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Maroc : Cabinet royal: Le gouvernement de l'ombre

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  • Maroc : Cabinet royal: Le gouvernement de l'ombre

    Fouad Ali El Himma est désormais, officiellement, conseiller du roi. (TNIOUNI)

    Cabinet royal. Le gouvernement de l’ombre



    L’information a eu l’effet d’une bombe en ce début d’après-midi du mercredi 7 décembre. Fouad Ali El Himma, qui n’avait plus fait d’apparition publique depuis le référendum constitutionnel du 1er juillet, intègre le cabinet royal en tant que conseiller de Mohammed VI. Dans la foulée, le fondateur du Parti authenticité et modernité a vite fait de démissionner de toutes les instances dirigeantes de la formation politique créée en 2008. Il a également annoncé, dans un communiqué officiel, entamer bientôt “les démarches administratives nécessaires pour être dispensé de ses responsabilités en tant que président de la
    municipalité de Benguerir”. La veille, le roi Mohammed VI a coopté au sein de son cabinet Yassir Znagui, ministre sortant du Tourisme, qui vient ainsi rejoindre Omar Azziman (ex-président de la Commission de la régionalisation), Abdeltif Menouni (ex-président de la Commission pour la révision de la Constitution) et Mustapha Sahel (ancien ministre de l’Intérieur). En reconfigurant ainsi son cabinet, le roi anticipe-t-il une “cohabitation” avec le gouvernement islamiste de Abdelilah Benkirane ? “Le roi est libre de nommer qui il veut au sein de son cabinet. Ce sont des nominations qui apportent plus de clarté à la scène politique nationale”, commente un dirigeant du PJD.


    Telquel
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Si ces centres de pouvoir occultes continuent d'exister, cela va à l'encontre de la nouvelle constitution et de la démocratisation du pays. il faut donc les neutraliser.....et je pense que cette mission incombe à Benkirane....s'il est incapable de le faire, il doit démissionner et dénoncer tout ca devant l'opinion publique....cette période transitoire a besoin de gens courageux.
    cela dit, je pense que Benkirane va bien s'entendre avec le roi, je ne pense pas que ce dernier lui mettra des bâtons dans les roues....je pense même qu'il va l'aider.

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    • #3
      cela dit, je pense que Benkirane va bien s'entendre avec le roi, je ne pense pas que ce dernier lui mettra des bâtons dans les roues....je pense même qu'il va l'aider
      Directement :non , mais indirectement par l'intermédiaire des autres partis certainement.

      Ne serait-ce que par le partage des portefeuilles ministériels .
      " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

      Commentaire


      • #4
        Voilà comment le roi peut mettre indirectement des batons dans les roues du PJD .



        Gouvernement. La guerre des portefeuilles



        Abdelilah Benkirane se rend enfin à l’évidence. “La formation du gouvernement demandera plus de temps que prévu”, affirme-t-il. Après la défection de l’USFP, le Chef de gouvernement désigné était obligé de se tourner vers le Mouvement Populaire (MP) pour s’assurer une majorité au parlement. Problème : il se retrouve confronté aux (gros) appétits ministériels de deux formations (MP et Istiqlal), qui savent qu’aucune majorité ne se fera sans eux. Les deux partis, en plus du PPS, auraient émis le souhait de diriger, entre autres, les Finances, les Affaires étrangères, l’Agriculture et l’Education nationale. Que restera-t-il donc au PJD ?


        TelQuel

        " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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        • #5
          C'est mieux ca que d'annuler les élections, dissoudre le parti, envoyer ses membres dans des camps de prisonnier au Sahara et provoquer une guerre civile de 200 000 morts...

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          • #6
            Lecture critique de la nomination d'El Himma, l'ami du roi

            13.12.2011
            Par Mahdi Zahraoui

            L’une des illustrations ayant fait le tour des réseaux sociaux récemment consolidait encore une fois le concept de l’exception marocaine. On y retrouvait un parallélisme affligeant entre la Tunisie, L’Egypte et le Maroc.

            Pour une pancarte affichant « Ben Ali dégage », Zine El-abidine quitta la Tunisie après 30 jours. Une autre montrant « Moubarak dégage », cela nécessita 17 jours pour qu’il le fasse. Quant au Maroc, avec un « El Himma dégage » et après 290 jours … le roi le nomme conseiller. C’est tout dire.


            Cette nomination fut une surprise inattendue. Après Sahel et Znagui comme conseillers, vint le tour d’El Himma. On savait déjà que Fouad était l’ami du roi, mais de là à lui offrir le poste de conseiller pour cadeau d’anniversaire et dans le contexte actuel, on ne peut que saluer ces liens d’amitié, sérieusement.

            Rockfeller dit autrefois qu’une amitié née des affaires valait mieux qu'une affaire née de l'amitié. Etant donné que cette amitié entre El Himma et le roi est l’issue d’affaires traitant de millions de marocains, là nul doute que les liens sont incassables, avec ou sans printemps arabe.
            Cette désignation d’El Himma couronne un ensemble de mesures prises : après la nomination des 28 ambassadeurs et son caractère anticonstitutionnel [1], le roi s’entoure d’un cocktail de conseillers qui constitueront le vrai gouvernement du Maroc. Cependant cette nomination relève du défi, voire de la moquerie.

            Les réactions des leaders du PJD, parti gagnant des récentes élections, ont été plus que décevantes. Auparavant, Benkirane n’arrêtait de crier et appeler à l’éloignement d’El Himma, il le considérait comme son ennemi juré lorsqu’il était au PAM. Comble de l’ironie : Le 7 décembre, Benkirane appelait El Himma pour le féliciter pour son nouveau poste. Des déclarations du PJD venaient pour confirmer que c’était la meilleure place d’El Himma, que c’était l’accomplissement du « Dégage », que cela allait éclaircir son rôle et que le roi allait le surveiller et veiller à ce qu’il ne dépasse pas ses bornes … Le ridicule aura donc été frisé.

            Si l’on revient en arrière, on constatera que cela fait plus de cinquante ans que la monarchie règne et gouverne avec les mêmes astuces, rénovées de temps en temps. Il y avait Guedira et le FDIC, maintenant il y a El Himma et le PAM. Le gouvernement est constitué du roi et de ses conseillers, l’autre ne fait que figurer. Allons droit au but, qu’il y ait le PJD ou la gauche au gouvernement cela n’y change rien. Personne n’ose dire non au roi. Ce n’est pas le chef des islamistes et fervent défenseur de la commanderie des croyants qui dira non à Amir Almouminine. Le jeu de pouvoirs est biaisé, le gouvernement sert de bouclier, de pantins qui attirent l’attention des marocains au-delà de la vraie source du pouvoir.

            Cette situation a deux issues : accepter cette manipulation, cette soumission et ce tutorat de la part de la monarchie exécutive, continuer à jouer aux faux démocrates et à croire à l’exception marocaine. Ou continuer à investir la rue pour imposer une vraie constitution délimitant le pouvoir de chaque partie et instaurant une monarchie parlementaire. Je choisis la deuxième, et vous ?
            Dernière modification par jawzia, 13 décembre 2011, 14h54.

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