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Pékin réforme le droit du travail

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  • Pékin réforme le droit du travail

    C'est plutôt une bonne nouvelle pour les employés chinois mais c'était une réforme nécessaire de l'Etat face aux mannifestations où il s'est trouvé confrontés. En tous les cas la réforme du Droit du travail est en route.

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    Face à une montée de la grogne, la Chine veut instaurer une meilleure protection juridique pour les salariés. Du côté des entreprises américaines et européennes, c'est le branle-bas de combat.

    Le glas du capitalisme sauvage chinois va-t-il bientôt sonner ? Et, avec lui, la fin du puissant attrait que constituait l'immense réservoir de main-d'oeuvre à faible coût dont les entreprises du monde entier ont su tirer parti ces dernières années ? La question se pose avec acuité depuis que Pékin s'est attelé à l'élaboration d'un projet de loi réformant le droit du travail avec pour objectif d'assurer une meilleure protection juridique des employés sur fond d'industrialisation à marche forcée. Le Premier ministre, Wen Jiabao, s'y est engagé face à la montée des manifestations à travers le pays et au risque d'instabilité politique.

    S'il parvient à terme, ce projet, qui doit encore passer à l'Assemblée nationale populaire pour une troisième lecture cet été, renforcera le rôle des syndicats, atténuera la précarité des salariés et, d'une manière générale, renforcera leurs droits (réglementation des conditions de licenciement, des périodes d'essais, négociation des règles intérieures avec le syndicat qui doit être informé lors d'un licenciement, etc.).

    Craintes. Une innovation sociale majeure dans un pays piloté par un régime autoritaire montré du doigt pour ses manquements aux droits de l'homme. Du côté des chambres de commerce américaines mais aussi européennes, c'est le branle-bas de combat. "Elles craignent l'impact négatif du projet de loi pour les entreprises, car il risque de provoquer un accroissement de leurs coûts et une diminution de la flexibilité du travail", expliquait hier matin Li Hua, juriste chez Gide Loyrette Nouel, un cabinet français installé depuis près de vingt ans dans l'empire du Milieu, en présentant le projet.

    "En Chine, il y a un problème de mauvaise application de la loi", poursuit Li Hua, en faisant référence aux dispositions de 1994 qui, déjà peu protectrices, sont souvent bafouées. "En majorité, ce sont des entreprises chinoises qui ne paient pas leurs salariés, les cotisations sociales, ou encore ne signent pas de contrats de travail", souligne-t-elle.

    Mais les étrangers ne sont pas exempts de reproche. Ainsi, "le géant américain de la distribution Wal-Mart a refusé à ses employés la création d'un syndicat", explique un expert. Un autre raconte que, "pendant des années, une entreprise française n'a pas payé ses cotisations sociales". Hier, la presse chinoise a rapporté qu'une centaine d'ouvriers migrants (environ 200 millions de paysans vivotent dans les villes en quête de travail) employés par un Sud-Coréen sur un chantier de construction ont été frappés par des hommes armés de barres de fer et de chaînes pour avoir réclamé... leurs salaires.

    Par La tribune
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