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lundi de Pentecôte

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  • lundi de Pentecôte

    Qui travaille en ce lundi de Pentecôte

    === EDITION ===
    Choisis un titre explicite, please. Merci de lire la FAQ.

  • #2
    moi et tout le week end aussi !!!

    Commentaire


    • #3
      vers un retour

      Le lundi de Pentecôte a toutes les chances de redevenir férié dès 2006. C’est en tout cas l’orientation préconisée par le « comité d’évaluation » de la journée nationale de solidarité en faveur des personnes âgées et handicapées, présidé par Jean Leonetti. Le premier vice-président du groupe des députés UMP, qui a rendu son rapport à Dominique de Villepin, a procédé avec ses collègues parlementaires à quarante-six auditions de représentants des syndicats, des enseignants, des fédérations de parents d’élèves, des cultes catholiques et protestants, ou encore de chefs d’entreprise dans l’hôtellerie et la restauration... Ce qui leur a permis de dresser un bilan assez noir de la suppression du lundi de Pentecôte en 2005.

      Pour l’Education nationale, qui était le principal « verrou » à la réforme, en raison des réticences des parents d’élèves à envoyer leurs enfants en classe ce jour-là, le député maire d’Antibes propose deux possibilités, qui ne concerneraient que les seuls enseignants, pas les enfants : la suppression d’un jour de congé pour permettre aux professeurs de travailler à l’élaboration d’un « projet d’établissement » dans le cadre de la loi Fillon. Ou sept heures de soutien pédagogique, échelonnées sur l’année, au profit des élèves en difficulté.

      En ce qui concerne les services publics et le secteur privé, la plus grande souplesse est préconisée. Au nom de « l’efficacité », le député maire d’Antibes préconise que les fonctionnaires des services publics travaillent « sept heures par an de plus au service du public », par exemple aux heures de forte affluence. A chaque centre postal ou de sécurité sociale de s’organiser.

      Au nom de la « rentabilité » pour l’entreprise, le président du comité d’évaluation suggère là encore que la journée de solidarité soit un jour de congé ou de RTT, par accord avec les salariés, ou tronçonnée par heure sur l’année, comme l’ont demandé les très petites entreprises et les entreprises de services, en raison d’horaires de main-d’ oeuvre spécifiques.

      « Nous revenons ainsi à l’esprit de la loi votée par le Parlement, qui ne prévoyait la suppression du lundi de Pentecôte qu’à défaut d’accord dans le secteur public ou privé », explique Jean Leonetti. Ses propositions en vue d’une « meilleure application » du texte ont en outre le mérite de présenter deux avantages pour Dominique de Villepin : le rapport s’inscrit pleinement dans le cadre de la loi instituant la journée de solidarité, il n’est donc pas nécessaire de légiférer à nouveau. Et il ne désavoue en rien le choix de Jean-Pierre Raffarin, prédécesseur de Villepin à Matignon, qui avait lui-même tranché en faveur de la suppression du lundi de Pentecôte, tout en demandant « l’évaluation » de cette mesure. Devant le groupe UMP de l’Assemblée, le premier ministre avait fait savoir début juillet qu’il « s’inspirerait de manière forte » du rapport Leonetti.

      Le bilan du 16 mai dernier - premier lundi de Pentecôte « travaillé » - est, selon Jean Leonetti, « un fiasco » dans l’Education nationale et le tourisme. 50 % des élèves ne sont pas venus en classe ce jour-là, ce qui a coûté cher aux collectivités locales en transports scolaires désertés et en cantines vides. Et, dans l’hôtellerie et la restauration, les baisses de fréquentation ont été significatives : moins 40 % au Mont-Saint-Michel, entre moins 20 % et moins 40 % dans toutes les villes touristiques (en dehors de la Côte d’Azur), car 50 % des salariés du public et du privé ont travaillé ce jour-là. « Dans les points positifs, il faut toutefois noter que les 2 milliards d’euros escomptés de la journée de solidarité, 0,3 % sur les salaires, et 0,3 % sur les revenus boursiers et de l’épargne, hors livret A, ont été versés à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie », relève Jean Leonetti. Mais il reconnaît que la mesure a été « mal expliquée et mal ressentie par les Français, qui l’ont jugée autoritaire et parfois injuste, d’autant que le 1er mai et le 8 mai tombaient cette année un dimanche ». « D’ailleurs, les courbes de sondages au profit du non au référendum se sont recroisées la semaine précédant le week-end de Pentecôte », note le député des Alpes-Maritimes. Ce qui prouve bien, selon lui, que cette mesure a participé à la victoire du non à la Constitution européenne.
      Pour l’avenir, Jean Leonetti souhaite qu’un « effort pédagogique » soit fait pour « expliquer aux Français que l’argent de la journée de solidarité va bien aux personnes âgées et handicapées ». Il propose même « une autre journée de solidarité » sur la base du volontariat pour sensibiliser les Français aux problèmes de la dépendance et mobiliser le monde associatif pour des actions de « solidarité de proximité ».

      Par Sophie HUET

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