Question à un copeck : qu’a emporté C. Guéant, ministre français de l’Intérieur, dans ses valises (hormis les dattes) pour, qu’en contrepartie, il déclare, lors de sa visite de sept heures dans notre pays, «(…) Je salue les nombreuses initiatives prises par le président Bouteflika qui vont dans le sens des préoccupations qui se sont manifestées dans la population(1)». Y-a-t-il une relation entre sa visite et les enlèvements à répétition(2) d’otages français (entre autres) dans la région sahélo-saharienne, par l’Aqmi ?
A priori, le «Cardinal» fait sa «tournée des popotes», suite à une invitation de son homologue algérien, Daho Ould Kablia (DOK), ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales qu’il a, dit-il, «eu l’occasion de rencontrer au mois de mai à Paris, lors de la réunion du G-8, élargi à la lutte contre le trafic international de la drogue»(3). Il insistera sur la normalité de l’agenda, qui comprend l'examen de «(…) nos organisations administratives de part et d'autre de la Méditerranée (…) notre coopération dans le domaine de la Protection civile, la coopération décentralisée (…) les jumelages entre les villes françaises et algériennes». Il ne dévoilera, qu’en bout de course, sa véritable mission en déclarant qu’«il est fondamental que nous continuions à coopérer étroitement dans la lutte contre le terrorisme (…) nous ferons aussi le point des discussions en cours sur les questions migratoires» ! Enfin, «nos collaborateurs approfondiront les discussions» (essentiellement le patron de la DCRI(4). Le décor est donc planté. La conférence de presse officielle sanctionnant cette rencontre n’a pas manqué de couleurs, soulignant «la qualité des relations bilatérales et leur approfondissement », dans un monde pris par «la montée des extrémismes et du terrorisme dans la région(5)». Qu’attendait DOK du ministre français de l’Intérieur ? Qu’il apporte la caution du président N. Sarkozy aux «réformes politiques», engagées tambour battant dans notre pays, par des appareils et pour des appareils, en dehors de tout ancrage dans la société algérienne. C’est chose faite, sans l’art ni la manière, par un homme dont la carrière rime plutôt avec des aptitudes de «poulet» qu’avec la subtilité «diplomatique talleyrandienne »(6). Qu’il le rassure également sur le sort de notre communauté émigrée, pour se dédouaner vis-à-vis de l’opinion publique algérienne, sensible au traitement réservé à son émigration(7). En effet, en proie à un ostracisme et à une stigmatisation croissante, notre communauté est devenue un véritable «enjeu électoral collatéral »(8), pour les politiques de tous bords, à l’approche des présidentielles. En outre, les binationaux(9) ont atteint, en France, «une masse critique» (et plus en 2017) permettant de faire basculer une élection présidentielle dans un camp ou dans un autre (avec un minimum d’un et demi à deux millions de voix) dans la mesure où, en général, un président français est élu avec deux ou trois points de différence, par rapport à son adversaire. Une mobilisation massive de cette «communauté bigarrée»(10) ne sera pas négligeable lors du scrutin de mai 2012 pour la droite en particulier, qui joue une partie très serrée, dans une ambiance de crise économique, sociale et d’incertitudes européennes( 11). Notre pays a-t-il la capacité de mobiliser cette communauté(12) d’origine algérienne pour en faire un lobby(13) ? Rien ne permet, à l’heure actuelle, d’avancer une pareille possibilité. Enfin, l’Algérie a vu naître une nouvelle forme d’émigration clandestine(14) appelée «harga»(15), qui inquiète la France qui veut s’assurer que, non seulement notre pays verrouille ce flux migratoire(16) pour ses propres ressortissants, en prenant des mesures cœrcitives concrètes mais également qu’elle lui serve de «bouclier» contre les flux migratoires venus d’Afrique subsaharienne(17). La recrudescence des activités terroristes dans la région sahélo-saharienne et le paroxysme actuellement atteint ne peuvent pas être séparés de la gestion unilatérale du dossier libyen(18) et de ses conséquences dévastatrices. L’Otan, ayant planifié et mené cette guerre, n’a pas oublié, cette fois, de fixer ses scénarios et ses conditions dans la paxamericana(19) pour la région. Notre pays n’a été consulté sur ce dossier, ni sur la guerre ni sur la future paix, à quelque niveau que ce soit, alors qu’il est partie prenante, voire le «pays pivot de la région», comme se plaisent à déclarer les stratèges américains (un discours moins virtuel est tenu aux Marocains)(20), en visite en Algérie, il n’y avait pas si longtemps(21). L’Algérie doit-elle, par conséquent, supporter les dégâts collatéraux et mettre son potentiel de sécurité et de défense au profit des intérêts des puissances de l’Otan ? La question mérite plus qu’un détour. D’autant que le discours récurrent sur le déversement d’armes «sophistiquées» dans la région, en particulier en Algérie, est surdimensionné voire, par moments, ressemblant à un autre écran de fumée. Seuls comptaient pour l’Otan les cinq mille missiles sol-air (elle vient d’ailleurs de les «sécuriser ») qui représentaient une menace réelle pour les pays membres. Le reste des armes classiques en circulation est le dernier de leur souci, alors qu’il représente, pour notre pays, un réel danger ainsi que les personnes qui les portent(22). La France a toujours déclaré que dans la région sahélo-saharienne, qu’elle considère comme sa profondeur stratégique (depuis son empire colonial), elle entendait développer une «politique autonome de sécurité et de défense»(23), c’est-à-dire qu’elle ne prend en compte que ses propres intérêts objectifs en Afrique(24). La doctrine française pour le Sahel considère que cette région est une source d’insécurité et de déstabilisation puisque soumise à une poussée significative de l’islamisme radical, dans un espace s’étendant de l’Atlantique à la Corne de l’Afrique. En matière de lutte antiterroriste dans la région, elle s’appuie sur des décisions individualistes (réflexe colonial) et de politique intérieure, contraire à une stratégie collective, concertée avec les pays concernés et pour des objectifs communs partagés. En effet, forte de son dispositif militaire en Afrique(25), la France considère ces Etats comme mineurs et «ne disposant pas de tous les attributs de la souveraineté ou les perdent progressivement», se retrouvant incapables «d’assumer leurs fonctions régaliennes sur le plan de la sécurité du territoire et de la population»(26). En d’autres termes, les Etats sahélo-sahariens, fragilisés par les crises intérieures, sont impuissants face aux trafiquants, aux mouvements de rébellion et au terrorisme(27). Il faut ajouter à cela que les derniers développements relatifs au dispositif militaire contre les menaces dans la région nous démontrent de plus en plus clairement et chaque jour qui passe que la France a privilégié, entre autres, dans le domaine de la défense et de la sécurité dans la région sahélo- saharienne de sous-traiter avec le Maroc(28). Cette alliance stratégique fait de ce pays son fidèle allié au Maghreb, pour défendre ses intérêts dans le Sahel, en contrepartie d’un soutien militaire multiforme( 29). Cette alliance couvre, entre autres, le dossier du Sahara occidental(30) et permet de le réintroduire, dans la géopolitique de la région, non plus comme un problème de décolonisation géré par l’ONU mais comme une «région grise» qui, dotée d’un micro- Etat(31), risque de basculer dans le camp terroriste (avec l’Aqmi), si elle venait à sortir du contrôle de la «souveraineté marocaine». Enfin, la France a scellé un accord de retour à l’Otan, après sa sortie décidée par le général de Gaule, début des années 60, mutualisant ainsi ses moyens militaires, en particulier avec le Royaume-Uni (la campagne militaire libyenne est un exemple explicite). De leur côté, les forces armées algériennes participent à un certain nombre d’opérations et manœuvres conjointes avec les forces de l’Otan(32), stationnées en Méditerranée (y compris françaises), qui ont pour objectif d'accroître l’inter-opérationnalité entre les différentes forces. En outre, elle entretient un très large partenariat multiforme de défense et de sécurité avec la Russie qui «coopère avec l’Algérie au niveau bilatéral, multilatéral et dans le cadre du Forum antiterroriste, créé en septembre dernier à New York(33)». Ce spectre relationnel avec l’UE, la Russie et les USA a été construit à la faveur de la chute du mur de Berlin, de l’implosion de l’URSS et après que notre pays va traverser, ce qui est convenu d’appeler la «décennie noire» (1992-2002), durant laquelle le président F. Mitterrand(34) va mettre toute son énergie pour «casser du fell’»(35) pour nous précipiter dans un scénario afghan avec à la clé un embargo total sur notre pays(36). Le reste est connu, les attentats terroristes de New York, ceux de Londres, Paris, Madrid… vont enfin faire prendre conscience au monde que la mise à feu et à sang de l’Algérie n’était qu’une étape dans le cadre d’une stratégie terroriste internationale. Le fait avéré est que les puissances occidentales ont été largement impliquées dans la création(37) et l’expansion de l’islamisme politique et le djihadisme. Elles ont œuvré pour maintenir cette aire géopolitique dans l’obscurantisme afin de toujours l’avoir sous contrôle. Toutes aspirations populaires au progrès et à la modernité universelle ont été brisées, comme par hasard, de l’intérieur, par le «réveil soudain» des mouvements islamistes les plus rétrogrades (salafistes). Enfin, les politiques de «deux poids deux mesures» mises en œuvre dans le monde arabe(38) et sur le dossier de la Palestine(39) vont couronner leur stratégie. Si la relation sécuritaire entre deux pays est complexe, celle algéro-française l’est encore plus, comme nous venons de l’esquisser et mérite, dès lors, un débat sérieux qui ne devra trouver sa place qu’après l’élection présidentielle en France et le départ de l’actuel président algérien, de manière à jeter les bases solides d’une coopération mutuellement profitable aux deux pays et pour la région. Reste alors à gérer cette période fébrile, où la politique intérieure de la France (l’élection présidentielle de mai 2012) s’invite au couscous des appareils politiques nationaux… Faute de recourir au financement direct de la campagne électorale qui ne semble plus de mise, dans la France actuelle( 40), imaginons que, vers le mois d’avril 2012, le président français, alors en pleine campagne électorale, réussisse à faire libérer quelques-uns de ses otages, kidnappés dans la région sahélo-sahélienne…
SOIR d'ALGERIE
A priori, le «Cardinal» fait sa «tournée des popotes», suite à une invitation de son homologue algérien, Daho Ould Kablia (DOK), ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales qu’il a, dit-il, «eu l’occasion de rencontrer au mois de mai à Paris, lors de la réunion du G-8, élargi à la lutte contre le trafic international de la drogue»(3). Il insistera sur la normalité de l’agenda, qui comprend l'examen de «(…) nos organisations administratives de part et d'autre de la Méditerranée (…) notre coopération dans le domaine de la Protection civile, la coopération décentralisée (…) les jumelages entre les villes françaises et algériennes». Il ne dévoilera, qu’en bout de course, sa véritable mission en déclarant qu’«il est fondamental que nous continuions à coopérer étroitement dans la lutte contre le terrorisme (…) nous ferons aussi le point des discussions en cours sur les questions migratoires» ! Enfin, «nos collaborateurs approfondiront les discussions» (essentiellement le patron de la DCRI(4). Le décor est donc planté. La conférence de presse officielle sanctionnant cette rencontre n’a pas manqué de couleurs, soulignant «la qualité des relations bilatérales et leur approfondissement », dans un monde pris par «la montée des extrémismes et du terrorisme dans la région(5)». Qu’attendait DOK du ministre français de l’Intérieur ? Qu’il apporte la caution du président N. Sarkozy aux «réformes politiques», engagées tambour battant dans notre pays, par des appareils et pour des appareils, en dehors de tout ancrage dans la société algérienne. C’est chose faite, sans l’art ni la manière, par un homme dont la carrière rime plutôt avec des aptitudes de «poulet» qu’avec la subtilité «diplomatique talleyrandienne »(6). Qu’il le rassure également sur le sort de notre communauté émigrée, pour se dédouaner vis-à-vis de l’opinion publique algérienne, sensible au traitement réservé à son émigration(7). En effet, en proie à un ostracisme et à une stigmatisation croissante, notre communauté est devenue un véritable «enjeu électoral collatéral »(8), pour les politiques de tous bords, à l’approche des présidentielles. En outre, les binationaux(9) ont atteint, en France, «une masse critique» (et plus en 2017) permettant de faire basculer une élection présidentielle dans un camp ou dans un autre (avec un minimum d’un et demi à deux millions de voix) dans la mesure où, en général, un président français est élu avec deux ou trois points de différence, par rapport à son adversaire. Une mobilisation massive de cette «communauté bigarrée»(10) ne sera pas négligeable lors du scrutin de mai 2012 pour la droite en particulier, qui joue une partie très serrée, dans une ambiance de crise économique, sociale et d’incertitudes européennes( 11). Notre pays a-t-il la capacité de mobiliser cette communauté(12) d’origine algérienne pour en faire un lobby(13) ? Rien ne permet, à l’heure actuelle, d’avancer une pareille possibilité. Enfin, l’Algérie a vu naître une nouvelle forme d’émigration clandestine(14) appelée «harga»(15), qui inquiète la France qui veut s’assurer que, non seulement notre pays verrouille ce flux migratoire(16) pour ses propres ressortissants, en prenant des mesures cœrcitives concrètes mais également qu’elle lui serve de «bouclier» contre les flux migratoires venus d’Afrique subsaharienne(17). La recrudescence des activités terroristes dans la région sahélo-saharienne et le paroxysme actuellement atteint ne peuvent pas être séparés de la gestion unilatérale du dossier libyen(18) et de ses conséquences dévastatrices. L’Otan, ayant planifié et mené cette guerre, n’a pas oublié, cette fois, de fixer ses scénarios et ses conditions dans la paxamericana(19) pour la région. Notre pays n’a été consulté sur ce dossier, ni sur la guerre ni sur la future paix, à quelque niveau que ce soit, alors qu’il est partie prenante, voire le «pays pivot de la région», comme se plaisent à déclarer les stratèges américains (un discours moins virtuel est tenu aux Marocains)(20), en visite en Algérie, il n’y avait pas si longtemps(21). L’Algérie doit-elle, par conséquent, supporter les dégâts collatéraux et mettre son potentiel de sécurité et de défense au profit des intérêts des puissances de l’Otan ? La question mérite plus qu’un détour. D’autant que le discours récurrent sur le déversement d’armes «sophistiquées» dans la région, en particulier en Algérie, est surdimensionné voire, par moments, ressemblant à un autre écran de fumée. Seuls comptaient pour l’Otan les cinq mille missiles sol-air (elle vient d’ailleurs de les «sécuriser ») qui représentaient une menace réelle pour les pays membres. Le reste des armes classiques en circulation est le dernier de leur souci, alors qu’il représente, pour notre pays, un réel danger ainsi que les personnes qui les portent(22). La France a toujours déclaré que dans la région sahélo-saharienne, qu’elle considère comme sa profondeur stratégique (depuis son empire colonial), elle entendait développer une «politique autonome de sécurité et de défense»(23), c’est-à-dire qu’elle ne prend en compte que ses propres intérêts objectifs en Afrique(24). La doctrine française pour le Sahel considère que cette région est une source d’insécurité et de déstabilisation puisque soumise à une poussée significative de l’islamisme radical, dans un espace s’étendant de l’Atlantique à la Corne de l’Afrique. En matière de lutte antiterroriste dans la région, elle s’appuie sur des décisions individualistes (réflexe colonial) et de politique intérieure, contraire à une stratégie collective, concertée avec les pays concernés et pour des objectifs communs partagés. En effet, forte de son dispositif militaire en Afrique(25), la France considère ces Etats comme mineurs et «ne disposant pas de tous les attributs de la souveraineté ou les perdent progressivement», se retrouvant incapables «d’assumer leurs fonctions régaliennes sur le plan de la sécurité du territoire et de la population»(26). En d’autres termes, les Etats sahélo-sahariens, fragilisés par les crises intérieures, sont impuissants face aux trafiquants, aux mouvements de rébellion et au terrorisme(27). Il faut ajouter à cela que les derniers développements relatifs au dispositif militaire contre les menaces dans la région nous démontrent de plus en plus clairement et chaque jour qui passe que la France a privilégié, entre autres, dans le domaine de la défense et de la sécurité dans la région sahélo- saharienne de sous-traiter avec le Maroc(28). Cette alliance stratégique fait de ce pays son fidèle allié au Maghreb, pour défendre ses intérêts dans le Sahel, en contrepartie d’un soutien militaire multiforme( 29). Cette alliance couvre, entre autres, le dossier du Sahara occidental(30) et permet de le réintroduire, dans la géopolitique de la région, non plus comme un problème de décolonisation géré par l’ONU mais comme une «région grise» qui, dotée d’un micro- Etat(31), risque de basculer dans le camp terroriste (avec l’Aqmi), si elle venait à sortir du contrôle de la «souveraineté marocaine». Enfin, la France a scellé un accord de retour à l’Otan, après sa sortie décidée par le général de Gaule, début des années 60, mutualisant ainsi ses moyens militaires, en particulier avec le Royaume-Uni (la campagne militaire libyenne est un exemple explicite). De leur côté, les forces armées algériennes participent à un certain nombre d’opérations et manœuvres conjointes avec les forces de l’Otan(32), stationnées en Méditerranée (y compris françaises), qui ont pour objectif d'accroître l’inter-opérationnalité entre les différentes forces. En outre, elle entretient un très large partenariat multiforme de défense et de sécurité avec la Russie qui «coopère avec l’Algérie au niveau bilatéral, multilatéral et dans le cadre du Forum antiterroriste, créé en septembre dernier à New York(33)». Ce spectre relationnel avec l’UE, la Russie et les USA a été construit à la faveur de la chute du mur de Berlin, de l’implosion de l’URSS et après que notre pays va traverser, ce qui est convenu d’appeler la «décennie noire» (1992-2002), durant laquelle le président F. Mitterrand(34) va mettre toute son énergie pour «casser du fell’»(35) pour nous précipiter dans un scénario afghan avec à la clé un embargo total sur notre pays(36). Le reste est connu, les attentats terroristes de New York, ceux de Londres, Paris, Madrid… vont enfin faire prendre conscience au monde que la mise à feu et à sang de l’Algérie n’était qu’une étape dans le cadre d’une stratégie terroriste internationale. Le fait avéré est que les puissances occidentales ont été largement impliquées dans la création(37) et l’expansion de l’islamisme politique et le djihadisme. Elles ont œuvré pour maintenir cette aire géopolitique dans l’obscurantisme afin de toujours l’avoir sous contrôle. Toutes aspirations populaires au progrès et à la modernité universelle ont été brisées, comme par hasard, de l’intérieur, par le «réveil soudain» des mouvements islamistes les plus rétrogrades (salafistes). Enfin, les politiques de «deux poids deux mesures» mises en œuvre dans le monde arabe(38) et sur le dossier de la Palestine(39) vont couronner leur stratégie. Si la relation sécuritaire entre deux pays est complexe, celle algéro-française l’est encore plus, comme nous venons de l’esquisser et mérite, dès lors, un débat sérieux qui ne devra trouver sa place qu’après l’élection présidentielle en France et le départ de l’actuel président algérien, de manière à jeter les bases solides d’une coopération mutuellement profitable aux deux pays et pour la région. Reste alors à gérer cette période fébrile, où la politique intérieure de la France (l’élection présidentielle de mai 2012) s’invite au couscous des appareils politiques nationaux… Faute de recourir au financement direct de la campagne électorale qui ne semble plus de mise, dans la France actuelle( 40), imaginons que, vers le mois d’avril 2012, le président français, alors en pleine campagne électorale, réussisse à faire libérer quelques-uns de ses otages, kidnappés dans la région sahélo-sahélienne…
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