est de ne pas nuire et ne pas se faire nuire». Il dit: « c’est de penser à la campagne mais ne pas oublier la ville ». Il dit: « c’est penser à la classe aisée et lui permettre d’investir facilement et de créer de l’emploi ». Il dit: « mais ne pas oublier ceux qui n’ont rien, celle qui ne sait que ramener une chèvre et la traire ». Il dit: « elle aussi il faut lui donner une part ». Il dit: « Celui à qui tu ne peux pas donner beaucoup, donnes lui un peu ». Il dit « et celui à qui tu ne peux rien donner parles avec lui, dis-lui on verra etc etc ».
On appelle Monsieur de partout et il n’en est pas peu fier. Il dit: « Je vais vous dire combien ils sont rassurés à l’étranger ». Il dit: « les ambassadeurs m’appellent ». Il dit: « Ma chère dame ils m’appellent moi-même et c’est moi qui vous le raconte de vive voix, vous n’êtes pas en train de lire ça dans les journaux ». Il dit: « Ils m’appellent au téléphone …. Je vous dis pas combien… ». Il dit: « il y a le premier ministre français, il y a l’ambassadeur de France, l’ambassadeur d’Espagne,… ». Il dit: « …l’ambassadeur des USA et un nombre d’ambassadeurs y compris celui du Japon … ». Il dit: « … ceux de l’extérieur, ceux de l’intérieur ceux de l’orient et de l’occident et même le président de la Tunisie ». Il dit: « ils m’ont tous appelé ! ».
Monsieur Benkirane partage tant avec l’occident. Il dit: « « l’occident n’est pas juste un partenaire traditionnel, c’est un partenaire philosophique ». Il dit: « le Maroc est le premier pays à reconnaitre l’indépendance des USA… et l’âme du Maroc c’est le libéralisme ». Il dit: « les Marocains sont des libéraux. Vous allez voir ». Il dit: « figurez-vous que la logique socialiste est arrivée jusqu’à nos frontières avec l’Algérie et il n’en est rentré que peu au Maroc, juste ce qu’il faut pour qu’on fasse attention ». Il dit: « car le libéralisme peut parfois provoquer un peu d’injustice ». Il dit: « et dans ce cas il faut que les gens de gauche viennent te dire : ‘ Monsieur peut-être le libéralisme c’est bien mais regardez ce que vous avez là’». Il dit: « les gens de gauche ont ce rôle et il va rester ». Il dit: «C’est pour tout cela que l’occident est notre partenaire et cela ne va pas changer ni avec Benkirane ni avec aucune créature de Dieu ».
Toutefois Monsieur Benkirane s’inquiète. Il est inquiet et se demande s’il n’a pas oublié quelque chose. Il dit: « je ne sais pas si j’ai raconté une blague depuis qu’on a commencé l’émission». Il dit: « je suis désolé les projecteurs et la chaleur font fuir les blagues ».
Tout au long de l’émission, le regard sévère du portrait du roi, trônant au-dessus de la tête de Monsieur Benkirane, veille au grain. La prestation du chef de gouvernement de Midelt était dans les contours de ce qui lui a été demandé. Ce qui est bien avec la bonhomie de Benkirane, c’est que, comme le noir, elle va avec tout.
Monsieur Benkirane en son stage d’intégration, chapitre premier.
Larbi
Monsieur Benkirane veut partager avec les Marocains sa vision de la fonction du chef de gouvernement. Pour commencer, sachez qu’il a de graves soucis avec sa majesté. Il dit: « Bien sûr quand j’ai rencontré Sa Majesté le Roi, je ne faisais que l’écouter ». Il dit: « je lui donnais du `’Votre majesté ‘ , des fois ‘ Sidna’ et des fois ‘Sidi Mohammed’ » . Il dit: « je lui ai présenté mes excuses et je lui ai dit ‘Votre Majesté, tout ça est nouveau pour moi, c’est la première fois que je vous rencontre en direct, pardonnez-moi Sidi Mohamed’ » . Il dit: « Sa Majesté m’a répondu : ‘Sidi Mohammed me va bien, j’ai le meilleur prénom, celui du prophète ». Il dit: « Que Dieu bénisse [Sa Majesté], j’ai rien à dire ».
Monsieur Benkirane fait des consultations. Les mots lui manquent et les larmes lui bordent les yeux quand il raconte comment il a été reçu. Tenez, au hasard, l’USFP. Il dit: « nous sommes allés chez eux et j’ai rencontré Ssi Radi et Ssi Oulalou » . Il dit: « je n’arrive pas à vous dire combien l’accueil qui nous a été réservé était chaleureux » . Il dit: « Si c’était possible pour moi de dire que cette rencontre était fraternelle je l’aurais dit » . Il dit: « et cette rencontre était fraternelle en effet, fraternelle, franche et on s’est parlé ».
Monsieur Benkirane a un avis avisé sur la solidité des liens entre les partis de la Koutla. Il ne se fait pas prier pour s’y étaler, il est là pour l’attester lui l’historiographe de la koutla. Il dit: « Si l’USFP et l’Istiqlal voulaient se séparer, ils l’auraient fait il y a longtemps. Il dit : « Rappelez-vous de tout ce qu’ils ont vécu ensemble. Vous m’avez compris ou non ?». Il dit: «ils sont des frères, vous m’avez compris ou non ?». Il dit: « Votre frère peut parfois vous mâcher mais il ne vous avalerait jamais ». Il dit: « vous pouvez vous bagarrer un instant mais si quelque chose vous arrive, votre frère va pleurer ». Il dit: « … et Wellah ces deux-là qui étaient un seul parti puis se sont séparés et se sont retrouvés à nouveau pour faire un long chemin ensemble ».
Monsieur Benkirane tient à s’expliquer sur l’âge des ministrables. Il dit: « Je vais vous dire une chose … (rires)… une fois j’ai déclaré que je préfère des ministres plus jeunes que moi ». Il dit: « mais la raison est simple : je me suis dit que parmi les gens qui sont plus âgés que moi il y en qui sont mes professeurs à moi même si je n’ai pas étudié chez eux directement ». Il dit: « quand on était petits on entendait parler de flan … waw… ». Il dit: « vous m’avez compris ou non » . Il dit: « …et imaginez que flan est avec vous dans le gouvernement et vous lui donniez des instructions ou un autre ordre ». Il dit: « c’est une raison et il peut y avoir d’autres raisons ».
Monsieur Benkirane ne veut pas de confusion et tient à préciser une chose fondamentale à ses yeux si jamais il y a des mal-comprenant. Il dit: « Il faut qu’ils soient patients si jamais Dieu veut qu’on gouverne ensemble… ». Il dit: « quand je dis gouverner ça veut dire dans le gouvernement … » . Il dit: « vous m’avez compris ou non… » Il dit : « car premièrement la gouvernance est à Dieu et deuxièmement le Chef de l’Etat qui gouverne le pays c’est Sa Majesté le Roi… » . Il dit: « donc quand je parle de gouverner c’est juste en référence au gouvernement».
Pour ceux qui s’en inquiètent, Monsieur Benkirane a de l’expérience qui l’aidera à gérer le système ses forces, ses résistances et ses hommes. Et il fait la démonstration de sa méthode. Il dit: « je vais vous avouez une chose… quand les frères m’ont désigné président du mouvement en 1986 ». Il dit: « nous étions quelques 60 personnes dans une chambre de 36 m2 et ils m’ont demandé de choisir mon équipe ». Il dit: « j’ai commencé à réfléchir… est-ce que je vais choisir ceux avec qui j’ai des affinités et sont des amis ou choisir ceux avec qui j’ai des différends ». Il dit: « je me suis dit je ne vais pas les choisir eux seuls sinon je vais devenir bleu au lieu de blanc ». Il dit: « c’est comme ça que j’ai réfléchi ». Il dit: « Il n’y a pas si longtemps quand les frères m’ont choisi SG du parti il y a avait plein des ragots et des frères qui me critiquaient tout le temps ». Il dit: « un jeune parmi eux, je me suis dit il ne va pas me lâcher celui-là va et va me pourrir l’ambiance ». Il dit: « alors je l’ai mis dans le conseil national et il est devenu Ghzal , Ghzal. Il est devenu Ghzal »
Monsieur Benkirane est la sérénité faite homme. Il dit: « je vais vous dire une chose parce que vous m’étonnez avec vos questions ». Il dit: « l’équilibre c’est l’équilibre. L’équilibre c’est de ne pas nuire et ne pas se faire nuire». Il dit: « c’est de penser à la campagne mais ne pas oublier la ville ». Il dit: « c’est penser à la classe aisée et lui permettre d’investir facilement et de créer de l’emploi ». Il dit: « mais ne pas oublier ceux qui n’ont rien, celle qui ne sait que ramener une chèvre et la traire ». Il dit: « elle aussi il faut lui donner une part ». Il dit: « Celui à qui tu ne peux pas donner beaucoup, donnes lui un peu ». Il dit « et celui à qui tu ne peux rien donner parles avec lui, dis-lui on verra etc etc ».
On appelle Monsieur de partout et il n’en est pas peu fier. Il dit: « Je vais vous dire combien ils sont rassurés à l’étranger ». Il dit: « les ambassadeurs m’appellent ». Il dit: « Ma chère dame ils m’appellent moi-même et c’est moi qui vous le raconte de vive voix, vous n’êtes pas en train de lire ça dans les journaux ». Il dit: « Ils m’appellent au téléphone …. Je vous dis pas combien… ». Il dit: « il y a le premier ministre français, il y a l’ambassadeur de France, l’ambassadeur d’Espagne,… ». Il dit: « …l’ambassadeur des USA et un nombre d’ambassadeurs y compris celui du Japon … ». Il dit: « … ceux de l’extérieur, ceux de l’intérieur ceux de l’orient et de l’occident et même le président de la Tunisie ». Il dit: « ils m’ont tous appelé ! ».
Monsieur Benkirane partage tant avec l’occident. Il dit: « « l’occident n’est pas juste un partenaire traditionnel, c’est un partenaire philosophique ». Il dit: « le Maroc est le premier pays à reconnaitre l’indépendance des USA… et l’âme du Maroc c’est le libéralisme ». Il dit: « les Marocains sont des libéraux. Vous allez voir ». Il dit: « figurez-vous que la logique socialiste est arrivée jusqu’à nos frontières avec l’Algérie et il n’en est rentré que peu au Maroc, juste ce qu’il faut pour qu’on fasse attention ». Il dit: « car le libéralisme peut parfois provoquer un peu d’injustice ». Il dit: « et dans ce cas il faut que les gens de gauche viennent te dire : ‘ Monsieur peut-être le libéralisme c’est bien mais regardez ce que vous avez là’». Il dit: « les gens de gauche ont ce rôle et il va rester ». Il dit: «C’est pour tout cela que l’occident est notre partenaire et cela ne va pas changer ni avec Benkirane ni avec aucune créature de Dieu ».
Toutefois Monsieur Benkirane s’inquiète. Il est inquiet et se demande s’il n’a pas oublié quelque chose. Il dit: « je ne sais pas si j’ai raconté une blague depuis qu’on a commencé l’émission». Il dit: « je suis désolé les projecteurs et la chaleur font fuir les blagues ».
Tout au long de l’émission, le regard sévère du portrait du roi, trônant au-dessus de la tête de Monsieur Benkirane, veille au grain. La prestation du chef de gouvernement de Midelt était dans les contours de ce qui lui a été demandé. Ce qui est bien avec la bonhomie de Benkirane, c’est que, comme le noir, elle va avec tout.
Monsieur Benkirane en son stage d’intégration, chapitre premier.
Larbi
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