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À Wall Street, les salariés ne sont pas à la fête

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  • À Wall Street, les salariés ne sont pas à la fête

    Les bonus des banquiers devraient baisser de 20 à 30%. Les réductions d'effectifs s'accélèrent.

    Les bonus des banquiers de Wall Street sont partis pour reculer de l'ordre de 20 à 30% en moyenne par rapport à 2010, année qui avait elle-même marqué une forte baisse. Les estimations de cabinets spécialisés et des services fiscaux de l'État de New York concordent. Mais il faudra attendre janvier pour en avoir la confirmation.

    Si les salariés des banques de Wall Street ne sont pas à la fête, leurs actionnaires non plus. Depuis le début de l'année, les actions des banques américaines, grandes et petites, ont plongé en moyenne d'un quart. Dans le même temps pour des géants comme Bank of America, deuxième banque américaine de dépôt, ou Goldman Sachs, la banque d'investissement la plus puissante du monde, l'effondrement est respectivement de 56% et 40%.

    Les profits ont été médiocres cette année et les perspectives restent inquiétantes. «Le secteur des services financiers est confronté à un environnement extrêmement difficile, avec la conjonction d'une incertitude sans précédent sur les marchés, d'une faiblesse durable dans les économies développées et de changements réglementaires les plus substantiels jamais observés de notre vivant», a justifié Vikram Pandit, patron de Citigroup, troisième groupe bancaire des États-Unis, avant d'annoncer la suppression de 4.500 postes chez «Citi» au cours des prochains trimestres.

    Il y a quelques semaines, Brian Moynihan, patron de Bank of America, promettait l'élimination de 30.000 emplois au cours des prochaines années dans son groupe. Chez Goldman Sachs, comme auprès de ses rivales européennes, l'heure est aussi aux réductions d'effectifs.

    Dans ce contexte, selon le cabinet Options Group, les primes de fin d'année, qui constituent souvent l'essentiel de la rémunération des banquiers, pourraient baisser de 14% pour les spécialistes des fusions et acquisitions. En revanche, pour les opérateurs de marché sur les marchés obligataires, la baisse pourrait atteindre 33%. 2011 marquerait donc la deuxième année consécutive de recul des bonus.

    Rémunérations en actions
    En 2011, les bonus seront à nouveau essentiellement composés non pas de numéraire, mais d'actions et de stock-options dont l'octroi est étalé dans le temps. L'idée poussée par les régulateurs est d'inciter les banquiers et autres traders à œuvrer pour la réalisation de hausses durables de profits, et non plus pour la maximisation des risques en vue de doper profits et bonus à court terme. Les dirigeants des grandes banques ont voulu montrer l'exemple. Lloyd Blankfein, patron de Goldman Sachs, a en 2010 reçu 70% de sa rémunération en actions. Brian Moynihan de Bank of America est allé jusqu'à demander 100%, afin de prouver à ses actionnaires et employés qu'il croyait fermement au rebond du cours de ces titres.

    Cette approche se solde pour l'instant par des chutes notables de rémunérations, même si par ailleurs les salaires de base ont été nettement augmentés. En effet, le plongeon des cours des banques en 2011 a effacé une bonne part de la valeur des primes en actions distribuées fin 2010. L'espoir demeure que les cours rebondissent en 2012. En attendant, le salaire moyen dans la profession du courtage et de la banque d'investissement a dépassé l'an dernier 360.000 dollars par an, soit 5, 5 fois plus que le salaire moyen dans l'ensemble du secteur privé.

    source: Le Figaro
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