Newt Gingrich a perdu lundi 19 décembre son statut de favori des sondages dans la course à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2012 aux Etats-Unis. D'après une étude de l'institut Public Policy Polling réalisée auprès de probables participants au caucus de l'Iowa le 3 janvier, première étape du processus de désignation du candidat républicain, l'ancien président de la Chambre des représentants passe en une semaine de la première à la troisième place dans cet Etat. Le sondage désigne désormais Ron Paul en tête.
Cible des attaques incessantes de ses adversaires, Newt Gingrich chute à 14 % contre 22 % une semaine plus tôt et 27 % deux semaines auparavant. Mitt Romney, considéré comme son principal rival sur le plan national, est deuxième avec 20 %, tandis que Ron Paul est pour sa part crédité de 23 %, en hausse de cinq points. Sur le plan national, une étude réalisée par CNN/ORC International donne Newt Gingrich et Mitt Romney à égalité à 28 % auprès des républicains et des indépendants proches des républicains.
ATTAQUE DES JUGES
Fragilisé dans les sondages, Newt Gingrich a décidé de prendre pour cible l'appareil judiciaire pour tenter de relancer sa campagne. Dimanche, il a menacé de faire arrêter les juges qui ne mettraient pas en application ses choix politiques s'il est élu président des Etats-Unis. "A l'origine, je suis allé sur ce terrain pour deux raisons : l'envahissement progressif des tribunaux par un laïcisme destiné à redéfinir l'Amérique comme un pays non religieux et l'empiétement des tribunaux sur les prérogatives de commandant en chef du président, ce qui est extrêmement dangereux", a dit Newt Gingrich au cours de l'émission Face the Nation sur CBS.
S'il est élu président, il a d'ores et déjà prévenu qu'il ignorerait les décisions de la Cour suprême susceptibles d'aller à l'encontre de ses prérogatives de commandant en chef. Durant Face the Nation, il s'est dit prêt à adresser des assignations aux juges en désaccord avec lui et à envoyer la police si nécessaire.
Cette posture devrait plaire aux électeurs conservateurs qui dénoncent des juges "militants" sur des questions telles que le mariage homosexuel ou la limitation des prières dans les établissements scolaires. Cette logique d'affrontement est toutefois rejetée par une partie de l'électorat, fatiguée de l'opposition constante entre la Maison Blanche, où siège le président démocrate Barack Obama, et le Congrès, où la Chambre des représentants est à majorité républicaine.
CRITIQUE DES MÉDIAS
Si Newt Gingrich est fragilisé dans sa course à l'investiture républicaine, c'est aussi parce qu'il a subi les tirs de plusieurs médias, dont le Wall Street Journal, une voix influente du camp conservateur. Le journal assure que Freddie Mac, société de crédit hypothécaire liée dans l'opinion à la crise immobilière et aux difficultés économiques du pays, lui a versé une somme de 1,6 million de dollars. "Il est indulgent avec le poids de l'administration dès lors qu'elle sert ses propres objectifs politiques", écrit-il.
Reuters
Cible des attaques incessantes de ses adversaires, Newt Gingrich chute à 14 % contre 22 % une semaine plus tôt et 27 % deux semaines auparavant. Mitt Romney, considéré comme son principal rival sur le plan national, est deuxième avec 20 %, tandis que Ron Paul est pour sa part crédité de 23 %, en hausse de cinq points. Sur le plan national, une étude réalisée par CNN/ORC International donne Newt Gingrich et Mitt Romney à égalité à 28 % auprès des républicains et des indépendants proches des républicains.
ATTAQUE DES JUGES
Fragilisé dans les sondages, Newt Gingrich a décidé de prendre pour cible l'appareil judiciaire pour tenter de relancer sa campagne. Dimanche, il a menacé de faire arrêter les juges qui ne mettraient pas en application ses choix politiques s'il est élu président des Etats-Unis. "A l'origine, je suis allé sur ce terrain pour deux raisons : l'envahissement progressif des tribunaux par un laïcisme destiné à redéfinir l'Amérique comme un pays non religieux et l'empiétement des tribunaux sur les prérogatives de commandant en chef du président, ce qui est extrêmement dangereux", a dit Newt Gingrich au cours de l'émission Face the Nation sur CBS.
S'il est élu président, il a d'ores et déjà prévenu qu'il ignorerait les décisions de la Cour suprême susceptibles d'aller à l'encontre de ses prérogatives de commandant en chef. Durant Face the Nation, il s'est dit prêt à adresser des assignations aux juges en désaccord avec lui et à envoyer la police si nécessaire.
Cette posture devrait plaire aux électeurs conservateurs qui dénoncent des juges "militants" sur des questions telles que le mariage homosexuel ou la limitation des prières dans les établissements scolaires. Cette logique d'affrontement est toutefois rejetée par une partie de l'électorat, fatiguée de l'opposition constante entre la Maison Blanche, où siège le président démocrate Barack Obama, et le Congrès, où la Chambre des représentants est à majorité républicaine.
CRITIQUE DES MÉDIAS
Si Newt Gingrich est fragilisé dans sa course à l'investiture républicaine, c'est aussi parce qu'il a subi les tirs de plusieurs médias, dont le Wall Street Journal, une voix influente du camp conservateur. Le journal assure que Freddie Mac, société de crédit hypothécaire liée dans l'opinion à la crise immobilière et aux difficultés économiques du pays, lui a versé une somme de 1,6 million de dollars. "Il est indulgent avec le poids de l'administration dès lors qu'elle sert ses propres objectifs politiques", écrit-il.
Reuters
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