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Scoop financier: “Pax Economica” au Moyen-Orient.

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  • Scoop financier: “Pax Economica” au Moyen-Orient.

    Quand Israel, l’Arabie Saoudite et le Qatar visent ensemble les marchés émergents. 1 milliard de $ seront co-investis via la Banque Credit Suisse.

    Trois gros actionnaires de la banque internationale Crédit Suisse (1) vont se regrouper au sein d’un fonds spécial (2) d’un milliard de dollars destinés aux pays émergents, notamment la Chine, l’Inde et le Brésil. Particularité de taille, le projet associe le fonds souverain qatari, un grand groupe saoudien et le plus grand conglomérat israélien.

    De facto les trois entités étaient déjà alliées au sein de Crédit Suisse mais il s’agit maintenant de passer à la vitesse supérieure en mettant sur pied l’une des plus grandes initiatives financières depuis le début de la crise, vers les marchés en plein décollage (Amérique Latine, Afrique, Asie, Moyen Orient, Europe de l’Est…). 1 milliard de dollars seront ainsi mis sur la table. IDB, le plus grand groupe d’affaires israélien avec 30 milliards d’actifs, apportera 250 millions de dollars via deux de ses prestigieuses filiales, Koor Industries, et Clal Insurance Enterprises Holdings.

    Le Crédit Suisse, les saoudiens et les qataris complèteront le tour de table chacun pour 25%. Côté qatari l’entité engagée est le colossal fonds souverain de Doha, le QIA : “Qatar Investment Authority” . A noter que le Qatar prévoit d’investir 130 milliards en 5 ans sur divers projets stratégiques. Quant au partenaire saoudien il s’agit du gigantesque groupe d’affaires Olayan, l’une des plus grandes holdings du Royaume (50 filiales présentes sur tous les marchés). Cerise sur le gâteau, le fonds sera placé sous la supervision et le pilotage de Nochi Dankner, président du conglomérat israélien IDB et figure de proue de l’économie israélienne.

    L’information passée de manière édulcorée en début de semaine sur le site du Crédit Suisse a été reprise et détaillée par Reuters puis commentée par des sites spécialisés ou régionaux. Comme l’agence de presse émiratie Gulf News qui, si elle reste discrète dans son titre en ne mentionnant pas le mot Israël, aborde toutefois un peu plus loin et sans complexe, le point délicat du deal financier quadripartite: le boycott arabe auquel adhèrent, officiellement du moins, le Qatar et l’Arabie Saoudite. Gulf News, citant Zawya Dow Jones, donne en effet le plus naturellement du monde la parole à Doron Peskin, un spécialiste israélien de la question: ” le boycott arabe existe surtout sur le papier…Dans les faits, il y a un flux de savoir-faire et de produits israéliens vers le monde arabe”. Les seules exceptions sont le Liban, la Syrie et la Libye qui tendent à appliquer le boycott précise-t-il.

    (1) The Credit Suisse Emerging Markets Credit Opportunity Fund (EMCO). Le groupe Credit Suisse, l’un des leaders mondiaux en services financiers, basé à Zurich, opère dans 50 pays et emploie près de 50 000 personnes.
    (2) Selon la plateforme financière en ligne Zawya Dow Jones (ZDJ) : Koor détient 3.24 % de Credit Suisse; Olayan owns 6.6 % et le QIA, Qatar Investment Authority 8.9 %.

    Nanojv
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