« Révolutions arabes » : enjeux et répercussions sur le continent africain. L’Afrique entre guerres « humanitaires » et droits de l’homme avec une CPI clientéliste. L’Afrique entre ses paradoxes et son union « sabotée » avec à la clé une AFRICOM et ses visées stratégiques. Des questions complexes que la nouvelle république a abordées dans cet entretien avec Komla Kpogli, secrétaire général de la Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique (J.U.D.A.)
Chérif Abdedaïm
Jeudi 22 Décembre 2011
Un mot sur les « révolutions arabes ». Pour vous, ce sont des « révolutions inabouties et sous contrôle ». Pouvez-vous expliciter ?
Komla Kpogli : On ne peut dire que l’intention véritablement révolutionnaire soit totalement absente des rangs de ces marées humaines dans les rues des pays en question. Les régimes politiques kleptocrates soutenus dans ces pays sous le fallacieux prétexte qu’ils constituaient des remparts anti-islamistes avaient non seulement immobilisé le peuple par la répression mais surtout ils l’avaient immensément paupérisé au profit de deux entités absolument parasitaires : une « élite indigène » corrompue pour qui le patriotisme est le premier des péchés à commettre et des économies capitalistes prédatrices. Cette situation ne peut que conduire tôt ou tard à des insurrections populaires. La bonne foi révolutionnaire de beaucoup de manifestants est donc à présumer. Mais, laisser les choses se faire par le peuple équivaudrait à lui accorder la force de prendre sa destinée en main. Autrement dit, c’est amoindrir la mainmise occidentale sur les richesses de ces pays, c’est perdre le rôle géopolitique attribué à ces pays dans ce qui est dénommé la scène politique moyen-orientale, c’est donner la possibilité à ces peuples de désigner des interlocuteurs valables face au lieutenant de la région qu’est Israël. Dans ces conditions, les pays occidentaux, même si certains comme la France ont eu du retard à l’allumage, ont compris qu’il fallait prendre le contrôle de ces bouillonnements populaires et leur donner une direction. Canaliser ces révoltes voire les organiser pour qu’elles servent au mieux les intérêts jusque là défendus par les satrapes au bord du précipice. Pour obtenir ces changements dans la continuité, les parrains de ces tyrans vont les sommer de quitter le pouvoir et ils iront, pour certains, jusqu’à former des « jeunes révolutionnaires » à l’école des mouvements que la CIA via la National Endowment for Democracy (NED) avait actionnés dans les Balkans dans les années 2000. D’autres encore leur offriront des facilités médiatiques et communicationnelles au travers des réseaux sociaux. Ces « exigences » en apparence en conformité avec le vœu des masses révoltées résultent en réalité d’un calcul rigoureux. Demander et obtenir, avec la rue, le départ des tyrans pour pouvoir mieux maîtriser la suite des évènements et conserver leur système et leurs régimes. C’est ainsi qu’après le départ du pouvoir de Ben Ali et Hosni Moubarak, deux joyaux présentés pendant longtemps par leurs parrains comme « les meilleurs élèves de la région », le système n’a pas fondamentalement bougé. « Les rois étaient tombés, mais vive les rois ». C’est en cela que ces révolutions sont inabouties et maîtrisées. Mais visiblement, les peuples ont compris le jeu notamment en Egypte où ils n’ont jamais cessé de manifester en vue d’obtenir la fin d’un système et pas seulement le départ d’un homme et de son clan.
Certains pensent que la guerre de Libye est une guerre contre l’Afrique. Etes-vous de cet avis ?
Komla Kpogli : Bien évidemment elle l’est. Plusieurs projets et réalisations de la Jamahiriya arabe libyenne dans nombre de territoires africains confirment cette lecture. La Libye a investi dans beaucoup de ces territoires. Ces investissements mettaient directement en danger ceux des pays occidentaux qui considèrent ces espaces comme les leurs. Il en est ainsi du financement en partie du satellite Rascom 1. Le fait que ce soit la Jamahiriya qui parle le plus d’une Union Africaine tournée essentiellement vers les besoins africains, le fait que ce soit elle la première contributrice intérieure au budget de l’UA actuelle et qui par ce biais tentait de limiter la dépendance de l’Afrique entrent dans ce schéma. Il y a en outre les projets de création du dinar-or qui serait une monnaie africaine, d’une nouvelle politique de redistribution des recettes pétrolières et de la constitution d’un gouvernement fédéral africain avec des attributions énumérées par Kadhafi en 2009 avec tous les pays africains ou à défaut un nombre restreint selon ses propres termes l’ont exposé à la haine occidentale renforcée à la fois par des vérités que, côté africain, seuls Kadhafi et quelques rarissimes dirigeants puissent dire du haut de la tribune de l’ONU et par des investissements des fonds souverains libyens investis dans des pays occidentaux. Ces investissements notamment dans l’agro-alimentaire, dans le pétrole, les banques et assurances et dans l’immobilier rapportaient pas mal de profits à ce pays qui finançait ainsi son développement en toute autonomie. Ce qui l’avait mis aussi à l’abri du piège de la dette que recommandent le FMI et la Banque mondiale. En outre Kadhafi vient régulièrement en aide aux pays en indélicatesse avec les occidentaux, alias la communauté internationale. En assassinant un homme de cet acabit, il est évident que c’est toute l’Afrique qu’on vise. Au-delà de tout ceci, il faut dire que l’un des objectifs les plus importants de cette guerre c’est de priver les africains de modèle de gouvernement endogène. Les empêcher d’avoir des référents sur le plan local –nonobstant leurs imperfections ou erreurs- qui puissent les inspirer de sorte qu’ils aient toujours le regard tourné vers le modèle capitaliste occidental qui les pillent et les endettent tout en ayant un discours sur l’aide et la coopération en bandoulière.
Quelles seraient les répercussions de ces « révolutions arabes » sur le continent africain ?
Komla Kpogli : Leur effet sera d’une moindre importance aussi longtemps que les tyrans africains seront de « bons élèves » du FMI, de la Banque Mondiale…Au fond, la crise étant chronique en Afrique, il existe des contestations quotidiennes plus ou moins organisées contre les tyrans en place. Mais ces contestations noyées dans le bain des répressions sanglantes ne suscitent aucune attention si elles ne sont considérées que comme la manifestation patente des « conflits ethniques » qui seraient la mesure de toute chose en Afrique noire selon les spécialistes autoproclamés de l’Afrique. Toutefois, certains peuvent être tentés de s’inspirer des mouvements maghrébins suscités ou non. A notre avis, ces tentatives seront vaines. Car, il leur manquera le soutien des occidentaux comblés dans leurs multitudes attentes par l’état actuel de la gouvernance en Afrique noire. C’est ce que nous voyons actuellement avec le vol à main armée du suffrage populaire par joseph Kabila au Congo. Malgré les cris de détresse de Tshisekedi, vainqueur spolié de son dû, personne ne lui volera au secours. Mieux, toutes les déclarations que ce soit celles émanant du secrétariat général de l’ONU, des ONG et des chancelleries occidentales consistent à culpabiliser les victimes pour blanchir les coupables. C’est une vieille méthode que ces institutions ont inventé pour maintenir immobilisé de tout temps notre peuple, pour assassiner des millions d’africains, surtout des plus illustres et ainsi garder les intérêts coloniaux en l’état. Toutefois, pour éviter que cette perspective fasse dire à vos lecteurs que nous sommes d’un pessimisme sans égal, nous disons que les africains doivent faire leur révolution en s’inspirant d’eux-mêmes, c’est-à-dire en partant d’eux-mêmes pour revenir à eux-mêmes. L’histoire montrant que les noirs n’ayant pas d’alliés dans le monde, ils ne doivent que compter sur eux-mêmes en toute chose.
Les Occidentaux prétextent mener ces guerres au nom des droits de l’homme (guerre humanitaire), à considérer ce qui se passe en Palestine, au Bahreïn, au Yémen, en Afghanistan et sur les bases militaires de Guantanamo et d’Abou Ghraïb, peut-on encore parler de droits de l’homme ?
Komla Kpogli : Il n’y a pas de guerre humanitaire. C’est un mythe. Ces guerres sont du business. Non seulement la dépendance politique du pays agressé s’implante mais encore ses richesses sont drainées vers les pays agresseurs et leurs multinationales. Les « soldats humanitaires » de l’Occident accompagnés de quelques ravitailleurs locaux africains ou arabo-musulmans de pacotilles et de décor détruisent l’aviation et le matériel militaire, mais le gouvernement fantoche et obséquieux à venir devra acquérir de nouveaux matériels de guerre. Les « guerriers et les bombardiers humanitaires » détruisent les infrastructures dont s’est dotée le pays agressé au prix d’énormes sacrifices, mais les préfets locaux à venir devront en reconstruire. Et qui sont ceux qui vont avoir les contrats pour la prétendue reconstruction ? Les multinationales des pays envahisseurs. Comme en Irak et partout ailleurs. Ainsi, le profit sera double voire triple : détruire ce qu’on avait vendu, faire payer le reste de la facture si tout n’avait pas été réglé par l’ancien régime et « reconstruire » ce qu’on avait détruit. On a vu clairement ces pratiques aux lendemains immédiats de la chute de Tripoli. Après Sarkozy et Cameron, une bande dite d’hommes d’affaires conduite par le secrétaire d’Etat français au commerce extérieur, Pierre Lellouche a débarqué en Libye. Les déclarations faites par des membres de ce cortège et surtout celles de Pierre Lellouche étaient très décomplexées. Ils étaient venus, déclaraient-ils, prendre leur part, car il n’y avait qu’eux (les français) et les anglais à combattre aux côtés du fameux CNT.
Chérif Abdedaïm
Jeudi 22 Décembre 2011
Un mot sur les « révolutions arabes ». Pour vous, ce sont des « révolutions inabouties et sous contrôle ». Pouvez-vous expliciter ?
Komla Kpogli : On ne peut dire que l’intention véritablement révolutionnaire soit totalement absente des rangs de ces marées humaines dans les rues des pays en question. Les régimes politiques kleptocrates soutenus dans ces pays sous le fallacieux prétexte qu’ils constituaient des remparts anti-islamistes avaient non seulement immobilisé le peuple par la répression mais surtout ils l’avaient immensément paupérisé au profit de deux entités absolument parasitaires : une « élite indigène » corrompue pour qui le patriotisme est le premier des péchés à commettre et des économies capitalistes prédatrices. Cette situation ne peut que conduire tôt ou tard à des insurrections populaires. La bonne foi révolutionnaire de beaucoup de manifestants est donc à présumer. Mais, laisser les choses se faire par le peuple équivaudrait à lui accorder la force de prendre sa destinée en main. Autrement dit, c’est amoindrir la mainmise occidentale sur les richesses de ces pays, c’est perdre le rôle géopolitique attribué à ces pays dans ce qui est dénommé la scène politique moyen-orientale, c’est donner la possibilité à ces peuples de désigner des interlocuteurs valables face au lieutenant de la région qu’est Israël. Dans ces conditions, les pays occidentaux, même si certains comme la France ont eu du retard à l’allumage, ont compris qu’il fallait prendre le contrôle de ces bouillonnements populaires et leur donner une direction. Canaliser ces révoltes voire les organiser pour qu’elles servent au mieux les intérêts jusque là défendus par les satrapes au bord du précipice. Pour obtenir ces changements dans la continuité, les parrains de ces tyrans vont les sommer de quitter le pouvoir et ils iront, pour certains, jusqu’à former des « jeunes révolutionnaires » à l’école des mouvements que la CIA via la National Endowment for Democracy (NED) avait actionnés dans les Balkans dans les années 2000. D’autres encore leur offriront des facilités médiatiques et communicationnelles au travers des réseaux sociaux. Ces « exigences » en apparence en conformité avec le vœu des masses révoltées résultent en réalité d’un calcul rigoureux. Demander et obtenir, avec la rue, le départ des tyrans pour pouvoir mieux maîtriser la suite des évènements et conserver leur système et leurs régimes. C’est ainsi qu’après le départ du pouvoir de Ben Ali et Hosni Moubarak, deux joyaux présentés pendant longtemps par leurs parrains comme « les meilleurs élèves de la région », le système n’a pas fondamentalement bougé. « Les rois étaient tombés, mais vive les rois ». C’est en cela que ces révolutions sont inabouties et maîtrisées. Mais visiblement, les peuples ont compris le jeu notamment en Egypte où ils n’ont jamais cessé de manifester en vue d’obtenir la fin d’un système et pas seulement le départ d’un homme et de son clan.
Certains pensent que la guerre de Libye est une guerre contre l’Afrique. Etes-vous de cet avis ?
Komla Kpogli : Bien évidemment elle l’est. Plusieurs projets et réalisations de la Jamahiriya arabe libyenne dans nombre de territoires africains confirment cette lecture. La Libye a investi dans beaucoup de ces territoires. Ces investissements mettaient directement en danger ceux des pays occidentaux qui considèrent ces espaces comme les leurs. Il en est ainsi du financement en partie du satellite Rascom 1. Le fait que ce soit la Jamahiriya qui parle le plus d’une Union Africaine tournée essentiellement vers les besoins africains, le fait que ce soit elle la première contributrice intérieure au budget de l’UA actuelle et qui par ce biais tentait de limiter la dépendance de l’Afrique entrent dans ce schéma. Il y a en outre les projets de création du dinar-or qui serait une monnaie africaine, d’une nouvelle politique de redistribution des recettes pétrolières et de la constitution d’un gouvernement fédéral africain avec des attributions énumérées par Kadhafi en 2009 avec tous les pays africains ou à défaut un nombre restreint selon ses propres termes l’ont exposé à la haine occidentale renforcée à la fois par des vérités que, côté africain, seuls Kadhafi et quelques rarissimes dirigeants puissent dire du haut de la tribune de l’ONU et par des investissements des fonds souverains libyens investis dans des pays occidentaux. Ces investissements notamment dans l’agro-alimentaire, dans le pétrole, les banques et assurances et dans l’immobilier rapportaient pas mal de profits à ce pays qui finançait ainsi son développement en toute autonomie. Ce qui l’avait mis aussi à l’abri du piège de la dette que recommandent le FMI et la Banque mondiale. En outre Kadhafi vient régulièrement en aide aux pays en indélicatesse avec les occidentaux, alias la communauté internationale. En assassinant un homme de cet acabit, il est évident que c’est toute l’Afrique qu’on vise. Au-delà de tout ceci, il faut dire que l’un des objectifs les plus importants de cette guerre c’est de priver les africains de modèle de gouvernement endogène. Les empêcher d’avoir des référents sur le plan local –nonobstant leurs imperfections ou erreurs- qui puissent les inspirer de sorte qu’ils aient toujours le regard tourné vers le modèle capitaliste occidental qui les pillent et les endettent tout en ayant un discours sur l’aide et la coopération en bandoulière.
Quelles seraient les répercussions de ces « révolutions arabes » sur le continent africain ?
Komla Kpogli : Leur effet sera d’une moindre importance aussi longtemps que les tyrans africains seront de « bons élèves » du FMI, de la Banque Mondiale…Au fond, la crise étant chronique en Afrique, il existe des contestations quotidiennes plus ou moins organisées contre les tyrans en place. Mais ces contestations noyées dans le bain des répressions sanglantes ne suscitent aucune attention si elles ne sont considérées que comme la manifestation patente des « conflits ethniques » qui seraient la mesure de toute chose en Afrique noire selon les spécialistes autoproclamés de l’Afrique. Toutefois, certains peuvent être tentés de s’inspirer des mouvements maghrébins suscités ou non. A notre avis, ces tentatives seront vaines. Car, il leur manquera le soutien des occidentaux comblés dans leurs multitudes attentes par l’état actuel de la gouvernance en Afrique noire. C’est ce que nous voyons actuellement avec le vol à main armée du suffrage populaire par joseph Kabila au Congo. Malgré les cris de détresse de Tshisekedi, vainqueur spolié de son dû, personne ne lui volera au secours. Mieux, toutes les déclarations que ce soit celles émanant du secrétariat général de l’ONU, des ONG et des chancelleries occidentales consistent à culpabiliser les victimes pour blanchir les coupables. C’est une vieille méthode que ces institutions ont inventé pour maintenir immobilisé de tout temps notre peuple, pour assassiner des millions d’africains, surtout des plus illustres et ainsi garder les intérêts coloniaux en l’état. Toutefois, pour éviter que cette perspective fasse dire à vos lecteurs que nous sommes d’un pessimisme sans égal, nous disons que les africains doivent faire leur révolution en s’inspirant d’eux-mêmes, c’est-à-dire en partant d’eux-mêmes pour revenir à eux-mêmes. L’histoire montrant que les noirs n’ayant pas d’alliés dans le monde, ils ne doivent que compter sur eux-mêmes en toute chose.
Les Occidentaux prétextent mener ces guerres au nom des droits de l’homme (guerre humanitaire), à considérer ce qui se passe en Palestine, au Bahreïn, au Yémen, en Afghanistan et sur les bases militaires de Guantanamo et d’Abou Ghraïb, peut-on encore parler de droits de l’homme ?
Komla Kpogli : Il n’y a pas de guerre humanitaire. C’est un mythe. Ces guerres sont du business. Non seulement la dépendance politique du pays agressé s’implante mais encore ses richesses sont drainées vers les pays agresseurs et leurs multinationales. Les « soldats humanitaires » de l’Occident accompagnés de quelques ravitailleurs locaux africains ou arabo-musulmans de pacotilles et de décor détruisent l’aviation et le matériel militaire, mais le gouvernement fantoche et obséquieux à venir devra acquérir de nouveaux matériels de guerre. Les « guerriers et les bombardiers humanitaires » détruisent les infrastructures dont s’est dotée le pays agressé au prix d’énormes sacrifices, mais les préfets locaux à venir devront en reconstruire. Et qui sont ceux qui vont avoir les contrats pour la prétendue reconstruction ? Les multinationales des pays envahisseurs. Comme en Irak et partout ailleurs. Ainsi, le profit sera double voire triple : détruire ce qu’on avait vendu, faire payer le reste de la facture si tout n’avait pas été réglé par l’ancien régime et « reconstruire » ce qu’on avait détruit. On a vu clairement ces pratiques aux lendemains immédiats de la chute de Tripoli. Après Sarkozy et Cameron, une bande dite d’hommes d’affaires conduite par le secrétaire d’Etat français au commerce extérieur, Pierre Lellouche a débarqué en Libye. Les déclarations faites par des membres de ce cortège et surtout celles de Pierre Lellouche étaient très décomplexées. Ils étaient venus, déclaraient-ils, prendre leur part, car il n’y avait qu’eux (les français) et les anglais à combattre aux côtés du fameux CNT.
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