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Les trois grandes peurs qui font chuter la Bourse

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    EXPERTISE BOURSE- Trois sujets d'inquiétude majeurs déstabilisent les marchés: un possible éclatement de l'euro, le ralentissement de l'économie mondiale et la crainte d'un «credit crunch». Sans visibilité sur ces trois points, les marchés resteront sous pression.

    Près de 20 % de baisse depuis le début de l'année. Autour de 3000 points, l'indice CAC 40 menace de renouer avec les plus bas niveaux de l'année atteints fin septembre. La baisse est forte sur l'ensemble des places européennes, mais aussi à Wall Street et en Asie. Les peurs des marchés se concentrent autour de trois grands thèmes généraux.

    1- Éclatement de la monnaie unique
    La zone euro concentre les plus grosses inquiétudes du moment. La crise des dettes souveraines ne touche plus seulement les pays périphériques (Grèce, Espagne, Portugal et Irlande). Elle atteint désormais des pays importants, comme l'Italie, la Belgique et surtout la France qui est menacée d'être dégradée de deux crans par l'agence de notation Standard & Poor's. Face à l'ampleur des risques d'insolvabilité de plusieurs États de la zone euro, les capacités de réaction des autorités européennes sont considérées comme insuffisantes par les investisseurs.

    Les dirigeants politiques européens semblent avoir pris conscience des difficultés, mais les avancées obtenues lors des différents sommets sont jugés trop lentes par les investisseurs. Les besoins de financement des États sont de plus en plus forts et les risques de défaillance de l'un d'entre eux deviennent importants. Les positions sont si divergentes entre les différents États de la zone euro qu'un éclatement de l'euro fait désormais partie des scénarios sur lesquels travaillent de nombreux cabinets d'analyse.

    Un éclatement de l'euro aurait des conséquences très négatives pour les pays concernés. Il conduirait une forte hausse des conditions d'emprunt des États, des entreprises et des particuliers, ainsi qu'à des risques de faillites de nombreuses banques sans que les pouvoirs publics aient les moyens de voler à leur secours.

    2- Récession en Europe et ralentissement de l'activité mondiale
    La crise d'endettement que connaissent les pays développés (Europe et États-Unis) pourrait selon les experts de l'agence de notation Standard & Poor's conduire à une crise mondiale. Dans la zone euro, l'activité c'est nettement contractée en octobre et novembre faisant peser des risques d'entrée en récession.

    Aux États-Unis l'activité semble mieux résister, mais les perspectives de reprise sont timides pour 2012. Les pays émergents ne sont pas épargnés. La croissance est toujours au rendez-vous, mais le ralentissement du commerce mondial commence à avoir des effets visibles en Chine où l'activité manufacturière a enregistré en novembre sa plus forte contraction depuis mars 2009.

    Derrière la dégradation des données économiques les investisseurs voient un risque de baisse des résultats des sociétés cotées en Bourse. A l'image de Peugeot, dont les dirigeants anticipent des «pertes significatives» au quatrième trimestre, d'autres sociétés pourraient faire les mêmes annonces. Les analystes ont ces derniers temps fortement réduit leurs estimations de résultats pour 2011 et surtout 2012, mais la perspective d'une baisse significative des profits n'est pas encore intégrée dans les cours.

    3- Menace d'un « credit crunch » bancaire dans les pays développés
    Le dernier risque est celui d'une forte contraction de l'offre de crédit de la part des banques, dont la capacité de prêt dépend du montant de leur fonds propres. Or ceux-ci sont menacés de se contracter en raison des pertes subies sur les obligations d'État qu'elles détiennent en portefeuille.

    Les premiers effets de ce «credit crunch» sont déjà visibles, au niveau des petites et moyennes entreprises, mais les plus grands groupes qui rencontrent des difficultés à se financer sur les marchés pourraient aussi être touchés. Si c'est le cas, ce manque de financement aurait un effet accélérateur de la crise, puisqu'il conduirait à un gel des investissements et des embauches.

    source: Le Figaro
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