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Saisie de 94.900 comprimés psychotropes en 2005

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  • Saisie de 94.900 comprimés psychotropes en 2005

    Haschich contre Karkoubi (pillules psychotropes) Le Libre echange au Maghreb

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    Œuvrant dans le domaine du trafic illicite des substances psychotropes, les services spécialisés en matière de contrôle et de démantèlement des réseaux criminels ont procédé à la saisie de quelque 94.900 comprimés au cours de l'année 2005. C'est ce qu'a déclaré Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, mardi au Parlement. «Les efforts consentis dans ce domaine visent la réduction continue de l'offre de ces drogues. Il s'agit d'un moyen préventif.
    Au niveau de la commercialisation, la lutte sévère contre les trafiquants de drogue s'inscrit parmi les priorités.

    Les services de sécurité essaient d'améliorer les mécanismes de contrôle, de rassemblement et d'échange des informations», explique M. Benmoussa.
    Les psychotropes en provenance de l'Algérie envahissent le Maroc, ce n'est un secret pour personne. Ces comprimés neuroleptiques, drogue des pauvres, conduisent les jeunes marocains, filles ou garçons, vers le gouffre noir de la délinquance, du crime et de la marginalisation. Même des collégiens et des lycéens s'y adonnent.

    Bon nombre de familles ont vécu et vivent encore de véritables drames à cause de la consommation de ces drogues : viol, inceste, meurtre, abandon scolaire… En effet, à la prise de ces pilules, la personne plonge dans un état lamentable et devient tout de suite après une machine à agresser, voire à tuer de sang froid, sans se rendre compte de ses actes. Bref, les instincts les plus primaires se réveillent et toute la Culture que l'individu a accumulée sa vie durant s'efface brusquement.

    Même si le ministre de l'Intérieur se félicite des efforts déployés pour lutter contre le commerce illicite des psychotropes, nombreux sont ceux qui demandent un redoublement de vigilance car le phénomène fait des ravages dans les quartiers populaires de beaucoup de villes et surtout dans l'Oriental. Marocains et Algériens, trafiquants ou intermédiaires, sont impliqués dans la commercialisation de ce poison.

    Les filières d'approvisionnement se sont depuis quelque temps diversifiées. Selon des sources de police, le trafic débute en Algérie où certaines pharmacies délivrent, sans règles ni restrictions, d'énormes quantités à plusieurs trafiquants notoires qui se sont habitués à trouver des issues pour transporter la «marchandise» jusqu'à la frontière algéro-marocaine.

    Les astuces pour le faire ne manquent pas. Les femmes sont elles aussi impliquées dans cette contrebande. Des femmes âgées se livrent à ce commerce car elles passent inaperçues. Plusieurs d'entre elles ont été appréhendées en flagrant délit, dissimulant les comprimés dans des couches ou des sacs de farine...

    Une batterie de mesures doit être prise pour lutter contre le commerce des psychotropes. Il ne faut pas toujours pointer du doigt uniquement l'Algérie. Même les pharmacies au Maroc doivent être contrôlées.

    Le ministre de l'Intérieur tient à souligner le rôle qui incombe à la société civile dans la défense contre ce fléau. Un collectif d'associations de jeunes des bidonvilles tente à titre d'exemple, dans la capitale économique où le problème est très grave, de sensibiliser les jeunes de leur âge. Une initiative on ne peut plus louable qui doit accompagner la mission qui revient non seulement à la famille mais également à l'école.

    Les psychotropes ne constituent qu'une partie du trafic illégal de stupéfiants au Maroc. «Le phénomène de la drogue est parmi les préoccupations de la société internationale. Le nombre des toxicomanes augmente de plus en plus. Au Maroc, au cours de l'année 2005, On a saisi d'importantes quantités de stupéfiants dont 97 tonnes de résine de cannabis, 116 tonnes de kif, 5,33 kg d'héroïne et 855 g de cocaïne».
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