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France-Turquie: Et si Sarkozy s'était pris une gifle?

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  • France-Turquie: Et si Sarkozy s'était pris une gifle?

    La presse algérienne ne boude pas son plaisir depuis le début de la querelle entre Paris et Ankara. Les réactions n’ont pas tardé en Algérie, après la sortie pour le moins fracassante de Recep Tayyip Erdogan, le 23 décembre. Le Premier ministre turc a accusé la France d’avoir commis un «génocide» en Algérie. Cela faisait suite à l’adoption par les députés français d’une proposition de loi réprimant la négation des génocides, dont celui du génocide arménien de 1915, qu'Ankara a toujours réfuté. Cette sortie d’Erdogan n’a pas manqué de produire son effet et de mettre l’Algérie en plein centre de la polémique. Tous les titres algériens y sont revenus ce week-end. Le site web d’information Algérie 360 fait un état de la situation. Il se limite, peut-être par souci de prudence, à rappeler les derniers développements de la querelle entre Paris et Ankara. Algérie 360, estime aussi que, désormais c’est Sarkozy qui «tente de calmer le jeu». Mais le site Internet publie aussi une réaction du Front de Libération Nationale (FLN) qui considère, par la voix de son porte-parole Kassa Aïssa, que le Recep Tayyip Erdogan n’a fait qu’exprimer «une exigence historique». Effet boomerang Pour le quotidien El Watan, l’Algérie se retrouve ainsi, peut-être bien malgré elle, au cœur de la crise entre la France et la Turquie. Le journal ne mâche pas ses mots: «En voulant réanimer le fameux «génocide» arménien, la France, sous la houlette de Nicolas Sarkozy, a rallumé un brasier avec la Turquie.» El Watan estime également que la réaction du président français à cette sortie d’Erdogan, si elle visait manifestement à calmer le jeu, est loin de ramener le Premier ministre turc à de meilleurs sentiments. Nicolas Sarkozy, lors des obsèques de l’ex-président tchèque Vaclav Havel, le 23 décembre, a déclaré: «Je respecte les convictions de nos amis turcs, c’est un grand pays, une grande civilisation, ils doivent respecter les nôtres.» Des propos qui viennent appuyer un communiqué du ministère français des Affaires étrangères, selon lequel «la Turquie est pour la France un allié et un partenaire stratégique, avec lequel le développement de nos relations a enregistré des progrès remarquables dans tous les domaines depuis des années». «Pas suffisant pour faire revenir le scandalisé Erdogan à de meilleurs sentiments», écrit El Watan dans son édition du 24 décembre. Pour sa part Le Quotidien d’Oran reprend à loisir les déclarations de Recep Tayyip Erdogan, juste après le vote des députés français. Le Premier ministre turc a évoqué des «calculs électoralistes» et fait savoir «à quel point le racisme, la discrimination et l'islamophobie ont atteint des dimensions dangereuses en France et en Europe.» Les leçons de l’Histoire Le Quotidien d’Oran voit dans cette querelle franco-turque, l’histoire de l’arroseur arrosé. Le journal estime que cette affaire pourrait «avoir des conséquences économiques importantes, la Turquie étant l'un des principaux partenaires économiques et commerciaux de la France hors Union européenne». Nicolas Sarkozy a pourtant fait savoir que «la France ne donnait de leçon à personne». Mais Le Quotidien d’Oran assène: «Le problème est qu'elle a bien essayé de donner la “leçon” à la Turquie sans tirer la leçon de sa propre histoire. C'est l'argument d'Erdogan et il semble plus que pertinent.» Un parti pris évident que tente discrètement de suivre les Dernières nouvelles d’Algerie (DNA). Le site d’information revient assez en détails sur l’origine de la querelle et parle d’une «guerre des mots » entre la Turquie et la France. Avant de conclure en reprenant une réaction de Pal Sarkozy, le père du chef de l’Etat français, qui dément avoir été en Algérie comme l’a prétendu le Premier ministre turc. Le quotidien d’information Liberté, utilise la même expression que son confrère DNA. Lui aussi parle d’une guerre des mots entre Paris et Ankara: «La guerre des mots entre Paris et Ankara se déplace sur le terrain algérien et fait remonter à la surface l’exigence de repentance, ou du moins la reconnaissance officielle par la France de ses crimes commis en Algérie.» Comme la plupart des titres de la presse algérienne, le quotidien Liberté s’efforce de traduire le sentiment qui domine en Algérie depuis le début de l’affaire. Une ambiance où nombre d’observateurs semblent boire du petit lait, galvanisés par la sortie d’Erdogan. Liberté indique ainsi que «la colère d’Ankara est telle que la crise diplomatique entre les deux pays est bien entamée». Raoul Mbog
    بارد وسخون
    M.Alhayani
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