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Couverture de la demande sociale : le président Bouteflika déplore la défaillance de l’administration locale

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  • Couverture de la demande sociale : le président Bouteflika déplore la défaillance de l’administration locale

    ALGER- Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a déploré jeudi à Alger la défaillance de l’administration locale dans la prise en charge des efforts "considérables" de l’Etat en matière de couverture de la demande sociale et d’amélioration des conditions de vie des citoyens.

    Dans un message adressé aux participants aux Assises nationales sur le développement local et les attentes citoyennes, lu en son nom par M. Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République, le président Bouteflika a relevé que les efforts considérables de l’Etat de ces dernières années en matière de couverture de la demande sociale et d’amélioration des conditions de vie des citoyens "ne sont malheureusement pas soutenus par une administration locale défaillante".
    Il a souligné, à cet effet, que c’est dans ce domaine que la coopération société civile/élus locaux/administration et la participation citoyenne est la "plus attendue" car, a-t-il expliqué, "elle est garante d’une meilleure efficacité technique, d’une plus grande transparence sociale et d’un plus grand respect éthique".
    Evoquant la question de la jeunesse, le chef de l’Etat a indiqué qu’il s’agit de lui redonner "la place qui lui revient de droit dans la société", et de créer des "facteurs d’intégration substantiels" pour les jeunes, particulièrement dans les domaines qui ont leur prédilection, tels que le sport, la création culturelle ou l’innovation technique et scientifique, dans l’objectif de "les rendre aptes à l’exercice de la responsabilité par l’accomplissement de leurs devoirs civiques et le respect de leurs droits constitutionnels".
    Parmi les problèmes qui se posent aux jeunes, ceux relatifs à l’emploi et au chômage revête une "importance cruciale et interpelle tant le gouvernement que les administrations locales", a-t-il insisté. "Les programmes de proximité pour le développement rural intégré constituent, dans de nombreux cas, des bouées de sauvetage pour les populations rurales", a-t-il poursuivi, d’où "l’impérieuse nécessité" de promouvoir et développer des activités liées à l’agriculture et à l’élevage et de les intégrer dans un "plan d’aménagement global".
    Le président Bouteflika a indiqué, dans ce cadre, que le rapport du Conseil national économique et social (CNES) sur la mission qu’il lui a confiée sera l’occasion pour l’ensemble des secteurs de mettre en place une "feuille de route datée" devant permettre de prendre en charge les justes revendications des acteurs locaux et, particulièrement, celle émanant des populations.
    Le président de la République a recommandé, par ailleurs, de renforcer la bonne gouvernance à tous les niveaux de l’administration publique, notamment au niveau local où elle prend son "véritable sens", compte tenu des liens de proximité de l’administration avec les citoyens. Le défi des prochaines années, a-t-il dit, est de faire émerger une "dynamique territoriale basée sur des principes d’auto-développement" s’appuyant sur les ressources locales, tant humaines que matérielles, "et non pas uniquement sur l’aide et l’assistance de l’Etat".
    Dans le même contexte, le président Bouteflika a recommandé d’inscrire le traitement de la crise des finances locales dans un programme de modernisation et de réforme globale du fonctionnement de la commune.
    "Le traitement de la crise des finances locales ne peut être dissocié d’une démarche d’ensemble s’inscrivant dans un programme de modernisation et de réforme globale des modes d’organisation et de fonctionnement de la commune et des instruments et mécanismes de gestion des affaires locales", a-t-il souligné. Le chef de l’Etat a rappelé, à ce propos, que l’objectif est de donner aux communes les moyens d’accomplir "pleinement" leurs missions et de les placer ainsi "en situation d’intervenir de manière à la fois mieux assurée, plus efficace et plus durable dans la gestion des affaires locales et dans la prise en charge des services publics de proximité".
    "Il y a lieu pour cela, a-t-il ajouté, d’améliorer la qualification professionnelle des agents communaux et de fournir un encadrement de qualité à la hauteur de l’importance des communes".
    L’année 2011 a vu l’aboutissement de multiples projets de révision des textes fondamentaux et de réformes, a-t-il encore rappelé, observant que les collectivités locales sont au c£ur de cette démarche à travers la révision du code communal et celle du code de la wilaya. Il précisé, à cet égard, que le processus engagé vise à "clarifier" le paysage institutionnel, à "rénover" les instruments de gestion politiques et économiques et d’administration et à "adapter" les systèmes de gouvernance aux exigences de changement de la société.
    Le président de la République a constaté que les contraintes qui affectent le développement local sont nombreuses, notant que l’"effort national de développement est vain sans la contribution active des entités territoriales".
    "Les approches traditionnelles renvoyant à la seule centralité des pouvoirs et des mécanismes et dispositifs qui en découlent, deviennent caduques au regard du développement considérable de la demande sociale", a-t-il a-t-il fait remarquer.
    Le président Bouteflika a indiqué, dans ce contexte, que les normes législatives et réglementaires accordent une "place primordiale" au citoyen dans la société et insistent sur la nécessité de satisfaire les besoins des usagers de l’administration publique qui "doit être au service du citoyen".
    Il a relevé aussi que le nouveau code communal "accorde plus de responsabilités et de prérogatives aux collectivités locales, administrations, citoyens et élus", ajoutant que cette politique de décentralisation se traduit par la prise en charge au plan local de nouvelles fonctions économiques dans un cadre budgétaire et comptable rénové.
    Cette démarche, a-t-il affirmé, devrait permettre une "meilleure mobilisation des moyens financiers" des collectivités locales "tout en valorisant les patrimoines locaux dont la plupart sont en déshérence", assurant que la réforme du système des finances et de la fiscalité locales répond à des "nécessités à la fois urgentes et stratégiques".

    APS
    Dernière modification par Aloha, 29 décembre 2011, 23h24.
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