Le ministre de l’habitat, Nadir Hamimid, admet qu'il y a en Algérie un déficit de main-d'oeuvre qualifiée dans le BTP, mais se dit opposé à l'arrivée des ouvriers chinois dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. Il n'aura probablement rien trouvé à redire si ces ouvriers étaient égyptiens ou jordaniens...
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Le ministre de l’habitat contre les travailleurs étrangers dans le secteur - Hamimid ne veut plus des Chinois !
Le ministre de l’Habitat n’a pas caché hier son opposition à l’arrivée d’ouvriers étrangers dans son secteur, même s’il reconnaît amèrement que “le déficit d’une main-d’œuvre qualifiée est une réalité” devant les besoins des entrepreneurs nationaux. “Faut-il importer des ouvriers ? Moi, je suis contre”, a protesté Nadir Hamimid, non sans appeler à “la sensibilisation de tout le monde”. “Il faut que l’architecte et l’ingénieur aident l’entrepreneur, qui a besoin d’un bon encadrement et d’une excellente main-d’œuvre”, a encore noté le ministre.
La sortie de Hamimid intervient quelques jours après les chiffres sur la main-d’œuvre, révélés par son collègue du travail, selon lesquels, il y a plus de 6 000 ouvriers chinois dans le secteur du bâtiment. Par ailleurs, Mohamed-Nadir Hamimid, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, a confirmé hier l’importance accordée par les pouvoirs publics au secteur du BTPH. “Le pays n’a jamais connu un aussi grand boum dans le secteur que ces quatre dernières années… Le secteur a connu une grande croissance et même un grand dynamisme”, a-t-il déclaré à l’hôtel Safir-Mazafran de Zéralda, à l’ouverture des travaux du congrès ordinaire du Conseil national de l’ordre des architectes algériens (Cnoa).
Et pour appuyer ses propos, le ministre a indiqué que le secteur du BTPH est passé d’une consommation de 57 milliards de DA en 2003 à plus de 100 milliards de DA en 2005. “Nous comptons consacrer 130 milliards de DA au secteur pour l’année 2006”, a ajouté M. Hamimid, en précisant clairement que son département compte beaucoup sur l’apport des professionnels en architecture, à condition qu’ils s’organisent. “Vous êtes les bâtisseurs de l’Algérie, aux côtés des entrepreneurs. Vous êtes impliqués à nos côtés, et vous êtes concernés au plus haut point dans la concrétisation, d’ici à 2009, du programme du président Bouteflika de 1 million de logements, et des autres réalisations publiques”, a révélé le haut responsable, appelant auparavant les architectes à dresser “un bilan précis” concernant les “dysfonctionnements” de la corporation.
Comme en janvier 2004, le ministre de l’Habitat a émis le vœu de voir le Cnoa “sortir de la crise qui l’a secoué”, pour passer à l’essentiel, à savoir “veiller au respect des règles de déontologie et (…) consacrer davantage d’efforts pour la création architecturale et urbanistique”. M. Hamimid a également saisi cette occasion pour affirmer que beaucoup reste à faire dans “l’acte de bâtir pour donner à nos villes et villages l’image la plus appropriée, répondant aux aspirations et à la culture de notre pays”.
En marge des travaux, la présidente du conseil national a confié aux journalistes présents qu’elle a transmis, “il y a une dizaine de jours”, un rapport au ministre de l’Habitat portant sur l’assainissement de son organisation. “J’ai découvert que certains confrères de l’ancienne direction du Cnoa entretenaient des relations mafieuses avec des agents de l’administration. Comme c’est une affaire de gros sous, j’ai aussi découvert des situations catastrophiques, des situations obscures et ambiguës”, a soutenu Mme Houria Bouhired, en rappelant notamment l’affaire “criminelle” de l’exclusion d’une centaine d’architectes de Blida par l’ancienne direction.
Lors du débat, outre les questions liées à la réorganisation de l’ordre et à l’examen du projet de loi sur la maîtrise de l’œuvre dans notre pays et du projet de décret relatif à la mise en conformité des constructions, des professionnels sont intervenus pour mettre en exergue “l’adaptation” des programmes “nécessaires” de construction à l’environnement naturel des lieux d’implantation. Samir Khelidj, architecte à Oran, a carrément plaidé pour le respect de “la spécificité”, voire “l’âme” de chaque ville. “On a peur du clonage humain ; pourquoi ne devrait-on pas se méfier du clonage architectural, qui nous fait perdre nos repères et l’identité de la ville ?” s’est interrogé ce membre du Cnoa.
Par Liberté
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Le ministre de l’habitat contre les travailleurs étrangers dans le secteur - Hamimid ne veut plus des Chinois !
Le ministre de l’Habitat n’a pas caché hier son opposition à l’arrivée d’ouvriers étrangers dans son secteur, même s’il reconnaît amèrement que “le déficit d’une main-d’œuvre qualifiée est une réalité” devant les besoins des entrepreneurs nationaux. “Faut-il importer des ouvriers ? Moi, je suis contre”, a protesté Nadir Hamimid, non sans appeler à “la sensibilisation de tout le monde”. “Il faut que l’architecte et l’ingénieur aident l’entrepreneur, qui a besoin d’un bon encadrement et d’une excellente main-d’œuvre”, a encore noté le ministre.
La sortie de Hamimid intervient quelques jours après les chiffres sur la main-d’œuvre, révélés par son collègue du travail, selon lesquels, il y a plus de 6 000 ouvriers chinois dans le secteur du bâtiment. Par ailleurs, Mohamed-Nadir Hamimid, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, a confirmé hier l’importance accordée par les pouvoirs publics au secteur du BTPH. “Le pays n’a jamais connu un aussi grand boum dans le secteur que ces quatre dernières années… Le secteur a connu une grande croissance et même un grand dynamisme”, a-t-il déclaré à l’hôtel Safir-Mazafran de Zéralda, à l’ouverture des travaux du congrès ordinaire du Conseil national de l’ordre des architectes algériens (Cnoa).
Et pour appuyer ses propos, le ministre a indiqué que le secteur du BTPH est passé d’une consommation de 57 milliards de DA en 2003 à plus de 100 milliards de DA en 2005. “Nous comptons consacrer 130 milliards de DA au secteur pour l’année 2006”, a ajouté M. Hamimid, en précisant clairement que son département compte beaucoup sur l’apport des professionnels en architecture, à condition qu’ils s’organisent. “Vous êtes les bâtisseurs de l’Algérie, aux côtés des entrepreneurs. Vous êtes impliqués à nos côtés, et vous êtes concernés au plus haut point dans la concrétisation, d’ici à 2009, du programme du président Bouteflika de 1 million de logements, et des autres réalisations publiques”, a révélé le haut responsable, appelant auparavant les architectes à dresser “un bilan précis” concernant les “dysfonctionnements” de la corporation.
Comme en janvier 2004, le ministre de l’Habitat a émis le vœu de voir le Cnoa “sortir de la crise qui l’a secoué”, pour passer à l’essentiel, à savoir “veiller au respect des règles de déontologie et (…) consacrer davantage d’efforts pour la création architecturale et urbanistique”. M. Hamimid a également saisi cette occasion pour affirmer que beaucoup reste à faire dans “l’acte de bâtir pour donner à nos villes et villages l’image la plus appropriée, répondant aux aspirations et à la culture de notre pays”.
En marge des travaux, la présidente du conseil national a confié aux journalistes présents qu’elle a transmis, “il y a une dizaine de jours”, un rapport au ministre de l’Habitat portant sur l’assainissement de son organisation. “J’ai découvert que certains confrères de l’ancienne direction du Cnoa entretenaient des relations mafieuses avec des agents de l’administration. Comme c’est une affaire de gros sous, j’ai aussi découvert des situations catastrophiques, des situations obscures et ambiguës”, a soutenu Mme Houria Bouhired, en rappelant notamment l’affaire “criminelle” de l’exclusion d’une centaine d’architectes de Blida par l’ancienne direction.
Lors du débat, outre les questions liées à la réorganisation de l’ordre et à l’examen du projet de loi sur la maîtrise de l’œuvre dans notre pays et du projet de décret relatif à la mise en conformité des constructions, des professionnels sont intervenus pour mettre en exergue “l’adaptation” des programmes “nécessaires” de construction à l’environnement naturel des lieux d’implantation. Samir Khelidj, architecte à Oran, a carrément plaidé pour le respect de “la spécificité”, voire “l’âme” de chaque ville. “On a peur du clonage humain ; pourquoi ne devrait-on pas se méfier du clonage architectural, qui nous fait perdre nos repères et l’identité de la ville ?” s’est interrogé ce membre du Cnoa.
Par Liberté
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