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Placer les camps de Tindouf sous contrôle international ?

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  • Placer les camps de Tindouf sous contrôle international ?

    Ca devient serré pour l'algerisario:

    THÉORIQUEMENT, il n’y a plus de prisonniers de guerre marocains dans les camps de Tindouf. Les quelque 400 derniers « plus vieux prisonniers du monde » (un quart de siècle !) ont été restitués l’an dernier au Maroc.

    Pour autant, l’ONG américaine, dont la raison d’être était de défendre leurs droits, n’estime pas avoir achevé sa mission. L’ACMP (Conseil américain pour les prisonniers de guerre marocains) maintient sa mobilisation pour sensibiliser la communauté internationale aux droits du reste de la population des camps de Tindouf.

    L’ONG américaine milite pour que cette population ait accès à une vie décente, à la démocratie, à la liberté et, entre temps, aux dons humanitaires qui lui sont destinés mais qui ne lui parviennent pas.

    C’est dans ce sens qu’elle adresse plusieurs avertissements à la communauté internationale.

    En février dernier, l’ACMP avait envoyé une lettre à l’Attorney général pour une investigation dans les camps de Tindouf « sur les crimes et activités illégales du Polisario ». Dans ces camps où le HCR (haut commissariat aux réfugiés) n’a, à ce jour, jamais obtenu l’autorisation de recenser la population, les réfugiés vivent dans le dénuement le plus total. Ils n’ont pas le droit de quitter les lieux et, racontent ceux qui ont fui, le travail forcé, les tortures et les exécutions sommaires y sont courants.

    A ce sujet, une autre ONG sahraouie dont le siège est en Suède (l’ADESETI, association de défense des séquestrés de Tindouf) a recensé 253 sahraouis disparus dans les camps de Tindouf depuis 1975.

    Le département américain de la justice n’a pas été sourd à la requête de l’ACMP. Sa réponse est arrivée le mois dernier. Il a autorisé l’investigation, chargeant la section du contre-terrorisme au sein de la division criminelle de mener cette enquête.

    Il y a peut être une lueur d’espoir pour que les camps de Tindouf sortent du désastreux isolement dans lequel ils sont maintenus.

    D’autant que l’ACMP ne s’est pas arrêtée à cela. Cette semaine, à la faveur de la tournée dans la région d’une délégation du Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme (délégation composée de 5 membres et conduite par l’ancien délégué du CICR, Christophe Girod), l’ONG américaine a adressé une lettre au Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, lui demandant de placer les camps de Tindouf sous contrôle international.

    Cette nouvelle requête sera-t-elle suivie d’effet ? Bien sûr, Tindouf est sous souveraineté algérienne et rien ne sera possible sans autorisation de l’Algérie. Mais les camps de Tindouf sont des camps de réfugiés. Ce qui les met d’office sous la responsabilité de l’ONU, en général et du HCR, en particulier. De plus, pourquoi l’Algérie et le Polisario s’opposeraient-ils à un droit de regard de la communauté internationale sur ces camps, eux qui ne réclament pas moins pour un simple quartier de Laayoune (le quartier Maatallah) ? Si, malgré tout, les camps de Tindouf ne peuvent être placés sous contrôle international, ils peuvent, grâce à la mobilisation de tous ceux qui croient en les valeurs humanitaires, être placés sous les feux des projecteurs !
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