par Diamal benmerad samedi 24 décembre 2011 -
Les algériens pensaient avoir touché le fond. Hélas non : M. Bouteflika continue à creuser le sol du million et demi de martyrs pour les y enfoncer davantage, plus profond, de manière inversement proportionnelle à l'augmentation des prix du pétrole.. Nous tenterons succinctement, à AgoraVox, de donner quelques éléments de ce que nous nommons "L’Infamie de Bouteflika" qui a succédé, en plus grave, à l’infamie de Chadli.
Quelque temps après son arrivée, en 1979, Chadli décréta le PAP (Programme Anti-Pénurie) pour s'offrir une base sociale et racoler la bourgeoisie nationale bureaucratique. Il est vrai que sous Boumédiène, les algériens n'avaient pas doit aux ananas. Le PAP vint donc pour ça. L'Algérie eut droit, donc, à ses ananas, bananes, kiwis et autres fruits exotiques. Le seul problème est que ces algériens ne pouvaient y avoir accès étant donné qu'ils n'avaient pas les moyens les acheter. D'autres s'étonnaient que des fruits africains soient achetés...en France, mais passons. Il faut dire que concomitamment au PAP, Chadli avait décidé de la restructuration des entreprises. Pour tous les travailleurs du monde, restructuration veut dire licenciements. Des dizaines de milliers de pères de famille furent réduits au chômage.
Puis en 1989, vint Mitterrand au pouvoir en France. Bon connaisseur de l'Algérie où en tant que ministre de l'Intérieur il délégua les pouvoirs de police à l'armée et où en tant que ministre de la Justice, il fit guillotiner plusieurs dizaines de patriotes algériens. La DGSE* proposa, par la voie de Mitterrand, la restructuration...des services secrets algériens. Ce qui fut fait. Mais la concurrence au pétrole et au marché algérien était rude entre l'impérialisme américain et le sous-impérialisme français. Les USA attendirent donc leur heure... Puis vint Bouteflika ! Celui-ci s'étant dit qu'il vaut mieux s'adresser à Dieu qu'à ses saints, arrima l'Algérie au vaisseau américain. Cela commença par l’autorisation donnée au FBI d'ouvrir un bureau à Alger (que fait à l'étranger un service de renseignement intérieur ?). Cela s'ensuivit par le rapatriement de l'officier de la CIA en poste à Alger qui commit plusieurs vols dans la capitale de ce pays, au lieu d d'être jugé à Alger. S'ensuivit ensuite le tarif préférentiel du coût du pétrole vendu à l'Empire, puis les instructions (suivies à la lettre) de vote à l'ONU.
Aujourd’hui, l'incompétence et, surtout, la corruption des dirigeants nord-africains a promu l'avènement des islamistes. Les algériens, qui ont payé le lourd tribut de 300.000 morts à cette tendance durant la fameuse décennie rouge, lui feront barrage par voie électorale. Mais que peut faire un bulletin de vote face à un pouvoir omniscient dont la base sociale est justement le courant islamiste ?
*DGSE : Services secrets français
Les algériens pensaient avoir touché le fond. Hélas non : M. Bouteflika continue à creuser le sol du million et demi de martyrs pour les y enfoncer davantage, plus profond, de manière inversement proportionnelle à l'augmentation des prix du pétrole.. Nous tenterons succinctement, à AgoraVox, de donner quelques éléments de ce que nous nommons "L’Infamie de Bouteflika" qui a succédé, en plus grave, à l’infamie de Chadli.
Quelque temps après son arrivée, en 1979, Chadli décréta le PAP (Programme Anti-Pénurie) pour s'offrir une base sociale et racoler la bourgeoisie nationale bureaucratique. Il est vrai que sous Boumédiène, les algériens n'avaient pas doit aux ananas. Le PAP vint donc pour ça. L'Algérie eut droit, donc, à ses ananas, bananes, kiwis et autres fruits exotiques. Le seul problème est que ces algériens ne pouvaient y avoir accès étant donné qu'ils n'avaient pas les moyens les acheter. D'autres s'étonnaient que des fruits africains soient achetés...en France, mais passons. Il faut dire que concomitamment au PAP, Chadli avait décidé de la restructuration des entreprises. Pour tous les travailleurs du monde, restructuration veut dire licenciements. Des dizaines de milliers de pères de famille furent réduits au chômage.
Puis en 1989, vint Mitterrand au pouvoir en France. Bon connaisseur de l'Algérie où en tant que ministre de l'Intérieur il délégua les pouvoirs de police à l'armée et où en tant que ministre de la Justice, il fit guillotiner plusieurs dizaines de patriotes algériens. La DGSE* proposa, par la voie de Mitterrand, la restructuration...des services secrets algériens. Ce qui fut fait. Mais la concurrence au pétrole et au marché algérien était rude entre l'impérialisme américain et le sous-impérialisme français. Les USA attendirent donc leur heure... Puis vint Bouteflika ! Celui-ci s'étant dit qu'il vaut mieux s'adresser à Dieu qu'à ses saints, arrima l'Algérie au vaisseau américain. Cela commença par l’autorisation donnée au FBI d'ouvrir un bureau à Alger (que fait à l'étranger un service de renseignement intérieur ?). Cela s'ensuivit par le rapatriement de l'officier de la CIA en poste à Alger qui commit plusieurs vols dans la capitale de ce pays, au lieu d d'être jugé à Alger. S'ensuivit ensuite le tarif préférentiel du coût du pétrole vendu à l'Empire, puis les instructions (suivies à la lettre) de vote à l'ONU.
Aujourd’hui, l'incompétence et, surtout, la corruption des dirigeants nord-africains a promu l'avènement des islamistes. Les algériens, qui ont payé le lourd tribut de 300.000 morts à cette tendance durant la fameuse décennie rouge, lui feront barrage par voie électorale. Mais que peut faire un bulletin de vote face à un pouvoir omniscient dont la base sociale est justement le courant islamiste ?
*DGSE : Services secrets français
Commentaire