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L’ouverture du secteur des services : Autre nécessité pour l’attrait des IDE

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  • L’ouverture du secteur des services : Autre nécessité pour l’attrait des IDE

    Bonjour, c'est bien ce que je pensais, il fallait ouvrir les services, réforme bancaire etc... avant de mettre sur la table les privatisations des entreprises industrielles etc.
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    Le président de la République a reproché, à l’occasion de l’inauguration de la 39e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA), aux pays développés d’interdire aux pays du Sud l’accès aux technologies. Il serait utopique, avec la conjoncture internationale actuelle, de voir cette revendication de transfert des technologies satisfaite, notamment pour les pays qui n’arrivent toujours pas à mettre un terme aux blocages et à se défaire d’une gestion archaïque et populiste.

    Qu’en est-il du marché national ? Malgré ses énormes potentialités, le marché algérien n’arrive toujours pas à attirer les investissements directs étrangers (IDE) et rares sont les sociétés étrangères qui ont osé s’y implanter, d’abord parce que le climat, à cause de la situation sécuritaire, n’était pas propice aux affaires et, qu’ensuite, les conditions nécessaires à une ruée des investisseurs n’étaient pratiquement pas réunies.

    Il faut admettre qu’aujourd’hui plusieurs éléments doivent être reconsidérés pour rendre la destination Algérie plus attractive pour les sociétés étrangères qui ont pris acte de l’évolution positive et favorable du cadre des affaires.

    Cette hésitation des étrangers à investir en Algérie n’est, en fait, que la suite logique de la lenteur manifeste dans l’application des réformes et de la politique adoptée en matière économique et sur le plan social, d’où la non-attractivité du marché algérien pour ces IDE, en quête de main-d’œuvre bon marché et d’un environnement idéal pour la concurrence et la compétitivité.

    Dans ce cadre, on peut évoquer le dossier des salaires, à titre d’exemple, où tout dérapage ou populisme ne peut qu’être fatal à des entreprises économiques, publiques ou privées, déjà fort malmenées par la rude concurrence, et qui ne peuvent, par conséquent, être compétitives.

    L’expérience de nombreux pays, dont celle de nos deux voisins, a prouvé que seuls les pays déterminés à entreprendre des réformes bénéficient pleinement et rapidement d’une croissance élevée et d’investissements directs étrangers. Les pays asiatiques émergents, à l’exemple de la Chine, les ex-pays socialistes, membres nouveaux ou futurs de l’UE et des pays du Bassin méditerranéen, tels la Tunisie ou le Maroc, se partagent, grâce à leur politique d’ouverture, la quasi-totalité des IDE.

    Faut-il préciser que l’attractivité de ces pays n’a été rendue possible qu’après l’ouverture du secteur des services (banques, assurances, nouvelles technologies…) à la concurrence et à la libre entreprise ; ce qui a permis à ces pays d’accéder à la technologie et au savoir-faire étrangers, et à leurs entreprises de réussir leur mise à niveau.

    Le retard dans la privatisation des entreprises non rentables, le maintien des sociétés en faillite sous perfusion à coups de découverts bancaires, avec des seuils dépassant tout entendement et contraires aux règles prudentielles, le règlement de salaires de sociétés et d’entreprises défaillantes et improductives, la non-adaptation du cadre juridique au nouvel environnement économique… sont autant d’éléments qui réduisent l’attractivité du marché national.

    Cette situation continue donc de peser sur le Trésor public et des ressources considérables, devant être affectées aux secteurs dits d’utilité publique (éducation, santé, protection sociale…), sont accaparées par des entités budgétivores.

    Que dire de la politique monétaire et du secteur financier, particulièrement les banques ? Rien, sinon qu’il y a urgence à redéfinir la politique financière et à procéder à une réforme radicale du système bancaire, incapable, tel qu’il fonctionne, de s’adapter à l’environnement.

    Si les investisseurs étrangers reconnaissent que le marché national est désormais favorable aux affaires, il n’en demeure pas moins qu’ils attendent ce plus qui en conforterait l’attractivité. De même qu’aucun bénéfice ne peut être tiré de l’accord d’association avec l’UE si des mesures renforçant l’ouverture du marché ne sont pas prises.

    Par Aït Challal Mohand
    04 juin 2006 Le Jeune Indépendant
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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