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L'Amérique reste inquiète pour l'avenir de l'Europe

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  • L'Amérique reste inquiète pour l'avenir de l'Europe

    À ses yeux, les problèmes fondamentaux de l'euro ne seront pas résolus par l'austérité fiscale.

    Ni félicitations ni soulagement à la Maison-Blanche après l'accord conclu à Bruxelles la semaine dernière pour réformer la gouvernance de la zone euro. Le mieux que la présidence américaine ait trouvé à dire est qu'il marquait un progrès. «Nous pensons que des signes de progrès sont bons, c'est un signe de progrès mais davantage doit manifestement être fait», a expliqué Jay Carney, le porte-parole de Barack Obama. Au regard du temps passé par ce dernier sur ce dossier au cours des mois écoulés, et après la nouvelle tournée effectuée la semaine passée par Tim Geithner en vue d'inciter les Européens à agir de manière décisive, ce commentaire n'a au mieux que valeur d'encouragement.

    Sans attendre le verdict imminent de l'agence Standard & Poor's, qui pourrait tomber sous la forme d'une dégradation de plusieurs pays européens, Mohammed el-Erian, cogérant du plus grand fonds obligataire du monde, Pimco, a égrené dans le détail les failles qu'il a décelées dans le compromis censé refondre l'Europe. «Une fois de plus, les dirigeants politiques européens n'ont pas exploité suffisamment une occasion en or… ce qui ressort (du sommet de Bruxelles) est nécessaire mais pas suffisant… ils ont produit la fondation d'une zone euro potentiellement plus forte et moins imparfaite. Mais ils ne sont pas allés assez loin en conjuguant la priorité de la discipline budgétaire avec celle de la croissance et de l'emploi, ainsi qu'avec une réelle solidité des institutions.«

    « Le piège de l'austérité »
    À ses yeux, les problèmes fondamentaux de l'euro ne seront pas résolus par l'austérité fiscale, surtout dans le cas des pays du sud de la zone qui ont besoin de croissance pour surmonter leur surendettement. Cet ancien haut responsable du FMI, qui multiplie les critiques brutales de la gestion de la crise en zone euro depuis des mois, juge que l'éloignement de la Grande-Bretagne peut créer un dangereux précédent. À ses yeux, c'est le premier signe du danger d'un dégoût des opinions publiques pour les sacrifices qu'impose la construction d'une Europe intégrée.

    Le New York Timesdans son éditorial est tout aussi critique. Soulignant, lui, le risque que l'austérité institutionnalisée fait peser sur la croissance à court terme, le quotidien estime que l'Europe n'a toujours pas prévu de montants suffisants pour les fonds appelés à sauver l'Italie et l'Espagne. Le sommet «laisse toujours l'Europe sans un prêteur de dernier ressort comme la *Réserve fédérale, pour défendre des pays et des banques vulnérables à la panique des marchés«. Le Washington Post voit toujours l'Europe «au bord du précipice«. «Ce que nous avons est la promesse de faire des promesses« en matière de discipline fiscale, juge le quotidien de la capitale.

    De son côté, le Wall Street Journalne croit pas du tout que la Cour européenne de justice soit de taille à imposer la discipline budgétaire «aux syndicats italiens et français«. Le premier quotidien des États-Unis pense que l'accord «conduira l'Europe dans le piège de l'austérité à long terme». Sa solution: que les pays de la zone euro acceptent les conséquences du défaut d'un des leurs. «Cela suppose que la France et l'Allemagne recapitalisent leurs banques, que les différentiels de taux entre pays de la zone continuent de croître… Personne en Europe ne semble avoir l'estomac d'accepter cela», conclut-il.

    source: Le Figaro

  • #2
    Ca remet en cause le fondement même de l'union européenne, faut qu'il roule dans le même sens, sinon ça ne va pas, l'union européenne n'est pas une union de consommateurs, mais faut une croissance, faut une politique économique commune.
    «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

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    • #3
      L'Amérique reste inquiète pour l'avenir de l'Europe
      Chapeau à cette amérique au culot extraordinaire ! avec 15.000 milliards de $ de dettes, elle a le toupet de s'inquièter pour son prochain et de s'ériger en donneuse de leçons ...... america: a place where everything is possible
      Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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      • #4
        « Le piège de l'austérité »
        À ses yeux, les problèmes fondamentaux de l'euro ne seront pas résolus par l'austérité fiscale, surtout dans le cas des pays du sud de la zone qui ont besoin de croissance pour surmonter leur surendettement. Cet ancien haut responsable du FMI, qui multiplie les critiques brutales de la gestion de la crise en zone euro depuis des mois, juge que l'éloignement de la Grande-Bretagne peut créer un dangereux précédent. À ses yeux, c'est le premier signe du danger d'un dégoût des opinions publiques pour les sacrifices qu'impose la construction d'une Europe intégrée.
        oui, l'austérité i.e. la rigueur est un piège mais pas pour des raisons économiques... rechercher à renouer avec la Croissance c'est ça le vrai piège dans lequel sont tombés tête baissée les politiques... j'ai l'impression que les politiques sont complètement à côté de la plaque sur ce coup (la crise des dettes souveraines)...

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